[LIVE - VIDEO/PHOTOS] Emmanuel Macron promet des sanctions contre la Russie

Invasion russe : des dizaines de civils ukrainiens tués dans les attaques

  • Publié le 24 février 2022 à 22:22

Le président russe Vladimir Poutine a lancé ce jeudi matin 24 évrier 2022 une opération militaire en Ukraine "pour défendre les séparatistes de l'est du pays", malgré le tollé international et les sanctions infligées par l'Occident. Des explosions ont été entendues et filmées dans plusieurs villes du pays. Des dizaines de morts sont déjà recensés. Emmanuel Macron s'adresse à la Nation ce jeudi après-midi Suivez notre live (Photos AFP)

Suivez l'intervention en direct d'Emmanuel Macron

  • C'est la fin de ce direct, merci de l'avoir suivi

  • "Non à la guerre!" Des dizaines de manifestants arrêtés à Moscou et Saint-Pétersbourg

    Ils n'étaient pas nombreux et ils ont été arrêtés. A Moscou comme à Saint-Pétersbourg, les manifestants contre l'invasion russe de l'Ukraine ont été interpellés jeudi pour avoir bravé l'interdiction de rassemblement décrétée par les autorités.

    Des dizaines de protestataires ont été interpellés aux abords de la place Pouchkine dans la capitale russe et une cinquantaine d'autres au moins dans la deuxième ville de Russie tandis qu'ils criaient "Non à la guerre!".

    Parmi le gros milliers de personnes qui sont venus dénoncer à Moscou l'invasion de l'Ukraine par la Russie, certains ont des proches dans ce pays. "Ma tante vit en Ukraine j'ai peur pour elle", a dit Tatiana une étudiante moscovite de 18 ans qui préfère taire son nom de famille.

    "Je suis en état de choc, mes proches vivent en Ukraine. Que puis-je leur dire au téléphone ? Tenez le coup ? Je ne peux pas rester dans ma chambre, je veux voir d'autre gens qui sont contre la guerre, qui pensent comme moi", dit de son côté Anastasia Nestoulia.

    Lire le reportage complet de l'AFP ici

  • Les autorités russes ont promis jeudi de réprimer toute manifestation "non autorisée" organisée dans le pays contre la guerre en Ukraine

  • De nouveaux décès rapportés du côté ukrainien

    Le correspondant de Libération fait été de 6 morts civiles dans la ville de Brovary, près de Kiev, et 12 blessés. 18 autres morts sont rapportés dans la ville d'Odessa

  • La tempête grossit sur les marchés mondiaux

    Les marchés mondiaux étaient pris jeudi dans une tempête qui prenait de l'ampleur en milieu de journée après l'invasion de l'Ukraine par la Russie avec chute des Bourses, flambée des matières premières et plébiscite des valeurs refuges.

    Les places boursières européennes amplifiaient encore leur plongeon au fil de la séance, perdant jusqu'à 5%, alors que l'Union européenne prépare un nouveau train de sanctions qui est le "plus sévère jamais mis en oeuvre", selon son chef de la diplomatie.

    Vers 16H05 (heure de la Réunion), la Bourse de Paris perdait 4,62%, Francfort 4,89%, Londres 3% et Milan 4,87%. L'indice européen de référence Eurostoxx 50 chutait de 3,79%. Plus tôt, Hong Kong a aussi perdu 3,21%. Wall Street s'apprêtait à suivre la même tendance à l'ouverture, les contrats à terme des trois principaux indices perdant de 2,28% à 2,87%.

    La Bourse de Moscou s'effondrait quant à elle de plus de 30%. Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars, autant pour le baril américain que celui de la mer du Nord. L'aluminium et le blé battaient aussi des records. "C'est la panique sur les marchés", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez la société d'investissement SwissQuote.

    Vladimir Poutine a lancé jeudi dans la nuit une invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres depuis plusieurs directions, les autorités ukrainiennes faisant état quelques heures plus tard d'un premier bilan d'une cinquantaine de morts, dont une dizaine de civils.

    L'offensive a suscité une tollé international auquel Moscou reste sourd.

    Le reportage complet de l'AFP est à retrouver ici

  • "Vladimir Poutine a décidé de bafouer l’Ukraine, de porter atteinte à la paix en Europe" déclare Emmanuel Macron

    "Cette nuit, la Russie a engagé une attaque militaire massive contre l'Ukraine. Ce choix délibéré, qui contrevient à tous les engagements pris par la Russie, est une violation de la charte des Nations unies et des principes fondateurs de l'Europe. Dans cette épreuve, la France se tient aux côtés de l'Ukraine".

    "En choisissant la guerre, Vladimir Poutine n'a pas seulement attaqué l'Ukraine, il a décidé de bafouer la souveraineté de l'Ukraine (...) À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang froid, détermination et unité. Nous prendre des décisions lors du G7 cet après-midi, du conseil européen ce soir, et du sommet de l'OTAN. Nous demandrons à la Russie de rendre des comptes. Les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l'agression dont elle se rend coupable, sur le plan militaire, économique et dans le domaine de l'énergie. Nous prendrons toutes nos responsabilités".

    "C’est un tournant dans l'histoire de l'Europe, qui aura des conséquences profondes, durables sur nos vies. Je veux vous dire ma détermination à vous protéger sans relâche, à protéger nos compatriotes en Ukraine, protéger tous les Français, et prendre toutes les décisions qui s'imposeront. En ces heures troubles où renaissent les fantomes du passé et où les manipulations seront nombreuses, ne cédons rien. Ne renonçons pas à nos principes de souveraineté, de liberté, et de démocratie.  Un message de ma part sera prononcé demain au parlement, je reviendrai vers vous dans les heures à venir pour vous informer de l'évolution de la situation et des décisions que je serai amener à prendre".

     

  • Emmanuel Macron va "s’adresser à la Nation prochainement"

     

  • Les dirigeants des pays de l'Otan se réuniront demain pour un sommet en visoconférence

    L'organisation se dit prête à déployer des moyens supplémentaires dans "la partie orientale de l'Alliance" pour assurer sa défense

  • La fuite des habitants de Kiev

  • Un groupe d'hélicoptères russes attaqués à 20 km de Kiev à Vyshgorod

  • Emmanuel Macron demande un sommet de l'Otan "au plus vite"

    Le Président français demande un sommet de l'alliance transatlantique militaire de l'Otan "au plus vite", avec les différents partenaires. Une annonce faite par l'Elysée.

  • Au moins 40 soldats ukrainiens et une dizaine de civils sont morts

  • La classe politique française condamne l'invasion russe

    A Paris, la maire Anne Hidalgo apporte son soutien à l'Ukraine en projetant le drapeau ukrainien sur l'Hôtel de ville, une action qu'elle entreprend régulièrement pour montrer son soutien

  • Corps calciné et immeuble éventré : dans l'est de l'Ukraine, la guerre a commencé

    "Pays de merde, put...", crie une femme, devant le corps d'un homme tué dans un bombardement sur un quartier résidentiel de Tchouhouïv, dans l'est de l'Ukraine, épicentre de l'offensive déclenchée pendant la nuit par la Russie. Près du mort, son fils en pleurs, la trentaine, reste prostré. "Je lui avais dit de partir", répète t-il indéfiniment, à côté des restes tordus d'une Lada antédiluvienne. Le cratère du missile, large de 4-5 mètres, est situé entre deux immeubles de cinq étages totalement détruits, tandis que les pompiers tentent d'éteindre les derniers incendies.

    Le reportage de l'AFP dans ce quartier de l'est du pays est à retrouver ici.

  • L'obsession ukrainienne de Vladimir Poutine

    Si proche et pourtant si lointaine. Vladimir Poutine a une obsession: faire revenir l'Ukraine dans le giron de Moscou au nom de la grandeur de la Russie et faire reculer l'Otan, quitte à l'envahir.

    L'article de l'AFP sur le sujet est à lire ici.

  • Panache de fumée à Vinnytsia où un dépôt d’armes ukrainien a été entièrement détruit

  • Le président du Département se dit "profondément attristé par l’évolution de la situation en Ukraine"

     

  • Le ministère ukrainien de la défense appelle la population à se mobiliser

  • La ville de Chuguev, meurtrie par les bombardements russes

  • L'Ukraine appelle les habitants à prendre les armes

    Comme le relaient plusieurs médias locaux et correspondants de presse, le ministre de la Défense ukrainien appelle quiconque est capable de "tenir une arme entre ses mains" de rejoindre les forces armées.

  • Les attaques russes sur le territoire ukrainien sont nombreuses, Kiev est la zone la plus bombardée

     

  • Les habitants de la capitale ukrainienne pris de panique

    Dans la nuit, le bruit tant redouté depuis des jours réveille la capitale ukrainienne dans un moment de panique.  Lire aussi : "Restez calmes!" L'Ukraine se réveille au son des bombardements russes

  • Un premier mort dans l'invasion, selon les gardes-frontières

    Les forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien notamment depuis la Crimée annexée, ont indiqué les gardes-frontières qui évoquent la présence de "véhicules militaires", de "blindés", et viennent d'annoncer un premier mort dans l'invasion.

  • La base navale d'Ochakov sous les bombardements russes

  • Twitter suspend le compte de Russia Today en France

    Le compte de Russia Today, média de propagande Russe, a été suspendu par Twitter pour infractions aux règles de ce reseau social

  • Une cellule de crise à l’Ambassade de France en Ukraine

    L’Ambassade de France en Ukraine ouvre, à destination des Français se trouvant en Ukraine, une cellule de réponse téléphonique.
    La cellule de réponse téléphonique est joignable au +380 44 590 36 39.

  • Jean-Luc Mélenchon : "L'attaque russe contre l'Ukraine est insupportable"

    Le candidat de la France insoumise pour la présidentielle est arrivé à La Réunion ce jeudi matin pour une visite de quatre jours. Il s'est expimée sur la guerre en Ukraine dès son arrivée

    "Je suis partagé entre l'envie de revoir mes amis, leur sourire et leur bienveillance me touche, mais je suis en même temps profondément inquiet face à ce qui se passe sur le continent. En mon devoir de responsable politique français, je dis à quel point l'attaque russe contre l'Ukraine est insupportable. La Russie de monsieur Poutine prend l'initiative de provoquer un recul de l'histoire sur le vieux continent. L'attaque est là, visible, elle n'exprime rien d'autre que la volonté de faire une démonstration de force.

    Le risque est immense d'un conflit généralisé. Le pire pour autant serait d'accepter de rentrer dans l'escalade militaire. Il serait bon que le Président de la République déploie tous les dispositifs qui nous mettent en état de nous défendre si qui que ce soit pourrait décider de s'en prendre à nous. Dans le même temps, la France doit refuser de se résigner et de contribuer à l'escalade. Il faut proposer que se réunisse l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, créée à la suite des accords de Helsinki.

    Le conseil de sécurité va se réunir. Pour quelqu'un comme moi c'est un organe décisif mais la Russie en étant membre, le conseil va buter sur son véto. On ne sait pas non plus quel sera l'avis de la Chine, qui lors de l'invasion de la Crimée, s'était abstenue. Il semble vraissemblable qu'on ne puisse pas trop compter sur elle. Quelles que soient les raisons locales ici ou là dans le monde, c'est une condamnation de la paix du monde. Il faut un cessez-le-feu immédiat et la sortie des troupes russes d'Ukraine.

    Il n'est pas acceptable qu'un pays envahisse les frontières d'un pays de l'Europe. Ce qui compte ce n'est pas l'union actuellement, ça changerait quoi, ce qui compte c'est ce que la France va faire. Ce que j'ai vu ressemblait davantage à de la gesticulation qu'à de la dissuasion. Tout ça ressemble à un nouveau partage du monde. Les Français jouent leur indépendance.

    On peut comprendre que dans cette situation de dénuement absolu, l'Ukraine demande l'aide de la communauté internationale. Mais l'ordre du monde a beaucoup changé et il n'est même pas sûr que nous ayons tous les moyens pour former une majorité pour contrer tout cela. Il faut cesser de penser comme dans l'ancien temps, comme pendant la Guerre froide, de penser en deux camps."

    Lire aussi : Jean-Luc Mélenchon : "l'attaque russe contre l'Ukraine est insupportable"

  • La France condamne l'opération militaire russe

     

    Le Président de la République a aussi apporté le souien de la Fraance aux Ukrainiens

  • L'Ukraine a abattu 5 avions et 1 hélicoptère russe

    La Russie avait annoncé plus tôt détruit les bases aériennes et la défense anti-aérienne ukrainienne. Deux discours qui s'opposent donc

  • Les troupes russes sont en Ukraine

    L'AFP indique que les forces terrestres russes entrent en Ukraine. Des chars russes sont désormais sur le territoire ukrainien. Ils sont passés par la frontière biélorusse.

  • Loukachenko coopère avec Poutine

    Le président biélorusse Alexandre Louckachenko soutient Vladimir Poutine dans son opération militaire contre l'Ukraine. Il a d'ailleurs ordonné à ses soldats de coopérer avec les forces russes.

  • L'aéroport ukrainien de Ivano-Frankivsk est attaqué

  • Les Russes attaquent les Ukrainiens à la frontière

    L'Ukraine est actuellement attaquée à ses frontières par les Russes.

    Selon les gardes frontières ukrainiens, la Russie a attaqué le pays le long des frontières russe et bélarusse

     

  • L'aéroport de Kherson visé par des bombardements

    Les bombardements russes ne touchent pas seulement les infrastructures militaires. L'aéroport de Kherson en est aussi l'objet. Une épaisse fumée noire en sort. Regardez.

  • Un missile écrasé en pleine ville

    Un missile russe s'est écrasé en plein Kiev. Il pourrait s'agir d'un missile de croisière ou de défense.

  • Un missile traverse le territoire ukrainien

    Un habitant a filmé un missile lancé par les Russes traversant une ville ukrainienne. Regardez

  • Les sirènes retentissent déjà à Kiev

  • Un live de CNN coupé à cause des explosions

    Le correspondant de CNN Matthew Chance a coupé son direct en catastrophe en raison des explosions dans la ville de Kiev, capitale de l'Ukraine. Regardez.

  • La Russie cible les infrastructures militaires

    Le ministère de la défense russe assure cibler uniquement les sites militaires et non les villes ukrainiennes. Les Russes visent les forces et défenses aériennes avec des "armes de haute précision".



     

  • Le ciel de Dnepropetrovk est illuminé par les bombardements

  • La menace de Vladimir Poutine

    Le président russe a fait un discours télévisé "surprise" tôt ce matin dans lequel il annonce l'opération militaire russe déployée dans l'est de l'Ukraine et menace clairement ceux qui viendraient en aide de l'Ukraine.

    "A ceux qui tenteraient d'interférer avec nous, (...) la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n'avez encore jamais connues" a-t-il déclaré.

    Ecoutez :

    "Le discours de Poutine annonçant l'intervention militaire semble avoir été enregistré lundi soir, c'est ce que montrent les métadonnées de la vidéo diffusée par le Kremlin" relaie le correspondant à Moscou de Radio France.

  • Le baril de pétrole grimpe à plus de 100$ au fil des tensions russo-ukrainiennes

    Le prix du baril de pétrole a bondi et atteint désormais plus de 100$ pour la première fois depuis plus de 7 ans, une hausse en raison de l’annonce du président Poutine qui lance une opération militaire sur l’Ukraine.

    Cette nouvelle a aussi causé une baisse de 2 à 3% de la bourse asiatique.

  • L'Ukraine pourrait déclarer la loi martiale

    Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine appelle le conseil de défense nationale à déclarer la loi martiale. Ce conseil doit tenir une réunion dans l’urgence pour décider de l'issue.

     

  • Les habitants de Kiev, capitale ukrainienne, fuient en voiture

  • Les internautes ukrainiens partagent des vidéos d'explosions

    Ces images témoignent de bombardements dans l'est du pays.

    Selon des témoins, "des entrepôts de l'armée ukrainienne sont actuellement en train d'être détruits à Svatovo dans la région de Lougansk".

    Des missiles ont été envoyés dans cette même région, ce que confirment des médias nationaux français.

  • "Président Poutine, stoppez vos troupes"

    Le secrétaire général, Antonio Guterres, déclare, en regardant la caméra droit dans les yeux : "je n'ai qu'une chose à dire du fond de mon coeur. Président Poutine, empêchez vous troupes d'attaquer l'Ukraine. Donnez une chance à la paix."

  • "Il déclare la guerre à mon pays"

    L’ambassadeur d’Ukraine Sergiy Kyslytsya au Conseil de sécurité de l’ONU face à son homologue russe : "il y a 3 minutes, l’ambassadeur de la Fédération de Russie a confirmé que son président a déclaré la guerre à mon pays".

  • Des explosions entendues

    De puissantes explosions ont été entendues à Kiev ce matin peu après l'annonce par Vladimir Poutine d'une opération militaire contre l'Ukraine, selon des journalistes de l'AFP.

    Elles ont aussi été entendues dans la ville portuaire de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, relaient les journalistes.

  • Bonjour, nous ouvrons un live pour suivre la situation en Ukraine, alors que la Russie a lancé une opération militaire tôt ce matin.

    Restez connectés

À propos

La Russie lance une opération militaire en Ukraine

Le président américain Joe Biden a aussitôt dénoncé une "attaque injustifiée" qui provoquera "des souffrances et pertes de vies humaines". "Le monde exigera des comptes à la Russie", a-t-il promis. "J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale", a dit M. Poutine dans une déclaration surprise à la télévision à l'aube, sans préciser si cette intervention se limiterait à l'est de l'Ukraine ou bien si elle serait plus large.

"Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a dit le maître du Kremlin assis à un bureau en bois sombre, promettant de conduire "au tribunal ceux qui ont commis de nombreux crimes, responsables de l'effusion de sang de civils, notamment des citoyens russes".

"Nous n'avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons imposer rien par la force à personne", a-t-il assuré, appelant les militaires ukrainiens "à déposer les armes".

Puis, il s'est adressé à ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous (...) ils doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n'avez encore jamais connues".

Quelques heures plus tôt, le Kremlin avait annoncé que les responsables des "républiques" séparatistes prorusses autoproclamées dans l'est de l'Ukraine avaient demandé l'"aide" de Vladimir Poutine pour "repousser l'agression" ukrainienne.

Lundi, le président russe avait reconnu l'indépendance de ces "républiques" séparatistes de Donetsk et de Lougansk, puis obtenu le lendemain de la chambre haute du Parlementrusse son feu vert à un déploiement de forces.

Peu après le discours de M. Poutine jeudi matin, le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars et la Bourse de Hong Kong chutait de plus de 3%.

Dans un discours personnel et plein d'émotion en langue russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait, quelques heures avant que M. Poutine ne s'exprime à son tour à la télévision, appelé la société civile en Russie à faire pression sur ses dirigeants pour prévenir une "grande guerre en Europe".

"Les Russes veulent-ils la guerre? J'aimerais tant connaître la réponse à cette question. Et cette réponse dépend de vous, citoyens de la Fédération de Russie" a-t-il dit, accusant Moscou d'avoir déployé 200.000 hommes pour attaquer son pays et révélant avoir tenté de parler, sans succès, à Vladimir Poutine.

- Etat d'urgence et mobilisation -

L'Ukraine a commencé mercredi la mobilisation d'une quarantaine de milliers de ses réservistes, voté l'état d'urgence et annoncé être la cible d'une nouvelle cyberattaque "massive" visant des sites internet officiels.

Le président russe avait martelé juste avant que les intérêts russes étaient "non-négociables". Lundi, dans un discours aux accents de colère, il avait remis en cause la légitimité même de l'existence de l'Ukraine, l'accusant d'être un outil de la politique d'agression antirusse de l'Otan et d'orchestrer un "génocide" des Russes d'Ukraine, un terme qu'il a répété jeudi matin.

Au plan international, le Conseil de sécurité de l'ONU tenait mercredi soir une réunion d'urgence. Les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne devaient se réunir en sommet jeudi soir.

Beaucoup redoutent que la crise en Ukraine ne mène au plus grave conflit en Europe depuis 1945. Une intervention russe pourrait se traduire par "jusqu'à cinq millions de personnes supplémentaires déplacées", a averti l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield.

"Renvoyez vos troupes, vos chars d'assaut, vos avions en Russie!", a lancé la diplomate. "Evitez l'abîme avant qu'il ne soit trop tard", a-t-elle ajouté lors de la réunion du Conseil de sécurité.

Juste avant l'annonce de l'intervention militaire par M. Poutine, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait imploré le président russe d'"empêcher (ses) troupes d'attaquer l'Ukraine".

- Sanctions -

Washington et ses alliés occidentaux ont pris de premières sanctions en réaction à la reconnaissance des séparatistes soutenus par Moscou que Kiev combat depuis huit ans, un conflit qui a fait plus de 14.000 morts à ce jour.

L'Union européenne a annoncé mercredi soir des sanctions contre 23 personnalités russes "de premier plan", dont le ministre de la Défense, les chefs militaires et la patronne de la télévision Russia Today, ainsi que trois banques et 351 membres de la Douma pour leur implication dans la reconnaissance des régions séparatistes d'Ukraine.

Le président américain Joe Biden a quant à lui annoncé des sanctions contre l'entreprise chargée d'exploiter le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l'Allemagne, et que Berlin avait déjà mis en sommeil.

Moscou a promis une riposte "forte" et "douloureuse" aux Américains. Les sanctions internationales annoncées jusqu'à présent restent modestes par rapport à celles promises en cas d'invasion, et Moscou peut se targuer d'avoir accumulé près de 640 milliards de dollars de réserves de change et 183 milliards dans un fonds souverain pour y faire face.

AFP

guest
5 Commentaires
Dj974
Dj974
3 ans

Le temps que les 27 se mettent d'accord, il n'y aura plus d'Ukraine.

Non à la guerre
Non à la guerre
3 ans

Non à la guerre

HULK
HULK
3 ans

OBAMA pour la CRIMÉE et BIDEN pour l'UKRAINE,deux co...es molles face à POUTINE. Nous voyons bien là le déclin de nos vieilles démocraties vieillissantes face aux dictatures. Les gesticulations de MACRON ne sont rien. POUTINE a écrit en 2021 le scénario que nous vivons, et personne n'y a cru. Le résultat est là. C'est comme pour tout le reste. Lâchetés,compromissions,intérêrêts financier, les ukrainiens vont en être les victimes. À quand notre tour'

Phil, depuis son mobile
Phil, depuis son mobile
3 ans

M. MELECHON il faut voter pour vous. Entre communistes l'on ne se fait pas la guerre....

Non à la guerre
Non à la guerre
3 ans

La paix doit être préservée