Grève des stations-service

Fin du conflit chez Total

  • Publié le 1 septembre 2008 à 00:00

Les gérants des 32 stations-service Total reprennent le travail dès ce lundi 1er septembre 2008 au soir, ou mardi matin au plus tard. Un protocole d'accord annulant les décisions des pétroliers concernant la baisse de la marge des distributeurs a été en effet signé ce lundi après-midi. En revanche, les négociations chez Tamoil n'ayant débuté qu'en fin de journée, les stations de cette enseigne restent fermées.

La direction de Total Réunion a finalement fait machine arrière, annulant purement et simplement les mesures qu'elle comptait prendre à l'encontre de ses distributeurs. Les marges des gérants resteront donc identiques et les emplois des pompistes seront préservés.
Le directeur général de Total Réunion, Philippe Bodilis, a indiqué qu'il était revenu sur sa décision après avoir obtenu l'assurance, par les services de la préfecture, que la question des marges pour les importateurs et de la structure des prix allaient être à nouveau étudiées lors de la table ronde prévue ce jeudi avec tous les acteurs de la filière.

Partage des pertes

Rappelons que le 1er août dernier, lors de la dernière révision des tarifs des hydrocarbures, le préfet a augmenté le prix du litre de diesel de 3 centimes et le prix du litre d'essence de 4 centimes. Les pétroliers réclamaient une hausse de 12 et 8 centimes afin de compenser la flambée des cours du pétrole.Si la SRPP (qui gère Elf et Caltex) et Shell n'ont pas réagi, les autres compagnies présentes dans l'île ont décidé de partager leurs pertes avec les gérants de stations en diminuant les marges de ces derniers. Ainsi Tamoil a prévenu ses distributeurs qu'à partir de ce lundi, la moitié de la facture serait à leur charge : ils devront donc verser au pétrolier 4,5 centimes de plus par litre de diesel et 4 centimes de plus par litre d'essence.

Colère

La décision avait provoqué la colère des gérants. Les marges (représentant 10,5 centimes par litre de gazole et 10,5 centimes par litre de super) servent en effet à rémunérer les salariés. Ainsi, une baisse des recettes risquait d'engendrer des suppressions d'emplois (environ 1600 postes étaient menacés) et la fin du service à la pompe, avaient souligné les gérants.
Une menace qui semble désormais s'éloigner avec la marche arrière de Total.

Imaz Press Réunion - http://
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