Ce vendredi 26 septembre 2025 s’ouvre devant la cour d’assises de Saint-Denis le procès de Jean-Alain I.. Âgé de 61 ans, il comparaît pour tentative de meurtre sur sa compagne, menaces de mort réitérées et violences avec arme sur deux proches. Les faits remontent à la nuit du 18 au 19 août 2022. Le procès doit durer deux jours et le verdict est attendu lundi 29 septembre en soirée (Photo : rb/www.imazpress.com)
Dans la nuit du 18 au 19 août 2022, Héloïse T., alors âgée d’une cinquantaine d’années, est poignardée au bras gauche dans un ascenseur de Saint-Denis. Son conjoint, Jean-Alain I., aurait visé le cou, selon les enquêteurs, mais l’intervention de son frère aurait permis de dévier la trajectoire de l’arme. La victime a également subi un étranglement, confirmé par un médecin légiste.
Selon les éléments d'enquête, quelques heures plus tôt, l’accusé avait déjà menacé de la tuer dans un lieu isolé à La Grande Chaloupe, un bidon d’essence et un briquet dans son véhicule. Son beau-fils affirme par ailleurs avoir été lui-même visé par une tentative d’embrasement au Port.
- Une relation marquée par la jalousie -
Le couple traversait de fortes tensions. La victime décrit une relation de plus en plus marquée par la jalousie, le contrôle et les insultes. Dans des carnets saisis au cours de l’enquête, Jean-Alain I. aurait exprimé sa rancune et son obsession vis-à-vis de sa compagne, allant jusqu’à écrire que "l’amour peut être très dangereux".
L’accusé, qui nie toute intention homicide, avance une autre version. Il reconnaît avoir eu un bidon d’essence, mais soutient qu’il l’utilisait pour la pêche. Concernant le couteau, il affirme avoir voulu se défendre face aux amis de son beau-fils.
- Des antécédents judiciaires -
L’homme n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Son casier judiciaire mentionne plusieurs condamnations : agressions sexuelles sur mineur en 2012 et 2018, violences et menaces sur une ex-concubine en 2017, déjà avec l’usage d’un bidon d’essence.
Placée en détention provisoire depuis août 2022, la défense de Jean-Alain I. plaide la version d’un homme dépassé par les disputes conjugales et victime d’un guet-apens familial. L’instruction a cependant conclu à des charges suffisantes pour le poursuivre devant un jury populaire pour tentative de meurtre.
L'audience criminelle sera l’occasion pour les jurés de se pencher sur une affaire où se mêlent jalousie, violences conjugales et récidives. La victime, ses proches, ainsi que plusieurs témoins doivent être entendus.
Deux expertises psychiatriques et psychologiques ont été versées au dossier : elles décrivent un homme sans pathologie mentale grave mais présentant une forte possessivité et une dangerosité criminologique.
Le verdict est attendu lundi 29 septembre en soirée, au terme de deux jours de débats. L'intéressé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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