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Viol présumé en sortie de discothèque : la chambre de l’instruction tranche ce mercredi sur la libération d'un des auteurs

  • Publié le 26 août 2025 à 12:20
  • Actualisé le 26 août 2025 à 19:33
tribunal de la cour d'appel photo verticale

Accusés d’avoir violé une jeune femme dans un champ de cannes après une soirée en discothèque dans le Sud, deux hommes contestent toujours les faits. L’un d’eux, Mikaël*, a été placé sous contrôle judiciaire. L’autre, Max*, saura ce mercredi 27 août 2025 si la chambre de l’instruction accepte sa demande de remise en liberté. Tous deux encourent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle (Photo : sly/www.imazpress.com).

Dans la nuit du 10 au 11 mars 2024, une soirée festive a basculé. Une jeune femme accuse deux hommes de l’avoir violée dans un champ de cannes du Sud de l’île après avoir retrouvé son ex-compagnon en discothèque. Plus d’un an après les faits, les versions continuent de s’opposer et l’affaire, toujours en cours, se dirige vers un procès devant la cour criminelle en 2026.

Jonathan*, son cousin Max* et leur ami Mikaël* avaient passé la soirée en discothèque. Sur place, ils croisent Sabrina*, l’ex-compagne de Jonathan, dont elle serait encore amoureuse. Tous deux se retrouvent dans une voiture et renouent avec une relation sexuelle consentie, selon l’enquête.

La soirée s’achève et le groupe reprend la route. Jonathan est déposé à son domicile, puis le 4x4 poursuit sa route avec Mikaël au volant, Max à ses côtés et Sabrina à l’arrière. C’est à ce moment que la soirée prend une tournure dramatique. Selon le récit de la jeune femme, le véhicule s’arrête dans un champ de cannes et elle est contrainte, contre son gré, à des actes sexuels violents. Elle affirme avoir été jetée nue dans le coffre avant d’être violée dans l’habitacle du 4x4 par les deux jeunes de 20 ans, malgré ses refus répétés.

- Des versions contradictoires -

Les deux mis en cause, Max et Mikaël, contestent les accusations. Max reconnaît seulement avoir accepté des caresses intimes qu’il dit avoir immédiatement regrettées, précisant être en couple et en projet d’installation avec sa compagne. Mikaël nie lui aussi toute agression. Leurs avocats pointent les contradictions de la victime présumée. "Elle a discuté avec eux après les faits, évoqué son amour pour Jonathan, son désarroi, son envie d’en finir. Une jeune fille qui vient de subir deux viols se confie-t-elle de cette manière à ses agresseurs ?", avait relevé Me Nathalie Pothin lors d’une audience en mars 2024.

De son côté, Sabrina maintient sa version au fil des investigations et décrit deux pénétrations non consenties accompagnées de violences. L’avocate générale évoque des "concertations entre les familles des mis en cause" au moment de l’arrivée de la police, qui auraient permis d’harmoniser les récits pour affaiblir la crédibilité de la victime.

- Deux poids, deux mesures - 

Dès le 15 mars 2024, à l'issue de leur mise en examen Max et Mikaël avaient été placés en détention provisoire. Si ce dernier a depuis été libéré et placé sous contrôle judiciaire, Max est resté en détention et a formulé une nouvelle demande de remise en liberté le mardi 26 août 2025. "Il y a deux poids deux mesures", dénonce son avocat, Me Frédéric Hoarau, en comparant la situation de son client à celle de Mikaël. "Il serait inéquitable pour mon client d'arriver détenu à l'audience criminelle alors que son co-accusé est libre" poursuit la robe noire.

Des analyses médico-légales ont été exploitées pour tenter de corroborer ou d’infirmer les déclarations des différents protagonistes. La chambre de l’instruction a mis sa décision en délibéré à ce mercredi 27 août 2025.

*Prénoms d’emprunt

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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