Gestion des routes nationales par la Région

Des problèmes de compensation

  • Publié le 27 février 2009 à 00:00

La Région critique à nouveau l'Acte II de la décentralisation de 2003 prévoyant des transferts de compétences de l'État aux différentes collectivités territoriales. Après Paul Vergès, président du Conseil régional, le mercredi 18 février 2009, c'est au tour de Philippe Berne, vice-président délégué à l'aménagement du territoire, de dénoncer la "non compensation à l'euro prêt", du transfert des compétences concernant les routes nationales.

Depuis le 1er janvier 2009, date du transfert effectif de la gestion des routes nationales à la Région, la collectivité territoriale a affronté le passage du cyclone Gaël au début du mois de février. Même si les dégâts sur les routes sont "faibles", selon Jean-Jacques Gueguen, directeur général adjoint des routes à la Région, "deux axes ont particulièrement souffert". Il s'agit du radier de la rivière Saint-Etienne ainsi que de la route du Littoral.
Concernant le radier de la rivière Saint-Etienne, "quatre jours ont été nécessaires pour réaménager le radier qui a été emporté", explique Jean-Jacques Gueguen, pour un montant total de 500 000?. Pour la route du littoral, "il a fallu combler le renard qui s'était creusé ainsi que sécuriser les zones fragilisées par la houle, notamment par la pose de tétrapodes", ajoute-t-il, pour un montant de 1,3 millions d'euros. Au total, le montant des dégâts causés par Gaël sur les routes nationales avoisine les 2,3 millions d'euros.
Pour Philippe Berne, "l'État n'a pas compté l'impact des catastrophes naturelles lors de l'estimation de la compensation liée au transfert de compétences". Résultat, la Région a un budget de 14 millions d'euros réservé à la gestion des routes nationales alors que l'État ne compense qu'à hauteur de 10 millions d'euros. "On a perdu près de 4 millions", déplore le vice président.
Il a aussi rappelé le litige qui oppose la Région à l'État concernant la construction du nouveau pont de la rivière Saint-Etienne. Alors que l'État veut reconstruire le pont à l'identique pour un montant évalué à 25 millions d'euros (dont 4 millions de TVA qui ne seront pas financés), le Conseil régional a demandé la construction d'un nouveau pont qui serait plus robuste et dont le coût avoisinerait les 44 millions d'euros. "Nous avons demandé un recours gracieux pour obtenir le financement de l'État et nous sommes prêts à aller plus loin s'il faut", prévient Philippe Berne.
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