Crash du vol Air India 171: destins de victimes

  • PubliĂ© le 14 juin 2025 Ă  13:11
  • ActualisĂ© le 14 juin 2025 Ă  16:40
Kalpesh Patni pleure la mort de son frĂšre de 14 ans Akash Patni, Ă  Ahmedabad le 13 juin 2025

A l'exception d'un seul passager, les 242 personnes qui avaient pris place à bord du Boeing 787 d'Air India qui s'est écrasé jeudi au décollage d'Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, ont trouvé la mort, selon les autorités.

Selon les derniers chiffres publiés samedi, 38 habitants de la ville ont également péri au sol lorsque l'avion a percuté un quartier résidentiel situé au-delà de l'aéroport.

Le bilan définitif de la catastrophe aérienne, d'ores et déjà la plus meurtriÚre survenue dans le monde depuis 2014, sera publié une fois achevé le long processus d'identification des victimes.

Les témoignages publiés dans les médias locaux ont toutefois permis de mettre un nom sur nombre d'entre eux, de l'ex-chef de l'exécutif de l'Etat du Gujarat, Vijay Rumani, 68 ans, à un vendeur de thé, Akash Patni, 14 ans.

Voici de brefs portraits de quelques victimes, racontées à l'AFP par leurs proches :

- L'employé d'Amazon - 

Installé au Royaume-Uni, Pooja Patel était arrivé il y a dix jours en Inde à l'improviste, avec son épouse Harshit. Victime d'une fausse couche, celle-ci y a subi une série d'examens médicaux.

"C'était la premiÚre fois que je voyait mon fils depuis deux ans. On a passé un trÚs bon moment", raconte son pÚre, Anil.

Selon des proches, son fils travaillait depuis quelque temps pour le géant américain de la vente en ligne Amazon.

Le crash de jeudi a enlevé au sexagénaire, veuf depuis quelques années, sa seule famille. "Maintenant je n'ai plus rien. Ce que les dieux voulaient s'est réalisé".

- La cheffe -

Cheffe dans un restaurant londonien, danseuse émérite et férue de yoga, Kinal Mistry, 24 ans, excellait dans tous les domaines, assure son homme d'affaires de pÚre Suresh.

AprÚs un grave accident de la route, elle est venue en Inde pour une lourde opération de reconstruction dentaire, réussie.

Elle devait initialement repartir pour le Royaume-Uni le 7 juin, mais elle a décidé de prolonger jusqu'au 12 son séjour dans sa ville natale d'Anand, à moins de 100 km d'Ahmadabad.

"Ceux avec qui elle a passé du temps se réjouissaient de pouvoir goûter à sa cuisine et voilà", résume le pÚre, Suresh Mistry, 53 ans.

Jeudi, il a dĂ©posĂ© sa fille Ă  l'aĂ©roport. C'est sur le chemin du retour qu'un ami lui a appris au tĂ©lĂ©phone la catastrophe. "Je ne peux pas m'ĂŽter de la tĂȘte que si elle avait maintenu son retour le 7, elle serait toujours lĂ ", dit Suresh Mishtri.

- Le directeur d'hĂŽtel -

Javed Ali Ă©tait arrivĂ© tard jeudi soir Ă  Ahmedabad, en provenance de la mĂ©gapole de Bombay oĂč il Ă©tait venu rendre visite Ă  sa mĂšre, malade, avec sa femme et ses deux enfants.

A 37 ans, il dirigeait un hĂŽtel Ă  Londres, oĂč il Ă©tait parti faire sa vie. Toute sa famille a pĂ©ri dans le Boeing qui s'est Ă©crasĂ© jeudi.

"C'est moi qui l'ait déposé à l'aéroport quand il est parti s'installer à Londres il y a une quinzaine d'années", se souvient son ami, Ismaïl Sheikh. "Et maintenant je suis là. C'est juste inimaginable..."

"Personne ne pourra remplacer une telle perte", renchérit le frÚre de la victime, Imtiaz.

- L'hĂŽtesse de l'air -

Elle avait envoyé un dernier message à sa soeur aßnée jeudi juste avant le départ de son vol. "Je vais à Londres. Nous décollons dans quelques minutes. Nous n'allons pas pouvoir nous parler avant un petit moment".

Nganthoi Sharma Kongbrailatpam, 22 ans, travaillait comme hÎtesse de l'air à Air India. Elle était membre de l'équipage du vol 171.
Son pÚre est désespéré et en colÚre.

"A cet instant, personne d'Air India ne nous a contactĂ©s", regrette Kongrailatpam Nandeshkumar. "Nous n'avons reçu aucun appel de leur part, ni mĂȘme aucune information".

AFP

guest
0 Commentaires