Une journée supplémentaire, le lundi 23 juin, a été ajoutée au "conclave" sur les retraites, qui devait s’achever ce mardi soir, mais des partenaires sociaux ne savent pas encore s’ils s’y rendront.
"On a surtout évité ce soir de dire qu’on a échoué et une dernière tentative, l’opération de la dernière chance, a été tentée par l’animateur du conclave (Jean-Jacques Marette, médiateur expérimenté dans les négociations entre patronat et syndicat)", a résumé Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC.
"J’irai devant nos instances pour voir avec elles notre conduite, savoir si nous allons à la réunion qui a été proposée le 23 juin", a indiqué pour sa part à la presse Diane Milleron-Deperrois, négociatrice du MEDEF, principale organisation patronale.
"On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout", a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, "en colère" devant la tournure prise par la concertation ce mardi.
Christelle Thieffinne doit elle aussi "en parler" à ses "instances, pour voir si nous venons lundi prochain".
"Mais le compte n’y est pas à mes yeux, car le but du conclave était d’équilibrer le système des retraites, et à mon avis, là, l’effort va reposer sur les retraités", a développé cette responsable de la CFE-CGC.
"Je ne suis pas super optimiste" pour un accord, a-t-elle conclu.
"Dans la dernière ligne droite, tout ce qui a été impossible dans la journée – nous avons flirté avec l’échec – a été en partie ouvert", a décrit Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT.
"Ça a été plutôt bien ouvert sur la pénibilité, plutôt difficilement ouvert sur la question de l’âge de l’annulation de la décote", a poursuivi ce responsable du premier syndicat français.
L’âge de la décote, c’est celui à partir duquel les assurés ont droit à une pension à taux plein, même s’ils n’ont pas le nombre de trimestres requis pour y être éligibles.
L’annulation de la décote est pour l’heure fixée à 67 ans. Les partenaires sociaux devraient se prononcer, pour ou contre, autour d’un nouvel âge à 66 ans et demi.
"On n’a pas de bouclage financier ce soir par rapport à ces propositions et le pays ne peut pas se permettre de dépenses supplémentaires", a estimé Diane Milleron-Deperrois, négociatrice du MEDEF.
AFP