En détention depuis huit mois

Interpellée avec 15 kg de drogue, Lucinda espère sortir de prison

  • Publié le 22 juillet 2025 à 14:55
  • Actualisé le 22 juillet 2025 à 16:54
cocaine

Arrêtée en novembre 2024 à l’aéroport Roland-Garros avec plus de 15 kilos de drogue dans ses bagages, Lucinda, 21 ans, espère une remise en liberté. Incarcérée depuis huit mois à la maison d'arrêt de Domenjod, elle a plaidé sa volonté de rentrer dans l'Hexagone pour attendre les suites de l'enquête alors que les commanditaires sont sur le point d'y être interpellés. La cour d’appel rendra sa décision le 29 juillet 2025 (Photo rb/www.imazpress.com).

Le 23 novembre 2024, Lucinda, 21 ans, est interpellée à l’aéroport Roland-Garros à sa descente d’avion. Dans ses bagages, les douaniers découvrent 2,6 kilos de cocaïne et 12 kilos de cannabis. Valeur marchande estimée : près de 500 000 euros. La jeune femme venait de région parisienne. Elle a expliqué avoir été recrutée par un réseau situé en Essone (91) après avoir accumulé 2 000 euros d’amendes dans les transports.

Une connaissance l’aurait mise en contact avec un commanditaire, qui l’a ensuite orientée vers un "physionomiste" chargé d’évaluer son profil. Une fois "acceptée", elle a reçu une valise, de l’argent pour acheter son billet d’avion, et devait percevoir 3.000 euros à l’issue de la livraison. Le trajet, comme souvent dans ce type de trafic, était intégralement pris en charge.

- Un réseau structuré ciblé par l’enquête -

Lucinda n’est pas la seule à avoir été utilisée. Deux autres mules ont été interpellées depuis, envoyées elles aussi par les mêmes commanditaires, qui se font appeler par des noms de footballeurs connus.

Une information judiciaire a été ouverte. Selon une source proche du dossier, deux suspects pourraient être interpellés prochainement. Des confrontations sont envisagées avec Lucinda notamment.

Depuis novembre 2024, Lucinda est placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Domenjod.

Ce mardi elle a comparu devant la chambre de l’instruction pour solliciter une remise en liberté. Assistée de son avocat, le bâtonnier Laurent Payen, elle a exprimé sa volonté de quitter l’île et de s’installer dans un lieu reculé en métropole, afin d'éviter d'éventuelles représailles et des tentatives de pression.

-"Elle a agi de son plein gré" -

Une première demande a déjà été rejetée il y a quelques jours par le juge des libertés et de la détention, qui a ordonné une prolongation de six mois d’incarcération. La mise en cause a fait appel de cette décision.

L’avocate générale s’est opposée à cette nouvelle demande. Elle a souligné que la jeune femme avait agi de son plein gré, et qu’elle présente un risque de réitération : "Elle n’a ni travail, ni revenus, et des dettes. Ce n’est pas une victime piégée, c’est une personne qui a fait un choix." Le parquet général a également rappelé que les stupéfiants envahissent le département, et que la procédure est encore en cours avec des rebondissements imminents nécessitant la représentation en justice de l'intéressée. 

La cour d’appel de Saint-Denis rendra sa décision le 29 juillet.

is/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

 

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4 Commentaires
Polrun
Polrun
2 mois

Sur ce sujet, voyez le roman "Kréol Connection" publié chez Orphie en suivant ce lien :
https://www.editions-orphie.com/pom-policier-outre-mer/1372-kreol-connection-9791029807312.html

HULK
HULK
2 mois

legalisation,de l argent pour l etat des taxes pour les soins et hopitaux psychiatriques plus efficaces que la prison

HULK
HULK
2 mois

C'est çà, en plus de rouler bourrés, les gens rouleront drogués. Et surtout confiez la maîtrise du marché aux trafiquants, çà c'est une idée qu'elle est bonne.

Aux Enfants
Aux Enfants
2 mois

Au trou
1an par kilo minimum
15 kg 15 ans