Audience décisive au tribunal de commerce

Le groupe Caillé bientôt fixé sur son sort

  • Publié le 13 septembre 2011 à 06:00
Tribunal de commerce affaire Caillé

Les dirigeants du Groupe Caillé ont rendez-vous ce mardi 13 septembre 2011 devant les juges du tribunal de commerce pour savoir si le plan de remboursement de son passif est validé. Les dettes du groupe s'élèvent à plus de 221 millions d'euros et le plan proposé est loin de faire l'unanimité. La décision du tribunal pourrait affecter les emplois de plus de 2 000 salariés.

C'est aujourd'hui mardi 13 septembre que doit se prononcer le tribunal de commerce sur la validation ou non du plan de remboursement du passif de 221 millions d'euros (dont 149 millions d'euros aux banques) du groupe Caillé proposé en juin. Depuis mars 2010, le groupe est placé sous une procédure de sauvegarde qui a entraîné de nombreuses cessions et liquidation. Sur les 45 filiales initiales, seules 27 existent encore. Selon les syndicats, 700 emplois ont été perdus.

Entre 2010 et 2011, les cessions d'actifs ont rapporté au groupe près de 9 millions d'euros. Budget, les droits au bail des société Car Max et MSA, Business Global Solution Océan Indien (BGSOI) et la société Car ont toutes été cédés pour renflouer une trésorerie exsangue. Une dizaine d'autres sociétés en redressement judiciaire du groupe sont en passe d'être vendues. Dans la branche location de voitures, les société Hertz et Rent a Car sont concernées. Les groupes Hayot, Georges Michel et ITC ont déposé des offres. Les projets de cession concernent aussi Yamaha et Kawasaki dans le secteur moto. Sogécore se serait par ailleurs, montré intéressé par Peugeot et Ducati.

Dans la zone Océan Indien, la Sodifram, une entreprise mahoraise, a racheté au groupe MDS (Maintenance Distributeurs Service), une société basée à Mayotte et qui commercialise les bus et engins de chantier Iveco, Case et Iribus. La cession de plusieurs actifs à Madagascar est également en discussion et les repreneurs pourraient être connus au tribunal ce jour.
 
La plan de sauvegarde prévoit le remboursement des 221 millions d'euros de dettes en 10 ans, soit un peu plus de 20 millions d'euros par an. Au meilleur de son activité, le groupe générait 10 millions de bénéfices annuels.... Dans ce cadre, les sommes rapportées par ces cessions peuvent paraître dérisoires. Mais l'avenir de plus de 2000 emplois dépendent de la décision du tribunal. Si le plan est accepté, le groupe pourrait continuer à fonctionner comme une entreprise " normale ". Sinon, les conséquences sociales pourraient être catastrophiques.
 
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