Le Port - Hommage à Joshua

Ils marchent contre la violence

  • Publié le 10 novembre 2012 à 09:58

Ce samedi 10 novembre 2012, ils sont près de 300 personnes à marcher contre la violence au Port. Ils rendent ainsi hommage à Joshua. Le jeune de 16 ans avait été poignardé mortellement le mardi 30 octobre derrière la centrale EDF au Port. À l'initiative de cette marche, la famille, des amis et proches de Joshua. À noter la présence du maire du Port, Jean-Yves Langenier et la députée Monique Orphé.

Parfois vêtus de blanc et une rose blanche à la main, les participants ont pris le départ du complexe sportif municipal de la cité Ariste Bolon, à proximité du lycée Jean Hinglo, vers 8 heures 30. Le cortège de 300 personnes a ensuite sillonné l’Avenue de la Commune de Paris pour se rendre place des Cheminots, devant l’église Jeanne d’Arc.

Là, la famille, les amis de Joshua, anonymes mais aussi personnalités politiques ont salué sa mémoire et ont dénoncé la violence. Ils ont tour à tour pris la parole.

"La violence est le dernier refuge de l’incompétence", a ainsi déclaré Jonathan, cousin de la victime. Firoze Gador, adjointe au maire du Port, a, elle, indiqué que "la marche contre la violence n’est pas une banalité" et qu’"on ne peut "tolérer la violence". "C’est un travail à mener ensemble", a-t-elle ajouté.

Pour sa part, la députée Monique Orphé a refusé "la banalisation de la violence". "Les établissements scolaires ne peuvent pas être des lieux de violences. Il faut dire non aux jeunes violents. Les marches blanches, c’est bien, mais il faut aussi éduquer", a-t-elle souligné.

"Il faut qu'on s'en souvienne, que Joshua a été un enfant, un adolescent mais qu'il ne sera jamais un adulte. La violence n'est pas un simple fait divers. Il faut dire non à la violence. La vie est sacrée", a également déclaré Jean-Yves Langenier, maire du Port. Il a aussi invité "à redresser la tête", "à quitter le fond du panier de la tristesse", "à oeuvrer pour que Joshua nous guide dans notre lutte contre la violence".

Renata, une habitante du Port et mère de famille, s’est, elle, aussi exprimée : "quand nous les parents, on se cache, on démissionne, on a peur de nos enfants alors c'est très grave". Elle poursuit "quand on voit des enfants de 14 ans qui sont dehors dans la nuit masqués, il faut arrêter de dire que c’est la faute du gouvernement ou la faute du maire, c'est notre faute à nous parents". "La famille de Joshua est dans le malheur, celle de Samuel (auteur présumé des faits - ndlr) aussi. Aujourd'hui, on marche en blanc, si on ne fait rien pour ne plus marcher en noir, alors Joshua sera mort pour rien", a-t-elle poursuivi.

"Dans la famille Dain il n'y a pas de haine, nous pardonnons" a ensuite déclaré avec beaucoup de dignité Jocelyne Dain, la mère de Joshua. "J'ai perdu un fils, il me manque, le vide est terrible. Souvenez-vous en pour refuser la violence" a-t-elle ajouté. La mère de Joshua a ensuite remercié Jean-Yves Langenier et la communauté éducative de Jean Hinglo.

L'hommage s'est terminé par un dépôt de gerbe au pied de la statue de la Vierge Marie près de l'église et par une prière commune.

Pour rappel, le lycéen, scolarisé au lycée Jean Hinglo, regagnait son domicile lorsqu'il a été poignardé à neuf reprises sous les yeux de plusieurs témoins devant la centrale EDF au Port. Malgré l'intervention rapide des secours, il n'a pas survécu à ses blessures. Son agresseur présumé, Samuel, un jeune homme de 17 ans, avait été arrêté le lendemain. Il a reconnu les faits.

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2 Commentaires
Portoise
Portoise
11 ans

Je suis d'accord avec Madame Renata, l'habitante du Port citée dans l'article, si nous les adultes nous ne faisons rien alors nous aurons failli à notre tâche. Il faut marcher contre la violence, le faut aussi la prévenir, la traquer, la bannir par le dialogue, l'écoute, l'empathie, l'humanité en fin de compte

coucou, depuis son mobile
coucou, depuis son mobile
11 ans

Condoléances à la famille et courage