La chambre de l’instruction a décidé ce mercredi 3 décembre 2025 de maintenir en détention provisoire Maximin L., 63 ans, originaire de Cilaos. L’homme, poursuivi pour des faits présumés de viols conjugaux, de violences habituelles et d’agressions sexuelles sur son petit-fils, comparaissait non pas pour être jugé, mais pour statuer sur la prolongation de sa période de détention. Il restera en prison dans l’attente de son procès criminel (Photo RB imazpress.com)
Selon l’enquête, entre 2002 et 2022, sa compagne aurait vécu sous une emprise totale et aurait souffert de contrôle coercitif : violences physiques, viols répétés, interdictions de travailler, de sortir de Cilaos, de pratiquer une activité sportive, pressions constantes et surveillance rapprochée. C’est son médecin traitant qui a alerté le parquet, inquiet de son état de santé et de ses confidences.
La victime décrit des décennies de violences et l’impression d’avoir été réduite à un rôle d’"esclave sexuel". L’expertise psychologique confirme l’existence d’une domination ancienne et profondément installée. Plusieurs témoins, issus du cercle familial, ont également évoqué leur détresse face à ce qu’ils percevaient comme un climat d’oppression.
- Des accusations visant aussi son petit-fils -
Les investigations ont aussi mis au jour des faits d’attouchements commis sur son petit-fils en 2015, alors que l’enfant avait moins de 15 ans, ainsi que des violences habituelles sur l’adolescent entre 2016 et 2020 : gifles, insultes, menaces, pincements. Le jeune garçon présente aujourd’hui des symptômes de stress post-traumatique.
Pour se défendre, Maximin L. aurait expliqué qu’il ne s’agissait pas d’actes à caractère sexuel, mais d’une manière de "connaître l’anatomie du jeune garçon".
Bien qu’il ne présente aucun antécédent judiciaire, l’homme est décrit comme violent "depuis son jeune âge". Les expertises ne relèvent pas de trouble psychiatrique, mais une absence totale de remise en question et une dangerosité criminologique importante, renforcée par une consommation excessive d’alcool.
- Un accusé dans le déni -
La compagne a évoqué une "chambre de torture" où se seraient déroulés les rapports imposés, expliquant qu’elle n’était "que sa chose". Ce climat aurait aussi touché les enfants du foyer.
Face à ces accusations, Maximin L. est resté campé dans le déni. Vêtu d’un tee-shirt blanc, les cheveux ras et les lunettes à monture bleue posées sur le nez, il s’est contenté de dire en quittant le box : "je n’ai jamais levé la main sur madame." Il s'expliquera dans quelques mois devant la cour criminelle.
is/www.imazpress.com/[email protected]
