Israël et l'Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières pour la cinquième nuit consécutive mardi, Téhéran annonçant des frappes "sans interruption jusqu'à l'aube" après un nouvelle vague d'attaques israéliennes contre sa télévision nationale et plusieurs autres cibles. Le président français Emmanuel Macron a appelé à "cesser" les frappes contre les civils et mis en garde contre toute velléité de changement de régime à Téhéran par une opération extérieure.
"Il est absolument essentiel que toutes les frappes qui se font de part et d’autre contre des infrastructures énergétiques, administratives, culturelles et encore plus contre la population civile cessent. Rien ne les justifie et elles sont absolument intolérables", a-t-il dit lors d’un point presse.
"Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c’est une très bonne chose", a également déclaré le dirigeant français, alors que les deux pays vivaient une cinquième nuit consécutive d’escalade militaire et d’échanges de barrages de missiles.
Le président américain Donald Trump a assuré qu’un "accord" allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël, avant d’annoncer qu’il quittait prématurément le sommet "à cause de ce qui se passe au Moyen-Orient".
De la part des Américains, "il y a une offre qui a été faite d’une rencontre et d’échange" avec les Iraniens, a relevé le président français.
"À ce stade, de manière objective, rien ne me laisse espérer que dans les prochaines heures les choses bougent", a ajouté Emmanuel Macron.
"Mais s’il y a un engagement américain, compte tenu de ce que les Etats-Unis représentent dans la capacité d’Israël à mener ces opérations d’un point de vue logistique et militaire, c’est un des seuls éléments qui peuvent changer les choses", a-t-il souligné.
En parallèle, "les Français et à leurs côtés les Britanniques et les Allemands sont disponibles pour reprendre des discussions sérieuses" sur l’encadrement du programme nucléaire iranien et ses capacités balistiques, a-t-il également pointé.
"Tous ceux qui croient qu’en frappant avec des bombes depuis l’extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés", a-t-il par ailleurs déclaré.
"Les peuples sont souverains. Ils changent leurs dirigeants par eux-mêmes et tous ceux qui ont voulu par le passé changer des régimes par des frappes ou des opérations militaires ont commis des erreurs stratégiques", a-t-il martelé
- Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran -
Téhéran a annoncé lundi soir avoir lancé la "neuvième salve d'attaque combinée de drones et missiles" depuis le début le 13 juin de l'offensive sans précédent menée par Israël contre son ennemi juré, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de la bombe atomique.
Cette attaque "se poursuivra sans interruption jusqu'à l'aube", ont averti le Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
"Nos puissantes forces armées montrent au monde que les criminels de guerre cachés dans des abris à Tel-Aviv ne resteront pas impunis pour leurs crimes", a écrit pour sa part sur X le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
"Nous continuerons de pilonner ces lâches aussi longtemps qu'il le faudra pour qu'ils cessent de tirer sur notre peuple", a-t-il ajouté.
L'armée israélienne a lancé mardi à l'aube une brève alerte aérienne concernant Tel-Aviv et Beersheva, dans le sud du pays, mais l'a levée au bout de quelques instants.
De son côté, l'Iran a activé ses systèmes de défense aérienne "à un niveau élevé", selon un média d'Etat.
"Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement", a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social. "L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines".
- TV d'Etat attaquée -
Dans la matinée, l'Iran avait tiré des missiles sur plusieurs grandes villes d'Israël, en riposte à des frappes aériennes contre son territoire. Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les représailles iraniennes ont fait au moins 24 morts depuis vendredi.
Du côté iranien, les frappes israéliennes, qui ont visé des centaines de sites militaires et nucléaires, ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés depuis vendredi, selon un bilan officiel établi dimanche.
Trois secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été tués lundi à Téhéran dans un bombardement durant leur travail, a annoncé l'organisation. Et les émissions de la télévision publique iranienne ont été brièvement interrompues par une attaque israélienne contre son bâtiment.
Cette attaque s'est produite alors qu'une présentatrice critiquait vivement Israël à l'antenne. Elle a été vue quittant précipitamment le plateau dans un nuage de poussière, tandis que des débris du plafond tombaient autour d'elle.
???????????? Téhéran et la télévision d’État iranienne bombardés par Israël : la diffusion en direct a été brutalement interrompue par un terrible fracas. #JT20h pic.twitter.com/nNXWoXnSa0
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) June 16, 2025
Téhéran a condamné "un acte ignoble et un crime de guerre", et a appelé deux chaînes de télévision israéliennes a évacuer leurs locaux.
Le Grand Bazar, le principal marché de Téhéran, est resté fermé lundi. Les rues de la capitale étaient pour la plupart désertes, les magasins fermés à l'exception de quelques épiceries, et de nombreux automobilistes faisaient la queue aux stations-service.
- Changer "la face du Moyen-Orient" -
Un vendeur a signalé une augmentation des achats compulsifs, disant que son magasin "était en rupture de stocks d'eau".
Lors d'une conférence de presse télévisée lundi, Benjamin Netanyahu a affirmé qu'Israël était en train de changer "la face du Moyen-Orient".
"Nous avons éliminé les responsables de la sécurité de l'Iran parmi lesquels trois chefs d'état-major, le commandant de l'armée de l'air et deux chefs des services de renseignement. Nous les éliminons un par un", s'est-il vanté.
Le Premier ministre israélien a également lancé un appel lundi au peuple iranien pour qu'il se soulève contre la "tyrannie", estimant qu'il aura "une occasion d'être bientôt libre", dans une interview accordée à la chaîne Iran International à Londres.
Dans une autre interview, à la chaîne américaine ABC, M. Netanyahu, a par ailleurs estimé qu'assassiner le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, mettrait "fin au conflit".
Les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de "ressources supplémentaires" au Moyen-Orient pour y renforcer son "dispositif défensif", a annoncé le ministre de la Défense américain Pete Hegseth.
- "Arrêter la guerre" -
Sur X, Abbas Araghchi s'est demandé si le président américain Donald Trump "prend au sérieux la diplomatie et est intéressé d'arrêter la guerre". "Il suffit d'un seul coup de téléphone de Washington pour museler quelqu'un comme Netanyahu", a-t-il écrit.
Ce conflit a éclaté au moment où l'Iran et les Etats-Unis prévoyaient une nouvelle séance de négociations à Oman sur le nucléaire iranien dimanche.
Soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir fabriquer l'arme nucléaire, l'Iran dément et défend son droit à enrichir de l'uranium afin de développer un programme nucléaire civil.
Israël affirme avoir détruit "la principale installation" du site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a cependant affirmé qu'il n'y a "pas d'indication d'attaque" contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale usine d'enrichissement.
"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation porte un coup à la diplomatie", a déclaré Abbas Araghchi, lors d'un appel avec ses homologues français, allemand, britannique et de l'Union européenne lundi.
AFP
Nous devons accepter les conséquences de nos choix, nos députés nous les avons bien choisis, si nos élus contestaient la vente d’armes au moyen orient, nous ne participerions pas au génocide actuel. On connait l’adage “qui ne dit mot, consent”. Si morale oblige en appeler aux articles 53-2 et 68 de la constitution, comme le devoir oblige le parlement.
Constitution du 4 octobre 1958 Version en vigueur au 17 juin 2025
Article 67
Modifié par Loi constitutionnelle n°2007-238 du 23 février ... - art. unique
Le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité, sous réserve des dispositions des articles 53-2 et 68. Il ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l'objet d'une action, d'un acte d'information, d'instruction ou de poursuite. Tout délai de prescription ou de forclusion est suspendu. Les instances et procédures auxquelles il est ainsi fait obstacle peuvent être reprises ou engagées contre lui à l'expiration d'un délai d’un mois suivant la cessation des fonctions.
Article 68
Modifié par Loi constitutionnelle n°2007-238 du 23 février ... - art. unique
Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cours. La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l'autre qui se prononce dans les quinze jours. La Haute Cour est présidée par le président de l'Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d'un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d'effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l'assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution.
Une loi organique fixe les conditions d'application du présent article.
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Dans toute démocratie représentative, la responsabilité politique constitue un fondement essentiel du bon fonctionnement des institutions : elle incarne l’idée selon laquelle le pouvoir ne peut être exercé sans contrôle, ni sans comptes à rendre. Entre affichage constitutionnel et pratiques politiques, entre équilibre théorique et présidentialisation croissante du pouvoir, la question se pose avec acuité, qui plus est dans le contexte actuel.
Ce phénomène s’est accentué depuis l’inversion du calendrier électoral en 2002, qui fait élire l’Assemblée nationale dans la foulée de l’élection présidentielle, assurant ainsi au président une majorité parlementaire acquise d’avance, et rendant improbable l’usage de la motion de censure.
Cette incapacité pratique à engager la responsabilité des gouvernants a conduit certains analystes à qualifier notre régime « d’irresponsabilité organisée », voire de « monarchie républicaine », où le président concentre les leviers essentiels du pouvoir sans en répondre pleinement. Ainsi, ce déficit de redevabilité heurte le principe fondamental du contrôle démocratique et alimente une crise de confiance durable entre citoyens et institutions.
Soulignant que nos régimes ne sont pas gouvernés démocratiquement, obéissants pas à des règles de transparence, de l’exercice de la responsabilité, ne sont pas réactifs à l’écoute des citoyens.
Les mécanismes institutionnels sont affaiblis par une culture politique de l’irresponsabilité, où la force du suffrage universel présidentiel tend à neutraliser les exigences de contrôle parlementaire, judiciaire et de transparence démocratique.
Pour conclure L'effet boomerang ou la réponse du berger à la bergère. Les frappes sur les sites militaires et nucléaires de l’Iran et notre participation passive…Les vents sahariens le 14 juin 2025 concernent d'abord le ciel du sud-ouest de la France…… Plus généralement ces poussières chargées traversent l’océan Atlantique portant en elle…….
Il ne sait qu'appeler pour ne rien dire l'enfumer. Un nain tout juste bon à remuer son hochet. Pauvre FRANCE.
L'inutile petit prétentieux a encore parlé... dans le vide !