L’information a été dévoilée par Libération. Après le "casse du siècle", de nouvelles failles concernant la cybersécurité du musée sont pointées du doigt, notamment le mot de passe du musée. D’après des documents que Libération a pu consulter, en 2014 il suffisait de taper "Louvre" pour accéder au serveur chargé de la vidéosurveillance.
Des rapports accablants révèlent que depuis dix ans, l'institution accumule les failles dans sa cybersécurité, malgré les alertes répétées.
En 2014, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) avait réussi à s’introduire dans le réseau de sécurité du musée à partir de simples postes de travail. Leur constat s'est révélé accablant, entre des mots de passe comme "Louvre" ou "Thales" des serveurs obsolètes, ou des systèmes pas mis à jour.
Enfin, les experts pointaient également l’utilisation de Windows 2000 et avaient appelé le musée à mettre en place des mots de passe plus complexes et à mettre à jour ses systèmes informatiques.
Trois ans plus tard, un nouvel audit de sûreté a tiré le même bilan. Le rapport évoquait de "grosses carences" : technologies vieillissantes, maintenance partielle, failles persistantes dans les dispositifs de surveillance et de contrôle d’accès.
Libération assure que des documents publiés entre 2019 et 2025 par le Louvre concernant la maintenance du musée ont montré que certaines "obsolescences" n’ont toujours pas été corrigées.
Pourtant, après le cambriolage du 19 octobre, Rachida Dati a assuré que "les dispositifs de sécurité n’avaient pas failli". Dix jours plus tard, le discours a changé, la ministre de la Culture a reconnu "des failles sécuritaires" et annoncé un vaste audit pour comprendre comment un tel désastre avait pu se produire.
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