Un enseignant accusé de multiples viols sur mineures ne veut pas aller en prison

  • Publié le 21 octobre 2025 à 19:20
  • Actualisé le 22 octobre 2025 à 06:50
Cour D'appel

Âgé de 47 ans, José* est mis en cause dans une affaire de violences sexuelles présumées d’une particulière gravité, impliquant plusieurs victimes mineures sur une période de plus de trente ans. Enseignant suspendu, déjà connu pour des violences conjugales, il a contesté ce mardi 21 octobre 2025 devant la chambre de l’instruction de Saint-Denis son placement en détention provisoire. La cour rendra sa décision ce mercredi 22 octobre (Photo : rb/www.imazpress.com)

Selon l’ordonnance de placement, José* est mis en cause pour des faits de viols et d’agressions sexuelles sur plusieurs mineures entre la fin des années 1980 et 2020.

Ses propres filles figurent parmi les plaignantes, ainsi qu’une demi-sœur, une cousine et une mineure qu’il avait hébergée. Plus récemment, en 2025, son ex-compagne a porté plainte pour des abus sexuels la visant, ainsi que leur fille lorsqu’elle était très jeune. Dans le cadre de la procédure, le juge aux affaires familiales lui a retiré l’autorité parentale et interdit tout contact avec ses enfants.

 - Témoignages multiples et dangerosité -

Les enquêteurs ont recueilli les déclarations de plusieurs victimes présumées, dont certaines ont confié leurs souvenirs d’agressions sexuelles à une spécialiste. Des ex-compagnes de l’accusé décrivent également un homme violent, manipulateur et dangereux. Deux jeunes filles supplémentaires évoquent des comportements abusifs. Autant d’éléments qui, selon le juge des libertés et de la détention ( JLD) se recoupent et apparaissent cohérents.

Un rapport psychiatrique mentionne une personnalité bipolaire et une "décompensation maniaque" favorisant le passage à l’acte. L’homme, déjà connu des services de police pour violences conjugales et dégradations de domicile, est décrit comme incapable de contrôler ses émotions.

L’avocate générale a requis le maintien en détention provisoire, soulignant "la peur de son entourage", la nécessité de protéger les victimes et témoins et d’éviter toute réitération des infractions. Elle a également rappelé qu’il était suspendu par l’Éducation nationale, avec interdiction de pénétrer dans certains établissements scolaires.

- La défense dénonce des accusations anciennes et contestées -

Pour la défense, rien ne justifie une telle mesure. L’avocate de José* insiste sur le caractère ancien de certains faits, vieux de 35 ans pour ceux reprochés par une demi-sœur. Elle évoque aussi "des rumeurs familiales" qui auraient pu influencer la parole de certaines plaignantes. Concernant l’une des filles, elle met en avant des troubles autistiques, un vécu marqué par le harcèlement scolaire et les difficultés psychiatriques de sa mère.

Autant de fragilités qui, selon elle, interrogent sur la fiabilité de ses déclarations. "Elle aurait pu être instrumentalisée dans un conflit parental", avance la robe noire, rappelant que la jeune fille a elle-même reconnu ne plus se souvenir précisément de ce qu’elle avait écrit dans son journal intime. L’avocate plaide pour un placement sous contrôle judiciaire strict plutôt qu’une incarcération.

La chambre de l’instruction a mis sa décision en délibéré. Elle sera rendue ce mercredi 22 octobre 2025.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com 

*Le prénom a été modifié

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1 Commentaires
HULK
HULK
20 heures

Avec son palmarès il avait une compagne? Bravo les tarées.