Paul Vergès n'assistera pas à la visite de Navin Ramgoolam

"Je n'aime pas être un figurant"

  • Publié le 24 janvier 2011 à 07:00
Dimanche 23 Janvier 2011

Conférence de presse de L'Alliance

(Photo Marie Trouvé)

Paul Vergès, leader de l'Alliance, n'assistera pas à la visite de 48 heures du Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, qui est à La Réunion ce lundi 24 et ce mardi 25 janvier 2011. "Je n'aime pas être un figurant" argue t-il. Et pour cause, il estime que le programme de la visite de la délégation mauricienne n'a qu'un objectif : "focaliser l'attention sur une seule personne", à savoir Didier Robert, président du conseil régional. "C'est le dernier niveau de la politique politicienne", lance t-il.

Paul Vergès ne remet pas en cause la visite du Premier ministre mauricien. "C'est un événement historique qui montre l'importance des liens entre La Réunion et l'île Maurice", affirme t-il. Ce qu'il critique, ce sont les "conditions de la visite". La délégation mauricienne devrait visiter la Technopole de Saint-Denis ce lundi puis prendre la direction du sud ce mardi pour découvrir l'IUT de Saint-Pierre et le projet Gerri. Des projets "mis en place par l'ancienne majorité régionale", rappelle le leader de l'Alliance, et qui seront présentés par l'actuel président de Région, Didier Robert.

"C'est la seule personne qui aura la parole durant toute cette visite", fustige Paul Vergès qui voyait là "l'occasion de montrer l'unité de tous les hommes politiques sur les grands projets d'avenir. "Comment le président du conseil régional peut-il organiser la visite d'une centrale photovoltaïque alors que de l'autre côté, son gouvernement vient de mettre fin à la défiscalisation sur le photovoltaïque?", s'interroge t-il.

Il poursuit: "selon le protocole, une personnalité politique en visite sur l'île va au conseil général et au conseil régional. Lors de cette visite, on ne passe pas par le Département". "On prive la parole au conseil général", s'indigne l'élu. Face à cette attitude, Paul Vergès, qui devait être présents à certains moments de la visite, a décidé de ne pas y assister.

Il s'est par ailleurs montré critique concernant la venue de Marie-Luce Penchard à La Réunion. "Qu'elle vienne accueillir le Premier ministre mauricien, je le conçois. Mais ce n'est pas normal que durant les 24 heures de sa visite, elle ne se penche pas sur les problèmes économiques, sociaux et environnementaux qui secouent La Réunion". Il fait référence ici à la sécheresse qui touche l'île, à la problématique du chômage et des contrats aidés, et aux difficultés des entreprises, notamment les grands groupes comme Foucque et Caillé qui ont rendez-vous au tribunal de commerce ce mercredi 26 janvier.

Mounice Najafaly pour
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