Terrassiers en colère

Entreprise cherche travail

  • Publié le 3 mars 2009 à 01:00

Les chantiers du BTP ont repris le 23 janvier 2009, mais certaines entreprises ne travaillent toujours pas. C'est le message qu'ont voulu faire passer des entrepreneurs réunis ce mardi 3 mars. Ils ont demandé une audience avec un représentant de la Région pour présenter leurs doléances afin de sortir de la crise. Ces revendications n'ont pas changé par rapport à celles de novembre 2008 : du travail et des aides pour faire face aux dettes.

Deux camions étaient déjà postés devant les grilles de la Région à 10 heures ce mercredi 3 mars 2009 "et d'autres arrivent de l'Est et de l'Ouest de l'île", prévient Hermann Elise, entrepreneur. La raison de cette mobilisation, une situation qui n'a pas évolué depuis novembre 2008. "De grandes promesses avaient été faites par la Région mais aujourd'hui il n'y a rien de concret", déplore Gerald Orando, porte-parole du syndicat VTR (vigilance des terrassiers de La Réunion).

Résultat, "je ne travaille plus du tout", affirme Hermann Elise. Sur ses 20 ouvriers, 10 ont déjà été mis en "licenciement conventionné" et les 10 autres risquent de connaître le même sort. Il craint aussi que son matériel soit saisi, "mais je ne me laisserais pas faire, je suis prêt à mettre le feu aux engins s'il le faut", prévient le chef d'entreprise. Il dénonce le fait que les grandes entreprises du BTP remportent tous les appels d'offres, "même pour les plus petits chantiers". Les petites et moyennes entreprises du BTP ne parviennent donc plus à faire face aux charges et doivent licencier.

Face à cette crise qui touche le BTP, les entrepreneurs promettent de ne pas baisser les bras. Ils veulent se faire entendre par le Conseil régional, principal donneur d'ordre en matière de BTP avec l'Etat. Ils souhaitent que la collectivité leur présente un plan annuel d'investissement et qu'elle adapte les chantiers à la taille modeste de la plupart des entreprises. "S'il le faut, nous descendrons dans la rue chaque semaine", lance Hermann Elise. En attendant, il fera partie des manifestants qui défileront le jeudi 5 mars 2009.
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