Plusieurs personnes ont été interpellées tôt ce lundi matin 10 décembre 2012 rue du Butor à Saint-Denis. Ce gros coup de filet serait intervenu dans le cadre d'une enquête sur des faits de prostitution. Les policiers sont intervenus dès 6 heures du matin dans des immeubles "où plusieurs appartements sont occupés par des prostituées" selon l'affirmation d'un riverain. Aucune information n'a filtré du côté des enquêteurs sur le déroulement de cette opération, mais selon des témoins des interpellations, ce sont essentiellement des jeunes femmes, dont plusieurs de nationalité malgache, qui ont été arrêtées.
Ces interpellations, une quinzaine selon les premières informations, ont eu lieu alors que depuis plusieurs mois maintenant les riverains se plaignaient du désordre et de l'insécurité générées par les activités de prostitution "qui avaient lieu de jour comme de nuit au vu et au su de tout le monde et surtout des enfants" s'emporte un quinquagénaire résidant non loin de l'immeuble où ont lieu les interpellations. "Ce ne sont pas les filles qui sont les plus gênantes, mais elles attirent des délinquants, il y a souvent des bagarres. Cela devenait vraiment dangereux", commente une jeune mère de famille.
Les forces de police sont intervenues très tôt ce lundi. Partie faire son jogging à 4h45, une riveraine indique qu'une demi-douzaine de fourgons de police étaient déjà présente sur les lieux. Les perquisitions ont commencé à 6 heures tapantes dans plusieurs immeubles de la rue du Butor. Si les enquêteurs observent un mutisme absolu pour le moment, les langues se délient dans le quartier. Un riverain explique ainsi que "cette affaire de prostitution durait depuis un moment". Il a assisté à l'oépration de police depuis son balcon. "C'était comme dans un film", dit-il.
Les personnes interpellées ont été conduites au commissariat Malartic. Elles sont soupçonnées d'appartenir à un réseau de prostitution et d'être en situation irrégulière pour certaines d'entre-elles. En effet, la plupart de ces femmes sont de nationalité malgache et sont entrées à La Réunion avec un visa touristique. Confrontées à la misère sur la Grande Ile, elles sont réduites à vendre leurs charmes pour venir en aide à leurs proches à Madagascar. Certaines d'entre elles auraient été tentées de rester plus longtemps sans autorisation légale de séjour. Des vérifications sont en cours sur leur situation.
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