Portée disparue depuis 24 heures, la jeune Américaine Abigaël Sunderland a été repérée saine et sauve à bord de son voilier démâté, le "Wind eyes" ce vendredi 11 juin 2010 vers 9 heures 40. Elle se trouvait à 3 000 kilomètres au sud des côtes de La Réunion. La navigatrice âgée de 16 ans effectuait un tour du monde à voile, en solitaire et sans assistance. À la suite de très mauvaises conditions météorologiques, elle a chaviré à plusieurs reprises avant de démâter. La jeune Américaine a alors déclenché sa balise de détresse. Elle a finalement été repérée par un avion australien qui survolait la zone du naufrage. Un premier navire devrait l'atteindre en fin de matinée ce samedi 12 juin. Il s'agit du bateau de pêche "Ile de La Réunion".
"Abigaël Sunderland a déclenché sa balise de détresse 50 minutes après avoir téléphoné à ses parents", indique ce vendredi Philippe Museux, officier aux affaires maritimes et directeur du Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage). C'est lui qui, du côté français, supervise les opérations de sauvetage à partir de la base navale du Port à La Réunion.Lorsque la jeune navigatrice a déclenché sa balise, 3 navires se sont immédiatement déroutés. Il s'agit du bateau de pêche réunionnais "Ile de La Réunion" qui pêchait aux Kerguelen, du patrouilleur de la marine nationale "Osiris" qui étaient en surveillance et le "Skandi Bergen", un navire de pêche britannique. C'est l' "Ile de La Réunion" qui se trouve le plus prêt d'Abigaël. "Il devrait l'atteindre samedi en fin de matinée", indique Philippe Museux.
Le RCC australien (centre de coopération des secours) enverra un aéronef ce samedi matin, environ 1h avant l'heure prévue d'arrivée du bateau de pêche "Ile de La Réunion" afin de repérer sa position exacte et de faciliter les opérations de transmission. Commenceront ensuite les opérations de récupération de la navigatrice.
La navigatrice a déjà prévu d'abandonner son bateau. Elle sera donc récupérée par le navire de pêche avant qu'un transbordement soit effectué "soit à bord de l' "Osiris" soit à bord du "Skandi Bergen"", a expliqué le directeur du Cross.
L' "Ile de La Réunion" ne peut en effet pas ramener la jeune fille sur la terre ferme "puisqu'il a laissé tout son matériel de pêche en zone au large des Kerguelen pour se porter au secours de la jeune Américaine", relate Philippe Museux. Pour l'heure, il n'a pas encore été décidé si la jeune navigatrice sera rapatriée à La Réunion ou en Australie. En dérivant, le voilier démâté se trouve actuellement dans les eaux dépendant des autorités australiennes.
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