Condamnation de trois acconiers

L'Autorité de la Concurrence sanctionne 23 ans d'entente

  • Publié le 19 janvier 2011 à 10:30

SAMR, Somacom et SGM Manutention, 3 entreprises de manutention du Port, ont été condamnées ce mardi 18 janvier 2011 par l'Autorité de la Concurrence pour "entente sur les prix de manutention". Elles auraient fixé en commun le tarif de la manutention portuaire pendant les 23 dernières années. Chaque entreprise devra payer une amende de 25 000 euros.

"Jusqu'en 1987, les prix des prestations de manutention portuaire étaient fixés par arrêté préfectoral. Après cette date, qui correspond à l'entrée en vigueur de l'ordonnance du 1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence, les prix n'ont plus été fixés par arrêté préfectoral faute de base légale. Les sociétés de manutention SAMR, SGM Manutention et Somacom se sont alors entendus pour fixer ensemble l'élément principal constituant le prix de la prestation de manutention facturé à leurs clients", indique l'Autorité de la Concurrence dans son communiqué.

"L'entente qui a duré sans discontinuer de 1987 à 2009 a concerné la quasi totalité des activités de manutention à Port Réunion et a été strictement appliquée par les trois entreprises", poursuit l'Autorité de la Concurrence. Cette pratique a donc été condamnée ce mardi 18 janvier. Les 3 entreprises devront chacune payer une amende de 25 000 euros. Une condamnation plutôt clémente au regard du montant maximal de l'amende pour ce type d'entente, à savoir 750 000 euros. Le Quotidien de ce jour explique cette sanction par "le flou juridique qui a entouré l'acconage et la manutention portuaire à partir de 1987".

"Je suis extrêmement surpris par cette décision et l'argumentation que développe l'Autorité de la Concurrence", a réagit Jean de la Perrière, directeur de SGM Manutention, dans le Quotidien. Il affirme que les manutentionnaires ont "toujours été transparents". Il poursuit : "le progrès économique né de cette politique tarifaire a été souligné par tout le monde, mais aujourd'hui, on vient nous dire que ce n'était pas légal".

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