Le parti socialiste a souhaité s'expliquer sur sa stratégie de l'entre deux tours des régionales lors d'une conférence de presse organisée ce mardi 23 mars 2010. Pour Michel Vergoz, c'est l'Alliance qui doit porter "l'entière responsabilité" de la défaite de la gauche. Se basant "sur des chiffres et des faits", la tête de liste socialiste charge Paul Vergès et sa stratégie tout au long de la campagne.
C'est donc "chiffres et faits" en main que Michel Vergoz, Gilbert Annette, Jean-Claude Fruteau et Patrick Lebreton ont "fait le point" après ces élections régionales. Des élections qu'ils qualifient "d'historiques". Tout le monde a mesuré l'importance de ces résultats", déclare Michel Vergoz en préambule de sa conférence. Puis le représentant socialiste se lance dans l'analyse du scrutin : "C'est un échec de la gauche et la défaite d'une stratégie". Cette stratégie, c'est, selon Michel Vergoz, celle de Paul Vergès. "Déclarations victorieuses avant l'heure, mépris envers ses alliés socialistes ou encore union avec André Thien Ah Koon", autant de raisons invoquées par la tête de liste PS pour expliquer la désunion.Dès lors, le PS choisit de se présenter au second tour au risque de provoquer une triangulaire dangereuse pour la gauche. "On nous a imposés cette triangulaire", affirme Michel Vergoz. Et pas question pour les socialistes de choisir le désistement républicain. "Pourquoi devrions-nous nous effacer ?", s'interroge Jean-Claude Fruteau. "Nous avons fait preuve de responsabilité en n'entrant pas dans le jeu des petites cuisines électorales", explique-t-il. Néanmoins la sanction est immédiate. La gauche perd la tête du conseil régional et Paul Vergès est pointé du doigt. Faisant appel aux mathématiques, les socialistes souhaitent en effet démontrer que "l'alliance Vergès-TAK n'a pas profité du report des voix au second tour". "C'est Vergès qui a fait perdre Vergès", conclut Michel Vergoz.
Les élections régionales devraient être encore analysées "dans les semaines à venir", lorsque le Parti Socialiste se réunira en conseil fédéral afin de "faire le point sur la deuxième étape de la rénovation socialiste". Il devrait également être question des résultats commune par commune.
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