Etat, conseil général, conseil régional, communes, professionnels du BTP mais aussi d'autres acteurs (banques, financeurs, organisations patronales et salariales) siègeront au sein du conseil supérieur de la commande publique. Cet organisme présidé par Margie Sudre aura pour objectif de "planifier, anticiper et réguler" la commande publique pour éviter les "trous d'air" dans le secteur du BTP, comme c'est le cas actuellement, ou les "surchauffes" comme ce fut le cas en 2007. Sa mise en place est prévue pour la mi-septembre.
L'année 2009 n'a pas été bonne pour le secteur du BTP avec près de 7 000 licenciements et 1,46 milliard d'euros de chiffres d'affaires (contre 2,1 milliards d'euros en 2008). Les organisations salariales et patronales du BTP mettaient à l'époque beaucoup d'espoir sur l'année 2010 avec une possible reprise de l'activité, notamment grâce au lancement du chantier de construction du tram-train. L'année 2010 est arrivée, le secteur du BTP n'a pas redémarré et les projets tram-train et MCUR ont été supprimés. Les professionnels du secteur craignent 2 000 à 3 000 licenciements d'ici la fin de l'année. L'inquiétude est telle que le BTP descendra dans la rue le 10 septembre prochain.Cette situation de crise a poussé le préfet à réagir. Cela se concrétise par la mise en place d'un conseil supérieur de la commande publique. Cet organisme "indépendant" sera présidé par Margie Sudre, ancienne secrétaire d'Etat chargé de la Francophonie. "Je souhaitais que ce conseil soit présidé par un personnalité incontestable et disposant d'une certaine légitimité. Mon regard s'est très vite tourné vers Margie Sudre", explique Michel Lalande. D'autres personnalités devraient siéger au sein de cette structure. "Les consultations sont en cours", indique l'ancienne conseillère régionale. Une chose est sûre, représentant du monde politique, économique et syndical y siègeront.
Le conseil supérieur de la commande publique, le premier de France, a plusieurs objectifs. D'abord, il doit amener à "une prise de conscience collective" de la nécessité de relancer la commande publique. Ensuite, il devra "évaluer le commande publique afin de donner de véritables perspectives à l'ensemble du monde économique". Cette visibilité réclamée par les institutions et les professionnels. Elle permettra d'éviter les "trous d'air" dans le secteur du BTP, comme c'est le cas actuellement, ou les "surchauffes" comme ce fut le cas en 2007. Enfin, ce conseil supérieur aura pour objectif de structurer le système afin de dynamiser et professionnaliser les acteurs du secteur.
Mounice Najafaly pour
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