Saint-Denis - Exposition au musée Léon Dierx

"Bridges, des ponts" : les religions de l'océan Indien se mettent en scène

  • Publié le 1 septembre 2013 à 05:07
exposition photo

Jusqu'au dimanche 15 septembre 2013 se tient au musée Léon Dierx l'exposition "Bridges, de ponts...". Un projet photographique sur les similitudes des pratiques religieuses entre l'Afrique du Sud et la Réunion. Réalisé par le Réunionnais René Paul Savignan et le Sud-Africain Andrew Tshabangu, l'exposition est la seule d'Outre-mer à commémorer l'année de l'Afrique du Sud en France.

Lorsque en 1996, Andrew Tshabangu et René Paul Savignan décident de travailler ensemble sur le projet Bridges, une volonté commune de découvrir les pratiques religieuses de leur région les anime. "Lancer des ponts pour mieux se connaître tel est la démarche des deux artistes" selon Bernard Leveneur, conservateur du musée Léon Dierx. Pendant 15 ans les deux photographes ont donc suivi les pratiques religieuses.

À La Réunion, ils sont intéressés au culte tamoul, au culte catholique et  au servis malgas (ou servis kabaré). En Afrique du Sud, les deux photographes se sont passionnés pour l’église chrétienne sioniste de Soweto, pour les rites du Shembe, les pratiques des Sangoma (chamanes) et au Train church (un train où, sur le trajet Soweto – Johannesbourg, des messes chrétiennes sont célébrées).

Une expérience humaine avant d’être photographique pour ces deux photographes où la mise en scène et savamment organisée et où le noir et blanc côtoie la couleur. Loin du sensationnalisme, les photos s’attardent sur des détails des cultes, des rituels et sur les fidèles. A travers leurs photos les deux artistes ont tenté d’exprimer ce que perçoivent les croyants. "Les images de René Paul Savignan et Andrew Tshabangu n’ont pas la prétention de chercher à révéler une quelconque vérité. Elle assume pleinement leur subjectivité" commente Bernard Leveneur. "Il est rare de voir des photographies contemporaines dans notre musée" explique le conservateur. "Mais ces clichés marquent notre époque sur un fond de passé colonial" conclut-il.

Gabriel Robert pour www.ipreunion.com

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