La chute d'activité dans le BTP (bâtiment et travaux publics) inquiète fortement la chambre syndicale des bureaux d'études techniques et ingénieurs conseils de La Réunion (SYNTER). "Les donneurs d'ordre et les élus doivent prendre conscience de la gravité de la situation et réagir très rapidement avant qu'il ne soit trop tard" souligne le syndicat. La structure note que plusieurs bureaux d'études ont déposé leur bilan en 2009.
"Les pertes d'effectifs sont actuellement de près de 25% pour une chute d'activité de 40%" a annoncé le SYNTER dans la conférence de presse qu'il a tenue ce mardi 8 septembre 2009 à Saint-Denis. Déplorant que de "nombreuses résiliations de marchés notifiés ou en cours plus ou moins précipitées" se soient produites en 2008, les bureaux d'études (BET) estiment que la situation "va certainement s'aggraver en 2010".Car même s'il y a eu un regain des appels d'offres depuis avril 2009 "il n'a concerné que des projets de petites ambitions, généralement de l'ordre d'un million d'euros, ce qui est insuffisant pour permettre aux bureaux d'études de maintenir leurs structures". De plus, regrette le SYNTER, les projets de grande envergure prévus pour 2010 seront essentiellement des marchés de conception-réalisation, "ce qui n'est ni favorable à notre profession, ni à nos donneurs d'ordre" souligne le syndicat.
Pour essayer de sauver leur entreprise, certains BET pratiquent "une baisse ahurissante des taux de rémunération" mais au final cela se retourne contre eux et l'ensemble de la profession, remarque le SYNTER. Le syndicat se dit "inquiet pour le devenir de la profession". Il déplore aussi que les BET n'aient pas été inclus dans le dispositif Novelli permettant aux entreprises en crise de la filière BTP de bénéficier d'un certain nombre d'aides fiscales et sociales.
Le SYNTER demande donc aux donneurs d'ordre publics et aux élus d'agir avant que "l'ingénierie locale, fore de 350 spécialistes, ne se délite".
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