Insolite : prix Nobel injoignable, Le Maire tente d'avoir Retailleau, un papy braqueur voulait retrouver son petit-fils en prison

  • Publié le 12 octobre 2025 à 02:57
Thomas Perlmann, secrétaire général de l'Assemblée Nobel, lors de l'annonce des lauréats du prix Nobel de médecine 2025 à Mary E. Brunkow, Fred Ramsdell et Shimon Sakaguchi, le lundi 6 octobre 2025 à Stockholm (Suède). -

Vous avez demandé le menu du zot lé pa payé pou kroir de cette semaine du lundi 6 au vendredi 10 octobre 2025, le voici. Un Nobel de médecin qui ne s'attendait visiblement pas à une telle récompense. Parti en randonnée, l'un des trois lauréats était injoignable. "Monsieur, je ne sais pas qui vous êtes": quand Bruno Le Maire passe par le standard pour appeler Bruno Retailleau. Un Guadeloupéen condamné à de la prison pour avoir braqué un centre commercial afin "d'entrer en prison".

• Parti en randonnée, l'un des lauréats du prix Nobel de médecine 2025 est injoignable

Parti en randonnée, l'un des trois lauréats du Nobel de médecine 2025 était injoignable lundi 6 octobre, jour de l'annonce du prix. Fred Ramsdell "profite de la vie et est totalement injoignable après être parti en randonnée", a déclaré à l'AFP une responsable presse de la société de biotechnologie Sonoma Biotherapeutics, qu'il a cofondée.

Le comité Nobel a récompensé lundi le chercheur américain, ainsi que sa compatriote Mary E. Brunkow et le Japonais Shimon Sakaguchi, pour leurs travaux sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire.

Signe qu'il ne s'attendait visiblement pas à une telle récompense, Fred Ramsdell avait décidé de partir prendre l'air dans la nature, selon son entreprise. "Je pense qu'il est en train de randonner dans l'arrière-pays de l'Idaho", Etat du nord-ouest des Etats-Unis, a précisé à l'AFP son ami et collègue Jeffrey Bluestone, qui n'arrivait pas non plus à le joindre.

Le Nobel de médecine a été annoncé à 11h30 locales en Suède, soit à 2h30 du matin sur la côte ouest américaine, où vivent les deux Américains, qui n'ont pas pu immédiatement en être informés.

"Nous avons leurs numéros de téléphone, mais ils sont probablement en mode silencieux", avait indiqué Thomas Perlmann, secrétaire général du comité décernant le Nobel de médecine, au moment de l'annonce. "Je leur ai demandé de me rappeler dès qu'ils en auraient l'occasion."

La chercheuse Mary E. Brunkow, qui travaille à l'Institute for Systems Biology de Seattle, un organisme indépendant de recherche, a de son côté expliqué avoir ignoré l'appel. "Mon téléphone a sonné, j'ai vu un numéro suédois s'afficher et je me suis dit que c'était sûrement un spam donc j'ai éteint mon téléphone et je me suis rendormie", a-t-elle raconté à la fondation Nobel.

• "J'appelle le standard" : quand Le Maire tente d'appeler Retailleau au ministère de l'Intérieur

"J'appelle (le standard du ministère de l'Intérieur) et je tombe sur un garçon très sympathique". Hélas pour Bruno Le Maire, l'agent de permanence lui raccroche au nez, pensant à une "blague" alors qu'il tente de joindre dimanche Bruno Retailleau pour comprendre en quoi sa nomination au ministère des Armées lui pose "problème".

"Le Premier ministre m'a dit dimanche soir, +honnêtement on a un sujet du côté des Républicains+", a relaté mardi Bruno Le Maire dans une interview vidéo au média en ligne Brut, alors que le retour au gouvernement de l'ex-ministre de l'Economie (2017-2024) commençait à faire grincer des dents chez les LR.

"Je dis: +Il n'y a aucun sujet, j'ai d'excellentes relations avec Bruno Retailleau depuis des années, il n'y a pas de difficultés+", assure l'ex-patron de Bercy, critiqué pour avoir laisser se creuser les déficits et se gonfler l'endettement.

Il décide donc de s'en entretenir directement avec le ministre de l'Intérieur.

"Je l'appelle une fois, il répond pas, je l'appelle une deuxième fois, il répond toujours pas. J'envoie un texto, pas de réponse. Je me dis +bon bah aux grands maux, les grands remèdes+", raconte-t-il.

"Je trouve le numéro du ministère de l'Intérieur. J'appelle (...) et je tombe sur un garçon très sympathique"... l'agent de permanence.

Malgré le caractère sérieux de sa requête, son interlocuteur lui répond: "+Ecoutez, Monsieur, je ne sais pas qui vous êtes mais on est dimanche, 22H00, donc c'est pas l'heure des blagues+ et il a raccroché", sourit Bruno Le Maire.

Face à la levée de boucliers contre sa nomination, Bruno Le Maire a décidé lundi de se retirer du gouvernement qui, après la démission de Sébastien Lecornu, en est réduit à expédier les affaires courantes. "Je me casse, pas de problème", dit-il avoir indiqué au Premier ministre.

Interrogé sur le renoncement à ses avantages en tant qu'ancien ministre, Bruno Le Maire a qualifié le débat d'"un peu lunaire". "Je n'ai pas pris d'indemnités quand je suis parti des finances en 2024, après y avoir passés sept ans. Je ne vais pas en prendre non plus, après avoir passé 12 heures comme ministre des Armées".

• Il voulait retrouver son petit-fils en prison : un papi braqueur s'en prend à un supermarché

Un Guadeloupéen de 69 ans a été condamné à quinze mois de prison dont cinq mois ferme aménageables, pour avoir braqué un centre commercial avec une carabine afin "d'entrer en prison" et y retrouver son petit-fils incarcéré, a appris l'AFP.

Les faits se sont déroulés fin septembre à Sainte-Rose, dans le nord de la Guadeloupe. Cet ancien pompier s'était présenté, cagoule beige sur la tête, dans un supermarché jouxtant la gendarmerie locale.

Armé d'une carabine dissimulée dans un caddie, il avait réclamé la caisse après avoir pris "un morceau d'emmental et une bouteille de vin", a raconté à l'AFP Me Léa Le Chevillier, son avocate commise d'office.

L'homme a ensuite été désarmé et interpellé par les gendarmes alors qu'il se dirigeait "tranquillement vers sa voiture, garée sur le parking", selon la même source.

"Il était désespéré : l'argent ne l'intéressait pas, il voulait juste entrer en prison pour y retrouver son petit-fils et au moins aller en promenade avec lui", explique Me Le Chevillier. Selon elle, le grand-père avait vu son petit-fils au parloir "molesté par ses codétenus, avec une dent cassée".

Poursuivi pour vol avec arme, violences aggravées et rébellion, le sexagénaire devra indemniser les victimes, suivre des soins et ne plus se rendre dans le centre commercial visé. Il conserve toutefois son droit de parloir pour y voir son petit-fils, cette fois en toute légalité.

AFP

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