Deux jeunes hommes ont été condamnés ce mardi 19 août 2025 pour une série de vols violents à Saint-Denis, organisés via de fausses annonces d’iPhone sur Facebook Market. Les victimes étaient attirées de nuit dans des ruelles où elles étaient agressées et dépouillées. Le tribunal a prononcé 18 mois ferme pour l’un, et 12 mois de sursis probatoire pour l’autre (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com).
Une série d’agressions liées à de fausses ventes d’iPhone sur Facebook Market a conduit deux jeunes hommes devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Le mode opératoire était toujours le même : un rendez-vous fixé de nuit dans des ruelles isolées de Saint-Denis, puis des violences et des vols.
Entre janvier et mai 2023, plusieurs victimes ont été piégées par des annonces alléchantes de téléphones à prix cassés. Rendez-vous donné, le prétendu vendeur entraînait l’acheteur dans une ruelle où un groupe l’attendait. Les victimes étaient menacées, frappées et délestées de leur argent ou de leurs effets personnels.
- Un guet-apens bien rodé -
Le 16 janvier 2023, un acheteur potentiel se rend devant la salle de sport My Gym, pensant acheter un iPhone 13 à 500 euros qu'il a répéré sur les réseaux sociaux. Plusieurs individus l'attendent sur le parking et l'invitent à sa rendre dans la rue adjacente. C'est là qu'au lieu de trouver un téléphone intéressant, il tombe dans un guet-apens. Il reçoit des coups et une pierre au menton. Deux jours plus tard, un autre aquéreur alléché tombe dans le même piège : il est frappé, on lui vole ses clés et sa carte bancaire, des retraits et achats sont effectués immédiatement.
Grâce aux images de télésurveillance et aux descriptions des victimes, les enquêteurs remontent jusqu’à plusieurs suspects. Certains ont d'ailleurs déjà été jugés et condamnés. Restent deux prévenus : Houssame M., né en 2000 à Mamoudzou, et Maoulida MZ., né en 2003 à Tsingoni, une commune située à l'Est de la Grande terre à Mayotte.
- Les suspects identifiés grâce à un tapissage et des vidéos -
Intrerrogé en visioconférence du centre pénitentiaire mahorais, Houssame M. est un habitué des prétoires. Détenu à Majicavo dans le cadre d’une affaire criminelle, il reconnaît avoir participé aux arnaques, admet avoir pris 600 euros à une victime, mais nie toute violence indiquant au tribunal "qu'il est parti direct".
Mais problème : ses déclarations ne concordent pas avec celles des plaignants. Déjà condamné à cinq reprises pour des faits violents, il sera bientôt jugé pour assassinat devant la cour d’assises de Mayotte.
À l’inverse, Maoulida MZ., employé municipal à Tsingoni, n’a aucun antécédent judiciaire. À l’audience, il assure par la voix de son avocat avoir compris trop tard qu’il s’agissait d’un traquenard et minimise son rôle.
Le parquet a estimé que ces dossiers illustrent une "délinquance de meute", commise par des jeunes isolés, venus de Mayotte sans attaches ni ressources. La procureure de la République a requis 18 mois de prison ferme pour Houssame M. et 12 mois de sursis probatoire pour Maoulida MZ., avec interdiction d’entrer en contact avec les victimes et obligation de travail.
Le tribunal a suivi ces réquisitions à la lettre.
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Encore eux, ils faut les traiter.
Et dire que ce sont des "FRANÇAIS"