Secteur du BTP

2012 placée sous le signe de l'incertitude et de l'inquiétude

  • Publié le 14 février 2012 à 07:30
Lundi 13 Février 2012

Conférence de presse de FRBTP

Dans le secteur du BTP, l'année 2012 démarre dans un climat de grande incertitude et d'inquiétude pour la grande majorité des entreprises, a annoncé la FRBTP (fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics) ce lundi 13 février 2012, à l'occasion de son point presse de rentrée. La fédération a alors présenté le bilan de l'année 2011 et l'état des lieux de la situation dans le secteur du BTP. Elle a noté une quasi stabilité du nombre des entreprises et artisans employeurs entre 2010 et 2011. Par ailleurs, interrogé sur la question des carburants, Stéphane Brossard, président de la FRBTP, a indiqué "comprendre la revendication des transporteurs" sans toutefois "cautionner les méthodes de blocage".

Selon la FRBTP, le nombre des entreprises et artisans qui emploient est demeuré quasiment stable entre 2010 et 2011. Une stabilité qui tranche après que le secteur en ait perdu plus de 1 200 entre 2008 et 2010.

La fédération a noté que comme en 2010, les tensions économiques et les remises en cause récurrentes des mesures de soutien de l'économie et d'aides aux entreprises n'ont fait qu'accentuer l'atomisation des acteurs, dont l'accroissement du nombre d'artisans travaillant seuls.

Dans la continuité des années 2010 et 2011, la FRBTP a également affirmé que 2012 était placée sous le signe de "l'incertitude" et de "l'inquiétude" pour la grande majorité des entreprises du BTP. L'essentiel de l'activité devrait être assuré par la construction de logements sociaux et par la commande publique. "Nous sommes encore plus dépendants de la commande publique. 80% des entreprises que nous avons interrogé comptent sur cette dernière comme bouée de sauvetage", a souligné Stéphane Brossard, président de la FRBTP. Ce dernier a déjà noté un carnet de commandes en baisse par rapport à la même en 2011.

En terme de perspectives, Stéphane Brossard a indiqué avoir de "grosses incertitudes" sur certains projets, notamment de type PSO. "Nous avons en face des fonctionnaires qui ne mesurent pas les conséquences de report de ces chantiers. Nous avons besoin de fiabilité", a-t-il poursuivi.

Il s'est également dit inquiet face aux prochaines échéances électorales, rappelant que le secteur du BTP en est tributaire.

Par ailleurs, interrogé sur la question des carburants, le président de la FRBTP, dit comprendre les revendications des transporteurs, estimant que "c'est un problème de rentabilité générale". "Nous considérons que le carburant une charge comme tous autres charges et qu'il est important de les baisser", a-t-il expliqué. Toutefois, Stéphane Brossard a affirmé "ne pas cautionner" et "ne pas être favorable" à des blocages de route.

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