Trois ans déjà que Jasmine Caroupapoullé organise avec son fidèle acolyte, François- Xavier Dudon, les shows Keep in touch à la Ravine Saint-Leu. Monté sur pile électrique, le couple intrépide court 365 jours par an pour faire vivre et évoluer le concept. À l'aube du prochain événement, samedi 8 décembre 2007, et après 7 succès, quel est le bilan ?
Depuis décembre 2004, à raison de deux éditions par an - et trois artistes par date -, les manifestations " Keep in touch ", gigantesques boîtes de nuit à ciel ouvert faisant la part belle à la musique électro, house ou R'n'B, se sont inscrites dans le paysage culturel réunionnais et vont bientôt laisser leur trace hors département, dans la zone Océan Indien. " Nous sommes en cours de franchise avec un label mauricien, actuellement baptisé " Nite Life " et appelé à devenir " Keep in touch " en 2008 explique Jasmine Caroupapoullé ". Cette association avec un autre producteur va donc permettre aux soirées Keep in touch - à commencer par la prochaine - de s'exporter, dans un premier temps, sur l'Ile s?ur.Deux plateaux
Ainsi, il y aura désormais deux plateaux artistiques par édition : les stars invitées se produiront un soir à Maurice et le lendemain ou la veille à la Ravine Saint-Leu. " Cette nouveauté va nous aider à attirer les artistes plus facilement ", poursuit Jasmine Caroupapoullé . Car si aujourd'hui de nombreux obstacles sont tombés, quelques-uns demeurent. Certes, le concept KIT est bien installé dans le paysage local, le public (5000 personnes en moyenne à chaque événement) est désormais fidèle et les partenaires financiers suivent sans peine car ils ont enfin intégré l'événementiel dans leur plan marketing et communication. En revanche, il est toujours difficile de convaincre les vedettes internationales - au premier desquelles les américaines - de se déplacer à La Réunion, île méconnue de beaucoup, pour un seul soir de show.
À cela s'ajoutent les différences de méthodes de travail, les problèmes de communication à cause du décalage horaire etc. Autre obstacle récurrent, selon Jasmine Caroupapoullé , la structuration de son équipe locale. " Beaucoup de jeunes gens veulent travailler avec nous pour le fun, parce qu'ils pensent s'amuser, explique la créatrice de Keep in Touch. Ils ne se rendent pas compte de l'ampleur et du sérieux de la tâche. Résultat, ils ne sont pas à la hauteur et nous lâchent en cours de route ".
Plus de 3 mois de préparation
Un problème quand on sait que chaque événement nécessite au minimum 3 mois et demi d'investissement professionnel total. Quant à la rentabilité de l'opération, elle s'améliore de spectacle en spectacle grâce à un plan média extrêmement bien rodé. Difficile, à moins d'habiter dans une tente à la plaine des sables, de passer à côté de la manifestation bi-annuelle. Keep in touch est désormais partout : télé, radio, presse écrite, web, affichage... aucun support n'est oublié.
Côté contenu, ça bouge aussi. " KIT évolue avec les goûts et les moeurs du consommateur, reprend Jasmine Caroupapoullé . Au début, la tendance était au DJing et à l'électro. Aujourd'hui, c'est dépassé, les gens veulent du live, des danseurs et des chanteurs ". C'est pour répondre aux attentes d'un public de plus en plus nombreux que la soirée KIT compte désormais trois temps : une avant-première assurée par un dj pour une mise en bouche en douceur, un vrai concert à l'américaine pour une éclate totale et un after dynamisant pour faire danser jusqu'à 3 heures du matin. Avec une telle recette, cela devrait être le succès assuré, comme d'habitude.
Perfectionnisme
Et la suite ? " FX et moi nous remettons tout de suite au travail, confie Jasmine Caroupapoullé . Il faut dès maintenant préparer l'événement de juillet, et, d'autre part, continuer la promotion de KIT à Maurice, aider à l'installation du concept là-bas ". Les "trublions" de la nuit réunionnaise ne s'arrêtent décidément jamais. Mais cette suractivité et ce perfectionnisme permanents font sans aucun doute la réussite de leur entreprise.
Infoline : 06 92 747 700
Navettes de bus au départ de toutes les grandes villes de l'île. Tarifs 4,50 euros
0 Commentaires