Quelques centaines de kilos de merguez de la marque Spanghero ont été retirées du marché réunionnais la semaine dernière. Ce retrait survient alors que le scandale de la viande chevaline, vendue comme du boeuf, secoue l'Europe et la France depuis plus de 15 jours. À La Réunion, depuis que l'affaire a éclaté, 3,5 tonnes de produits surgelés (hachis parmentier, cannellonis, lasagnes...) ont été enlevés des rayons des enseignes de distribution par principe de précaution. Pour leur part, les acteurs locaux de la filière agro-alimentaire assurent que les consommateurs n'ont rien à craindre. Même si, selon Nathalie Vi-Tong, gérante de Mak-Yuen Salaisons, "le risque zéro n'existe pas".
Le scandale autour de la viande de cheval ne semble pas épargner La Réunion. Quelques centaines de kilos de merguez, en provenance de Bretagne et du Maine et Loire, ont été retirées de la vente par principe de précaution la semaine dernière, indique Gérard Cherrier, responsable du pôle C (concurrence, consommation, répression des fraudes et métrologie) de la DIECCTE (direction des entreprises, de la concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi). Ces merguez commercialisées sous la marque Spanghero, en première ligne dans ce scandale, avaient été achetées par un distributeur et un grossiste locaux. Une petite partie de ces merguez a eu le temps de se retrouver en rayons et d'être proposée à la vente, selon le responsable du pôle C de la DIECCTE. L’autre partie se trouvait encore en stock et n'avait pas été mise en vente.
Gérard Cherrier affirme que, depuis le début de la polémique, 3,5 tonnes de produits surgelés suspects (hachis parmentier, cannellonis, lasagnes, moussaka…) ont été retirés des étals par les enseignes de la distribution locale. Il s'agit des produits de marque Findus et de marques de distributeurs. "Je me suis assuré personnellement de leur retrait. Près d'une trentaine de visites a été effectuée en deux jours dans les enseignes afin de vérifier que ces produits n'étaient pas en stock", précise-t-il.
Il ajoute que tout au long de cette année, les contrôles seront renforcés à tous les stades de production. "Une évidence", note le responsable du pôle C de la DIECCTE. L'objectif: vérifier la qualité ainsi que la conformité de l'étiquetage. "Toutes les entreprises sont soumises à un processus rigoureux de production", rappelle Gérard Cherrier.
Interrogés, les acteurs de la filière agro-alimentaire locale affirment que les consommateurs n'ont rien à craindre, notamment en ce qui concerne la traçabilité des produits. En Europe, on le sait, le scandale de la viande de cheval vendue comme de la viande de boeuf a révélé l'opacité entourant l'origine et la a provenance des produits. Un manque de transparence qui "ne serait pas possible à La Réunion", selon les affirmations des entreprises locales.
Chez Crête d'Or, Benjamin Boulanger, responsable du service qualité, hygiène, sécurité et environnement, assure qu'il "n'y a aucun risque de matière fraudée" car, dit-il, "l'entreprise a mis en place toute une filière intégrée". "Nos poussins sont nés et élevés à La Réunion. Nos deux abattoirs viennent directement les chercher dans la centaine d'élevages que nous avons sur l'île", explique-t-il.
Sur l'introduction d'autres viandes, que celle de volailles dans les abattoirs de l'entreprise, Benjamin Boulanger répond: "c'est impossible. Nous ne sommes pas du tout dans la même problématique qu'en France et en Europe, où on mélange du bovin avec de l'ovin". Et de préciser ensuite qu'outre les visites inopinées de la DIECCTE, tout un panel de contrôles, allant de l'état des machines, à l'hygiène et au produit fini, est effectué quotidiennement.
Pour sa part, Daniel Moreau, président de Royal Bourbon Industries, souligne que, si les plats cuisinés à base de viande ne représente qu'1% de sa production, il n'y "a aucun problème d'identification". "Nous n'utilisons pas de viande hâchée. Nous achetons localement de la poitrine fumée et du boucané", indique-t-il.
Du côté de Mak-Yuen Salaisons, le discours se veut aussi rassurant. La gérante, Nathalie Vi-Tong, dit "ne travailler que de la viande de porc et de poulet" issue de la production locale et importée de métropole, soit 12 à 15 conteneurs de 15 tonnes tous les mois. "Chaque conteneur a son document avec la date de congélation du produit ou encore des analyses effectuées sur le lot", explique-t-elle, avant de lâcher "savoir reconnaître du porc et du poulet". Nathalie Vi-Tong admet, toutefois, que dans tout métier, un risque existe. "A nous de prendre les mesures pour éviter les dérapages. Mais l'abattoir s'engage à ce que les produits livrés soient consommables", termine-t-elle.
Rappelons que la polémique autour de la viande chevaline, détectée dans de nombreux plats cuisinés au boeuf en Europe, enfle depuis plus de 15 jours. Ce mercredi 27 février, selon LeMonde.fr, les autorités sanitaires de la Grèce, de la Russie et de la Lettonie révélaient que des traces d'ADN de cheval avaient, respectivement, été retrouvées dans du bœuf surgelé importé de Roumanie, des saucisses importées d'Autriche et des plats cuisinés.
Ce mardi, la société Panzani avait, pour sa part, annoncé que de la viande de cheval avait été identifiée dans des raviolis au boeuf en conserve de sa marque, fabriqués par la société française William Saurin.
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c'est quand j 'entends et que je lis tout ça que je me dis "ouf je ne mange pas de plats cuisinés" .. les émissions culinaires (top chef / master chef) ont encore un bel avenir devant elles, on va tous devenir de supers cuisiniers ! j'ai vu sur canal à midi que même les fruits étaient douteux à l heure actuelle surtout la pomme qui contient plus de 27 pesticides et qui attaquent le coeur même de la pomme donc même les éplucher ne serviraient pas à grand chose ! et on s'étonne que le nombre de cancer augmente ! au profit des bénéfices c 'est nous consommateurs qui trinquons !
Renseignez-vous aussi sur le poisson Panga élevé au Vietnam qui est vendu chez Picard...