Le Giec, les experts climatiques mandatés par l'ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derriÚre lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d'entamer le 7e cycle de ses travaux.
Celui-ci doit déboucher d'ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.
A quel rythme et pour quel contenu? C'est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu'au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées et par le retrait annoncé des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat.
L'enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final - couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour rĂ©duire les niveaux de gaz Ă effet de serre - peuvent ĂȘtre produites assez rapidement pour servir de base scientifique au "bilan mondial" de l'ONU Climat en 2028.
Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l'humanité pour respecter l'accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.
- "Crédibilité et intégrité" -
Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévÚre du retard pris par l'humanité pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.
En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s'était conclue par un engagement sans précédent à une "transition" vers la sortie des énergies fossiles, malgré d'importantes concessions à l'industrie et aux pays producteurs.
De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, tels que l'Inde et la Chine.
Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le "bilan mondial" de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l'accord de Paris conclu en 2015.
Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien "compromettrait la crédibilité et l'intégrité" de cet accord, qui vise à contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C.
Mais la Chine, l'Arabie saoudite, la Russie et l'Inde font partie des pays qui ont jugé le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l'Institut international du développement durable.
- Contexte géopolitique -
Des observateurs craignent que la session en Chine ne soit la derniĂšre chance de trouver un accord.
"Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financiÚre des impacts du changement climatique et de la transition vers l'abandon des énergies fossiles ", a déclaré une source proche des discussions.
Selon la derniÚre synthÚse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.
Mais des Ă©tudes rĂ©centes suggĂšrent que cette Ă©tape pourrait ĂȘtre franchie avant la fin de cette dĂ©cennie.
Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques.
Un rapport, trĂšs attendu, portera sur "le changement climatique et les villes", oĂč vit plus de la moitiĂ© de l'humanitĂ©. Il est prĂ©vu pour 2027.
Le Giec doit aussi produire un document inĂ©dit sur les mĂ©thodes, balbutiantes et critiquĂ©es, de captage et stockage du CO2. Et une mĂ©thodologie pour mieux Ă©valuer les Ă©missions et l'impact des polluants Ă courte durĂ©e de vie (mĂ©thane, oxyde dâazote et particules), moins bien maĂźtrisĂ©s que le CO2 alors qu'ils jouent un rĂŽle majeur dans le rĂ©chauffement.
AFP

LE GIEC đ«Ł
Est un organisme de privations de libertĂ©s qui se garde bien de vous dire par exemple que la seule Ă©ruption du Mont Sainte-Helen en 1984 aux USA a recrachĂ© autant de CO2 que l'humanitĂ© depuis ses origines. Cela nâengage que moi mais je mâobstine Ă dire que pour exister, le GIEC doit impĂ©rativement Ă©mettre une Ă©mission Ă effet paniquant.
Pas d'accord avec Gimi974. Le GIEC est un lanceur d'alerte, il ne me prive de rien. L'humanité fonce dans le mur.
1) Le GIEC a un intĂ©rĂȘt au catastrophisme. Câest tout simplement la garantie de soutiens financiers. Imaginons que le GIEC nous dise : « Et bien non çà va ! Ăa a lâair de sâarranger ! ».
2)Trop de pointures sur le sujet manifestent leur dĂ©saccord aux rapports du GIEC et mâorientent par consĂ©quent vers une Ă©ternelle interrogation ?
A lâexemple des opposants :
AUZOLLE Jean-François (Ingénieur)
ALLĂGRE Claude (GĂ©ochimiste DCD)
BECHADE Philippe (Analyste technique et arbitragiste)
GERONDEAU Christian (Ingénieur polytechnicien)
GERVAIS François (Physicien- Ex directeur dâun labo du CNRS et rĂ©dacteur au GIEC)
RITTAUD Benoßt (Enseignant chercheur en mathématiques)
CLOSER John (Lauréat du prix Nobel de Physique 2022)
ABERKANE Idriss (Conférencier - Doctorat en science de gestion)
BECHADE Philippe (Analyste financier)
HUSSON Daniel (Physicien)
KOONIN Steven (Physicien et professeur)
NI POUR / NI CONTRE :
VERRECCHIA Ăric (Professeur Ă©mĂ©rite de BiogĂ©ochimie - GĂ©ographe-physicien - GĂ©ologue - SpĂ©cialiste du carbone)
3)Quant aux participants du GIEC, peuvent-ils mâexpliquer comment convaincre la Chine ou lâInde dâinterdire Ă sa population de se chauffer par un autre moyen moins couteux que le charbon ?