Un projet de construction de panneaux photovoltaïques sur les toits du bâtiment de l'enseigne Leroy Merlin, à Sainte-Marie, est actuellement à l'étude. Fruit d'un partenariat entre la société Ravate, propriétaire de la structure, et de Soléo, entreprise spécialisée dans l'énergie solaire, ce projet qui n'est qu'au stade du montage administratif devrait aboutir à l'installation de 3624 panneaux solaires dans le courant de l'année 2010.
Cette centrale devrait émettre une puissance maximale estimée à 634 kilowatts. Son coût est évalué à plus de 3,5 millions d'euros, financé par les sociétés partenaires, avec une aide du FEDER et du Conseil Régional. L'énergie produite sera transformée en courant alternatif grâce à des onduleurs , puis vendue à EDF. Le prix du kilowatt heure est actuellement de 43 centimes d'euros.Ce projet est né au début de l'année 2008. Il était alors prévu d'installer un certain nombre de panneaux photovoltaïques sur les locaux de MICAB au Port. Mais ce dernier ayant brûlé suite à un incendie, le groupe Ravate a proposé l'installation de ces panneaux sur le bâtiment de Leroy Merlin. Leur construction devrait débuter à la fin de l'année 2009 ou au début de l'année 2010.
Pour Jean-Luc Caire, directeur d'exploitation à Soleo, "le marché du photovoltaïque est en croissance exponentielle". "De 5 mégawatts de centrales installés et raccordés à la fin 2007, nous sommes passés à 10 mégawatts de centrales installés et raccordés à la fin 2008", explique le responsable de Soleo. "Et des dossiers concernant 150 mégawatts d'énergie sont en attente de traitement par les services d'EDF", ajoute t-il. Cela montre effectivement la demande croissante de cette énergie renouvelable.
Néanmoins, EDF ne peut pas accueillir autant sur son réseau. "Quand l'énergie intermittente injectée sur le réseau dépasse 30% de la puissance totale circulant sur celui-ci, EDF a le droit de délester les centrales productrices correspondantes, pour maintenir l'équilibre de son réseau", précise Jean-Luc Caire. En effet le réseau de distribution d'électricité ne peut, sauf à encourir le risque de black-out, être trop dépendant de productions d'électricité susceptibles de varier très fortement en très peu de temps. Ce qui est le cas des centrales photovoltaïques.
Cela risque donc de freiner le développement de panneaux photovoltaïques sur l'île, "à moins qu'on mette au point des technologies fiables de stockages", nuance le directeur d'exploitation. Une pile ayant une capacité de stocker 1 mégawatt d'énergie sera bientôt réalisée sur la Réunion. "Mais si on compare cette capacité aux 150 mégawatts en attente, il faudra développer d'autres solutions", souligne Jean-Luc Caire.
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