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C1: sans filet, le PSG joue son destin contre Leipzig

  • PubliĂ© le 24 novembre 2020 Ă  10:19
  • ActualisĂ© le 24 novembre 2020 Ă  10:25
Le logo du PSG au Parc des princes, le 23 novembre 2020 Ă  Paris

Une "finale" pour le finaliste: mis sous pression par deux dĂ©faites en trois journĂ©es, le Paris SG retrouve Leipzig mardi en Ligue des champions (21h00), contraint de gagner sous peine d'ĂȘtre quasi Ă©liminĂ©, mais ragaillardi par le retour de Neymar et Kylian MbappĂ©.

AprÚs celle perdue face au Bayern (1-0) en août, le club s'était promis de rejouer une finale en C1 le plus tÎt possible. Trois mois aprÚs Lisbonne, le voilà déjà servi... mais pas dans le contexte souhaité. Au pied du mur aprÚs leurs revers contre Manchester United (2-1) et à Leipzig (2-1), les Parisiens ont devant eux trois "finales", comme l'a répété Marquinhos, pour se maintenir dans cette compétition si importante pour le club.

Les 8e de finale, réservés aux deux premiers du groupe, deviendront presque inaccessibles en cas de défaite face aux Allemands, à Old Trafford dans une semaine, ou contre les Turcs de Basaksehir le 8 décembre.

Une Ă©limination Ă  ce stade est inimaginable pour le finaliste sortant, l'un des plus gros budgets du continent qui a toujours su Ă©viter ce piĂšge depuis l'arrivĂ©e de son actuel propriĂ©taire qatarien en 2011. Le prĂ©sident du club Nasser Al-KhelaĂŻfi a d'ailleurs assistĂ© Ă  une partie de l'entraĂźnement lundi, un signe qui ne trompe pas sur l'importance cruciale que revĂȘt ce match.

- La peur du crash -

Ce serait mĂȘme un accident industriel Ă  l'Ă©chelle du PSG qui se trouve Ă  un moment charniĂšre de son projet sportif, entre les discussions sur les prolongations de Neymar et MbappĂ©, et le flou autour de son entraĂźneur Thomas Tuchel, en fin de contrat en juin prochain. D'ailleurs, celui-ci refusait d'Ă©voquer une Ă©limination prĂ©coce au soir de la dĂ©faite Ă  Leipzig, le 4 novembre dernier: "La situation est entre nos mains, on ne va jamais douter", a-t-il affirmĂ©.

Pour laisser les Saxons derriÚre eux en cas d'égalité finale, ses joueurs ont besoin de gagner 1-0 ou avec deux buts d'écart. "On a la flamme pour aller le plus loin possible, on sait que ce n'est pas facile, ce n'est pas avec un claquement de doigts qu'on arrive en finale de Ligue des champions, il y a tout un parcours à faire, avec beaucoup d'obstacles", a assuré Marquinhos. "Je pense que les objectifs, l'envie, le +focus+, sont toujours là, peu importe la maniÚre dont la saison a démarré", a poursuivi le capitaine.

Cette situation évoque le 8e retour contre Dortmund en mars dernier: le PSG devait combler à domicile la défaite 2-1 en Allemagne. Il s'était imposé (2-0), au terme d'un match référence qui a lancé son épopée de Lisbonne.

Ce souvenir regonfle le moral des Parisiens, convaincus que, grùce aux retours de Mbappé et Neymar, absents à l'aller, la revanche au Parc des princes, à huis clos, sera un tout autre match que celui joué à la Red Bull Arena.

Mbappé-Neymar, c'est le duo qui doit propulser Paris sur le toit de l'Europe. Les deux complices ont retrouvé la compétition en club vendredi à Monaco, aprÚs des pépins à une cuisse pour le Français et aux adducteurs pour le Brésilien.

- Kimpembe suspendu -

Or, si "Kyky" a marquĂ© un doublĂ©, le PSG s'est inclinĂ© (3-2) aprĂšs avoir menĂ© 2-0. "Ney", entrĂ© Ă  la 60e, n'a pas pu relever une Ă©quipe qui s'est effondrĂ©e en seconde pĂ©riode. "Nous sommes affectĂ©s si Ney ne marque pas, si Kylian ne marque pas. On a besoin de buts, on a besoin de buts de Kylian, on a besoin qu'il fasse une grande performance, et j'ai le sentiment qu'il est lĂ , il a tout fait pour ĂȘtre prĂȘt", a indiquĂ© Tuchel lundi.

L'entraĂźneur pourrait ĂȘtre tentĂ© d'aligner une formation offensive, avec les deux compĂšres aux cĂŽtĂ©s d'Angel di Maria et Moise Kean: "Je veux voir plus de courage pour marquer que de peur de prendre un but", a-t-il assurĂ©, alors qu'en dĂ©fense centrale, Marquinhos fait son retour, profitant de la suspension de Presnel Kimpembe.

En face, Leipzig, quatriÚme de Bundesliga, reste sur un nul à Francfort samedi (1-1). "Nous voulons avoir une équipe fraßche pour Paris. La pression est sur eux", a expliqué l'entraßneur Julian Nagelsmann aprÚs la rencontre. Mais le RB joue gros aussi, car s'il perd l'avantage sur Paris, il lui faudra renverser Manchester United, chez qui il a perdu 5-0 à l'aller. Malheur au vaincu.

AFP

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