France

Hommage sobre aux victimes de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, trois ans aprĂšs

  • PubliĂ© le 7 janvier 2018 Ă  16:06
  • ActualisĂ© le 7 janvier 2018 Ă  16:20
Emmanuel Macron (C) et Anne Hidalgo observent une minute de silence, le 7 janvier 2018 en hommage aux victimes des attaques jihadistes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher Ă  Paris

Emmanuel Macron a rendu dimanche matin un hommage sobre, conformément au voeu des familles, aux victimes des attaques jihadistes contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher à Paris, trois ans aprÚs les attentats.


Le chef de l'Etat était accompagné de son épouse Brigitte, de quatre membres du gouvernement, Gérard Collomb (Intérieur), Nicole Belloubet (Justice), Françoise Nyssen (Culture) et Benjamin Griveaux (porte-parole), de la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore de l'ex-Premier ministre Manuel Valls. Plusieurs membres de Charlie Hebdo participaient à la cérémonie, le directeur de la rédaction Riss, le rédacteur en chef Gérard Biard et la DRH Marika Bret.

M. Macron est arrivĂ© vers 11H00 devant les anciens locaux du journal satirique, rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement, oĂč les frĂšres SaĂŻd et ChĂ©rif Kouachi avaient abattu 11 personnes le 7 janvier 2015. Parmi les victimes, premiers des 241 morts dans des attaques jihadistes en France en trois ans, des figures emblĂ©matiques de Charlie, comme son directeur et dessinateur Charb, les caricaturistes Cabu, Wolinksi, HonorĂ©, Tignous et l'Ă©conomiste Bernard Maris.

AprĂšs la lecture des noms des morts, le dĂ©pĂŽt de gerbes et une minute de silence, la Marseillaise a retenti dans le froid parisien. Emmanuel Macron a ensuite Ă©changĂ© longuement avec les familles des victimes. La mĂȘme cĂ©rĂ©monie s'est rĂ©pĂ©tĂ©e quelques mĂštres plus loin, lĂ  oĂč est tombĂ© le policier Ahmed Merabet, tuĂ© sur le boulevard Richard-Lenoir par les frĂšres Kouachi alors qu'il tentait de stopper les jihadistes dans leur fuite.

Emmanuel Macron a ensuite fait de mĂȘme Ă  la Porte de Vincennes (XXe arrondissement), au supermarchĂ© casher cible le 9 janvier 2015 d'une attaque perpĂ©trĂ©e par un autre jihadiste, AmĂ©dy Coulibaly, qui avait tuĂ© trois clients et un employĂ© juifs. Le chef de l'Etat et les autres personnalitĂ©s ont passĂ© ensuite quelques minutes dans le magasin. Les principaux responsables de la communautĂ© juive de France, le prĂ©sident du Crif Francis Kalifat, le prĂ©sident du Consistoire JoĂ«l Mergui et le grand rabbin de France HaĂŻm Korsia, Ă©taient prĂ©sentes.

Lundi, c'est Gérard Collomb qui représentera le président de la République - en visite en Chine - pour un hommage à Clarissa Jean-Philippe à Montrouge, au sud de Paris. Cette jeune policiÚre, appelée pour un banal accident de la circulation, avait été assassinée en pleine rue par Amédy Coulibaly le 8 janvier 2015. Dans un message publié dimanche sur Facebook, l'ancien président François Hollande a estimé que "nous ne devons rien oublier de ces terribles journées".

"La France peut ĂȘtre fiĂšre d'avoir rĂ©agi dignement en dĂ©filant massivement le 11 janvier avec les dirigeants du monde entier, au nom des droits de l'Homme et de la libertĂ©", a-t-il affirmĂ©. Le 11 janvier 2015, plus de quatre millions de personnes Ă©taient descendues dans les rues des grandes villes du pays, suivant souvent le mot d'ordre "Je suis Charlie", en dĂ©fense de la libertĂ© d'expression.

"Je ne sais pas ce que ça veut dire soutenir Charlie. Je soutiens la liberté d'expression", a déclaré de son cÎté la présidente du Front national Marine Le Pen, dimanche en marge d'un déplacement à Alençon (Orne). Charlie Hebdo, "le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est pas ma tasse thé. Il n'en demeure pas moins qu'ils sont devenus, du fait de l'épouvantable attentat qui a eu lieu, un petit peu les symboles de cette liberté d'expression", a-t-elle ajouté.

AFP

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