Les vols à destination et en provenance de la métropole sont annulés jusqu'au lundi 19 avril 2010. C'est ce qu'a annoncé le préfet de La Réunion, Michel Lalande, lors d'une conférence de presse organisée ce samedi 17 avril à la sortie d'une cellule de crise réunissant les responsables des compagnies aériennes locales ainsi que les services de la sécurité civile. Cette décision fait suite à la décision prise par le chef du gouvernement de fermer tous les aéroports situés au Nord de Lyon jusqu'à lundi. Ceux de Marseille et de Toulouse pourraient subir le même sort d'ici la fin de la journée.
Face à cette situation exceptionnelle, les pouvoirs publics et les compagnies aériennes travaillent de concert pour venir en aide aux 3 300 personnes jusque là touchées par ces annulations en série. Ainsi, des centres d'hébergement d'urgence ont été ouverts pour ceux qui le souhaitent. Vendredi 16 avril, "seules 9 personnes ont demandé à être hébergé en centre", note Michel Lalande. "Les autres personnes ont soit dormi à l'aéroport, soient elles ont trouvé un logement", ajoute t-il. Quant aux compagnies aériennes, elles ont décidé de faire un geste malgré ce cas de force majeure : "Nous nous engageons à rembourser les billets des clients qui le souhaitent", annonce Bénédicte Pellerin, directrice régionale d'Air France, au nom de l'ensemble des compagnies.Concernant d'éventuels problèmes d'approvisionnement, le préfet de La Réunion s'est voulu rassurant : "Il n'y a absolument aucun problèmes". Michel Lalande précise que le stock de produits phytosanitaires peut durer 1 mois. Quant aux denrées alimentaires et notamment les produits frais, "le dernier réapprovisionnement date du jeudi 16 avril", assure t-il. "Et puis, les produits locaux sont excellents, il n'y a donc rien à craindre", plaisante t-il.
Les vols devraient donc reprendre normalement ce lundi 19 avril, sauf décision du gouvernement de garder les aéroports métropolitains fermés. A la question du dispositif qui sera mis en place pour organiser le vol de ces 3 300 passagers, le préfet répond : "Chaque chose en son temps. Je me concerterai avec les compagnies aériennes pour organiser la sortie de crise". A l'aéroport Roland Garros, l'ambiance est assez calme. Les voyageurs sont bien conscients que cette situation est "exceptionnelle". "Ces décisions sont prises pour notre sécurité", relativisent-ils.