La commission d’enquête parlementaire à l’Assemblée nationale sur les violences dans les établissements scolaires, créée dans le sillage de l’affaire Bétharram, a commencé ses travaux ce mercredi 5 mars en désignant ses deux rapporteurs, dont le député insoumis Paul Vannier qui veut auditionner François Bayrou.
La commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale, présidée par la socialiste Fatiha Keloua Hachi, a obtenu les pouvoirs d’une commission d’enquête pour se pencher durant six mois sur "les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires", privés et publics.
La députée macroniste, Violette Spillebout, a été désignée ce mercredi rapporteure par son groupe, tandis que le rapporteur de l’opposition, Paul Vannier (LFI), a été choisi à l’issue d’un vote. Il a recueilli 22 voix contre 12 pour le candidat du groupe ciottiste Bartolomé Lenoir.
"Mon intention est d’exercer toutes les prérogatives que les rapporteurs de commission d’enquête parlementaire peuvent utiliser, notamment en auditionnant le plus largement possible", a déclaré à l’AFP Paul Vannier après le vote.
- "Entendre tout le monde" -
Le périmètre concerne l’ensemble des établissements scolaires, notamment les établissements privés sous contrat comme Notre-Dame de Bétharram, au cœur d’un scandale de violences et viols s’étalant sur plusieurs décennies. Le parquet de Pau enquête sur plus d’une centaine de plaintes.
"François Bayrou, comme ministre de l’Education, dans un moment décisif, celui des années 1990, doit pour moi être auditionné, donc j’en ferai la proposition", a précisé Paul Vannier.
Fatiha Keloua Hachi, avait déclaré le jour de la création de la commission d’enquête, le 20 février, vouloir "entendre tout le monde, administrations publiques, autorités politiques et religieuses, victimes".
Le Premier ministre, François Bayrou, est mis en cause depuis début février par plusieurs témoignages affirmant qu’il était au courant, ce qu’il dément, de premières accusations entourant l’établissement, où certains de ses enfants ont été scolarisés.
Le député insoumis Paul Vannier a interpellé à plusieurs reprises le Premier ministre sur le sujet, l’accusant d’avoir menti. Deux signalements adressés à la Cour de justice de la République (CJR) dénonçant son inaction lorsqu’il était ministre de l’Education ont été classés sans suite, a-t-on appris lundi.
AFP
Depuis le temps que les crimes ont lieu.... il était temps !
On est toujours trop prudent avec ce qui touche à la religion. Là-bas, comme ici.
Tout à fait d'accord avec vous.