Trois jours après son évasion, le détenu de 20 ans a été interpellé ce lundi 14 juillet 2025 au petit matin dans le département du Rhône. Il avait réussi à s’échapper de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas vendredi, en profitant de la remise en liberté de son codétenu pour se glisser dans l’un de ses sacs. Elyazid A., né à Mamoudzou, capitale de Mayotte, est l'auteur de nombreuses infractions.
Il a été arrêté à la sortie d’une cave de Sathonay-Camp, une commune du Rhône située au nord de Lyon, par la brigade de recherche des fugitifs, au sein de l’OCLCO (office central de lutte contre le crime organisé) et la DCOS 69 (sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance spécialisée).
Personne n’a été blessé lors de cette interpellation, a indiqué le parquet.
Le jeune homme a été placé en garde à vue pour "d’évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs", a annoncé le parquet de Lyon.
- Évasion dans un sac de linge -
L’homme de 20 ans s’est "dissimulé dans son paquetage" pour sortir des murs de la prison, a indiqué l’administration pénitentiaire à l’Agence France-Presse (AFP). Selon BFMTV , le détenu se serait glissé dans un sac de linge.
À cette heure, "aucun élément ne permet de dire qu’il y a eu une complicité interne", selon Sébastien Cawel, directeur de l’administration pénitentiaire, à la chaîne d’informations en continu.
Son évasion a été constatée quelques heures plus tard par les agents pénitentiaires, alors que le détenu manquait à l’appel.
Celui qui est surnommé "Le Joker" était incarcéré pour plusieurs condamnations, notamment liées "à des trafics ou à des vols". Il fait également l’objet "d’un mandat de dépôt dans le cadre d’une information judiciaire liée à la criminalité organisée", notamment pour "meurtre en bande organisée", a indiqué à l’AFP le parquet de Lyon peu après son évasion.
- Une enquête interne ouverte -
Après l’évasion du jeune homme, une enquête interne a été lancée pour "faire toute la lumière" sur les circonstances de cette affaire. Le parquet et les forces de l’ordre ont été "immédiatement" informés, selon l’administration pénitentiaire qui "prendra toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent".
La maison d’arrêt de Lyon-Corbas se trouve, comme la plupart des établissements pénitentiaires français, en surpopulation. Au 1er juin dernier, elle affichait un taux d’occupation de 180,2 %, soit 1 222 détenus pour 678 places.
AFP