Du 14 au 18 novembre 2025, la cour d’assises de Saint-Denis va juger les frères Malbrouck pour l’assassinat présumé de Brice Hibon. Patrick, 46 ans, est poursuivi pour assassinat. Son frère cadet, Antony, 40 ans, comparaît pour complicité. L’un aurait exécuté le rival de l’autre, en plein jour, au cœur de Saint-André, le 11 mars 2023. Un règlement de comptes brutal, né d’une querelle ancienne et scellée par trois coups de fusil mortels (Photo sly/www.imazpress.com
Il est 13h46 ce samedi 11 mars 2023 lorsque le drame se joue en quelques secondes. Rue Bois Rouge, à Saint-André, un scooter Yamaha TMAX croise la route d’un Citroën Berlingo blanc. À son bord, deux hommes. Le conducteur braque violemment le volant et percute de plein fouet le deux-roues. Le pilote, projeté contre le portail d’une habitation, s’effondre.
Un témoin croit d’abord à un banal accident avant de voir l’un des deux hommes sortir du véhicule, fusil à la main. En moins d’une minute, trois coups partent. L’homme gît à terre. L’exécution est filmée par des caméras de surveillance.
La victime est rapidement identifiée : Brice Hibon, 26 ans, figure bien connue de Cambuston.
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- Une querelle ancienne, un prétexte dérisoire -
Les premières heures de l’enquête orientent les policiers vers la piste du règlement de comptes. Très vite, les noms des frères Malbrouck circulent dans le quartier. Fils d’une famille respectée de Cambuston, ils s’étaient pourtant éloignés depuis plusieurs années des rivalités locales.
Lors de leur garde à vue, les deux hommes racontent la même histoire : tout serait parti d’une altercation survenue plus tôt dans la journée, aux abords du collège Cambuston. Brice Hibon aurait menacé Antony Malbrouck avec une arme de poing, après un échange de coups. Les images de vidéosurveillance montrent effectivement la victime frappant Antony, mais sans qu’on distingue d’arme à feu.
Le différend, selon certains témoins, trouverait son origine dans un vieux contentieux, “une histoire de chevalière” ou un racket d’autrefois. Quoi qu’il en soit, Antony aurait prévenu son frère : “Il m’a dit qu’il allait le tuer.”
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- Un grand frère protecteur devenu meurtrier présumé -
Patrick Malbrouck, ancien travailleur social et président d’une association locale, “Insertion pour mieux vivre à Cambuston”, est décrit comme un homme posé, travailleur, très protecteur envers son cadet, victime d’un infarctus une semaine auparavant. Alerté, il prend la route pour le retrouver, décide de le “protéger” et passe récupérer un fusil entreposé depuis plusieurs années.
Les deux frères partent alors à bord du Berlingo de l’association, à la recherche de Brice Hibon. Quand ils croisent sa moto, Patrick aurait agi sans réfléchir. Un coup de volant, puis trois coups de feu. À l’enquête, il admet avoir voulu que “la peur de son frère s’arrête”.
Le médecin légiste confirmera un décès quasi instantané, dû à des lésions multiples : traumatisme cervical, thoracique et abdominal.
- Le procès d’un règlement de comptes familial -
Le procès qui s’ouvre ce vendredi devant la cour d’assises de Saint-Denis devra répondre à plusieurs questions : Patrick Malbrouck a-t-il prémédité son geste ? Antony, son frère, a-t-il participé à la préparation de cette expédition punitive ou seulement assisté, impuissant, à un engrenage ?
Les débats, qui dureront trois jours, devraient revenir sur la personnalité contrastée des deux frères : l’aîné, investi dans la vie associative, et le cadet, plus fragile, dont la peur aurait déclenché la tragédie.
La famille de Brice Hibon, elle, attend des réponses et une condamnation à la hauteur de la violence du crime présumé. Le verdict est attendu le mardi 18 novembre. Les deux accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
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Le proces peut il etre reporté en avril 2026 comme celui de Didier robert et les 10 prevenus ?