"Le Président peut nommer un nouveau Premier ministre dans les 48 prochaines heures", estime Sébastien Lecornu

  • Publié le 8 octobre 2025 à 20:40
  • Actualisé le 9 octobre 2025 à 00:14
Le président français Emmanuel Macron participe à une vidéoconférence au palais présidentiel de l'Elysée, à Paris, le 15 septembre 2025

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a déclaré mercredi soir que sa mission de négociateur était "terminée", et que cela devrait permettre à Emmanuel Macron de nommer un chef de gouvernement d'ici vendredi soir.

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis

  • Emmanuel Macron "nommera un premier ministre d’ici quarante-huit heures", communique l’Elysée

    Le président de la République "nommera un premier ministre d’ici quarante-huit heures" sur la base des conclusions des négociations menées par le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, a annoncé la présidence à l’Agence France-Presse.

    "Le président de la République remercie Sébastien Lecornu pour le travail mené ces quarante-huit dernières heures" et "a pris connaissance des conclusions de ce dernier : majorité de députés contre la dissolution, existence d’une plateforme de stabilité, chemin possible pour adopter un budget d’ici le 31 décembre", a ajouté l’entourage d’Emmanuel Macron.

  • "Ce n'est pas le moment de changer de président de la République", estime Sébastien Lecornu

    Il rejette l'idée d'un départ d'Emmanuel Macron. "Ce soir, ma mission est terminée", répète-t-il, en concluant : "J'ai tout essayé"

  • La question du budget est "une urgence", rappelle Sébastien Lecornu

    "Toutes les forces politiques qui sont venues me voir, hors LFI et le RN, m’ont dit qu’il serait trop dangereux de ne pas avoir de budget au 31 décembre, parce que les conséquences pour les Français seraient absolument dramatiques", assure-t-il. "C'est pas un budget qui sera parfait" mais "il faut que les débats démarrent", lance-t-il.

    "Quand on est parlementaire, on discute de la loi, on la vote ou on la rejette, mais c'est compliqué de dire qu'on censure sans l'avoir lue", tacle-t-il.

    Concernant les impôts, "la taxe Zucman, c’est taxer 0,01 % des plus riches, et la gauche s'y attache". "J’avais imaginé et je le dis publiquement que certains impôts pouvaient augmenter en le justifiant mais d’autres baisser comme sur les PME", rappelle le ministre démissionnaire.

  • La question de la suspension de la réforme des retraites devra être "débattue"

    "De fait, c'est un des dossiers les plus bloquants et les plus difficiles", dit Sébastien Lecornu. "On joue la signature de la France, la capacité à emprunter sur les marchés", rappelle-t-il. Par ailleurs, "on ne peut pas oublier la réalité démographique" mais "on ne peut pas rester sourd à ce que disent les Français". "S'est installée dans le pays qu'il n'y a pas eu de vote" sur cette réforme, suite au 49.3 enclenché par Elisabeth Borne. "Ce qui n'est pas tout à fait vrai", assure le Premier ministre démissionnaire.

    "C'est une source de blocage au Parlement, un débat devra avoir lieu. Il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu." 

  • Un Premier ministre de gauche est-il possible ? "C'est au Président de le décider", répond Sébastien Lecornu

    "C’est à lui de mener les ultimes consultations en fonction des rapports de force", précise-t-il, tout en ajoutant que "210 députés veulent une plateforme de stabilité et veulent plus ou moins la même chose pour le budget".

    Pour le Premier ministre démissionnaire, "l’équipe qui prendra les responsabilités devra être totalement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027".

  • "La situation permet au Président de nommer un Premier ministre dans les prochaines 48 heures", estime Sébastien Lecornu

    Sébastien Lecornu est l'invité du JT de France 2. "Depuis 48 heures, j'essaie de mener d'ultimes discussions et négociations. Les Français s'attendent à ce que la classe politique travaille ensemble", dit Sébastien Lecornu.

    Interrogé sur sa présence éventuelle à Matignon lundi, il répond "ne pas courir après le job". "J'ai accepté la mission du Président, ce soir je considère qu'elle est terminée", indique-t-il.

    "On a une assemblée qui est fragmentée, avec des possibilités de concessions. Il y a une majorité absolue qui refuse une dissolution. Parce que beaucoup de personnalités politiques connaissent leur terrain, et savent que les résultats ne seraient pas bien différents. Des formations sont prêtes, notamment de gauche, à s’entendre sur un budget commun. Les perspectives de dissolution s’éloignent", assure Sébastien Lecornu.

    "Il y a des formations politiques qui peuvent s'accorder sur un budget commun. Je sens qu'un chemin est possible, même s'il est difficile. Je pense que la situation permet au Président de nommer un Premier ministre dans les prochaines 48 heures", estime-t-il.

     

  • Sébastien Lecornu est arrivé à l’Elysée peu après 20h (heure de La Réunion)

    Il va s’entretenir avec le chef de l’Etat pour lui présenter ses conclusions, avant de prendre la parole sur France 2.

  • Macron ne nommera pas de Premier ministre mercredi 

    Le futur Premier ministre ne sera pas connu mercredi: Emmanuel Macron laissera le démissionnaire Sébastien Lecornu s’exprimer à 20H pour rendre compte des ultimes négociations menées avec les partis.

    Le président de la République, acculé de toutes parts depuis la démission précoce du gouvernement lundi, n’entend donc pas prendre la parole ni publier de communiqué dès mercredi pour tirer les conclusions de ces consultations, voire nommer un Premier ministre.

    Qui sera le futur chef du gouvernement ? M. Lecornu souhaite que "cessent les rumeurs et les fausses informations" sur son éventuelle reconduction, a fait savoir son entourage dans l’après-midi, alors qu’il recevait les dirigeants des groupes parlementaires du socle commun.

    Plusieurs médias évoquaient notamment l’hypothèse de voir ce fidèle du président renommé à son poste, dans le cadre d’un potentiel accord de non-censure avec le PS. Une option immédiatement démentie par le premier secrétaire du parti Olivier Faure, qui l’a qualifiée sur X "d’intox" venue de l’Elysée.

    Reçus dans la matinée à Matignon, les socialistes continuent d’orienter leurs exigences sur la suspension de la réforme des retraites. "Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension", a déclaré M. Faure.

    De quoi tempérer l’optimisme affiché un peu plus tôt par Sébastien Lecornu, avant le début de ses rencontres avec les socialistes, communistes et écologistes.

  • Pas de prise de parole d'Emmanuel Macron ce soir, confirme l'Élysée

    L'Élysée confirme à l'AFP que la "seule expression de l'exécutif" aujourd'hui sera celle de Sébastien Lecornu au 20 heures (22 heures à La Réunion)

  • Fabien Roussel souhaite que l’abrogation de la réforme des retraites "soit soumise au vote des parlementaires"

    Sébastien Lecornu a reçu les communistes, qui ont réclamé eux aussi la suspension de la réforme des retraites et demandé son abrogation "soit soumise au vote des parlementaires une bonne fois pour toutes", a expliqué le patron du PCF.

  • "Nous n’avons aucune assurance sur la réalité de la suspension" de la réforme des retraites, dit Olivier Faure

    Le patron du Parti socialiste sougline à sa sortie de Matignon que cette hypothèse avait été "évoquée par la seule ministre de l’éducation, Elisabeth Borne, auteure aussi de cette réforme". "Mais personne, à ce stade, ne garantit le fait que ce sera le cas", ajoute-t-il.

    Il dément par ailleurs "toutes les rumeurs d’un gouvernement commun avec la Macronie". 

  • "Je censure tout", lance Marine Le Pen

    Marine Le Pen et Jordan Bardella ont décliné mardi "l'invitation de Sébastien Lecornu" à se rendre à Matignon dans le cadre des ultimes négociations dont le Premier ministre démissionnaire est chargé, a indiqué le Rassemblement national.

    La cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen a déclaré mercredi qu'elle "censurerait tout" ce qui émane du gouvernement, même si elle est favorable à une suspension de la réforme des retraites.

    Je suis heureuse de cette suspension si elle intervient", a-t-elle déclaré en marge d'une visite au sommet de l'élevage dans le Puy-de-Dôme. Pour autant "je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré", a-t-elle ajouté.

  • Horizons et LR s'opposent à une suspension de la réforme des retraites

    Une suspension de la réforme des retraites serait "une ligne rouge pour la droite", a mis en garde, mercredi auprès de l’Agence France-Presse, l’entourage de Bruno Retailleau, le patron du parti Les Républicains et ministre de l’intérieur démissionnaire. "La droite ne pourra que s’opposer de toutes ses forces" à une telle mesure, a-t-on ajouté de même source.

    Après LR, Horizons, membre du socle commun, s’oppose à une suspension de la réforme des retraites d’Élisabeth Borne. "C’est non", fait savoir l’entourage de son président Édouard Philippe à l’AFP.

  • La motion de LFI pour destituer Emmanuel Macron déclarée irrecevable par le bureau de l’Assemblée

    La motion de destitution déposée par La France insoumise contre le président de la République a été déclarée irrecevable mercredi par le bureau de l’Assemblée, seule la gauche, PS compris, votant pour, tandis que le RN s’est abstenu, selon des sources concordantes.

    Cinq membres du bureau ont voté pour, dix contre et cinq se sont abstenus, lors d’une réunion de la plus haute instance exécutive de la chambre basse, dont la composition a été renouvelée la semaine dernière, faisant perdre à la gauche sa majorité. "C’est encore une fois, comme d’habitude, le Rassemblement national qui sauve Emmanuel Macron", a déploré la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot. 

  • "Modifier la réforme des retraites" coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", selon Roland Lescure

     Une suspension de la réforme des retraites, une concession possible pour convaincre les socialistes de trouver un compromis sur le budget, coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", a déclaré mercredi le ministre de l’Economie démissionnaire, Roland Lescure.

    "On a besoin qu’une majorité de l’Assemblée nationale se mette d’accord pour ne pas censurer un gouvernement et faire passer un budget. Il faut que tout le monde fasse des concessions", a indiqué Roland Lescure sur France Inter.

    "Moi, je suis prêt à en faire, mais pas à n’importe quel prix", a-t-il ajouté: "face à des plus, il va falloir des moins, et ça, c’est des choses qu’on va devoir négocier".

    "On peut tous dire qu’on peut raser gratis. La réalité, c’est que le budget qui j’espère sera déposé, sera discuté et sera voté avant le 31 décembre, il va falloir qu’il soit équilibré" avec "des recettes en face ou des économies supplémentaires", a-t-il souligné.

     

  • Faure revendique toujours un Premier ministre de gauche, hostile à une plateforme minimale avec le centre

    Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure revendique toujours mercredi matin la nomination d’un Premier ministre de gauche et s’est dit hostile à une "plateforme commune même minimale" avec les macronistes.

    "Nous ne serons pas dans la confusion. Le débat (parlementaire) doit avoir lieu sur tous les sujets" comme la fiscalité, a déclaré M. Faure sur France info, rejetant l’idée de Gabriel Attal d’avoir un ou deux médiateurs qui seraient chargés d’aboutir à une plateforme minimale sur le budget.

    "Je lui ai répondu (à Gabriel Attal) que nous n’étions pas favorables à l’idée d’une plateforme même minimale parce que l’objectif, c’est d’abord le débat", a-t-il justifié.

    Les dirigeants socialistes ont rendez-vous avec Sébastien Lecornu, une rencontre pendant laquelle ils voudront "vérifier" que la suspension de la réforme des retraites, qui serait "un geste important et une avancée pour les salariés", n’est pas "un écran de fumée".

    Si la gauche était appelée au gouvernement, elle pourrait cependant "accepter le maintien" de Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères et Sébastien Lecornu aux Armées car "c’est un domaine partagé avec le chef de l’État", a-t-il reconnu.

     

  • "Il faut une capacité à avancer", plaide Sébastien Lecornu

    Concernant la Nouvelle-Calédonie, "la situation politique nous empêche de débuter les débats et l'adoption des textes" préparés. 

    "La situation au Proche-Orient, en Ukraine, la question sécurité et l'image de la France à l'étranger" sont aussi des préoccupations du Premier ministre démissionnaire. 

  • "Il nous faut sortir de cette situation", assure Sébastien Lecornu

    "Cette volonté d'avoir un budget exige à chacun d'être responsable. Je recevrai l'ensemble des forces de gauche républicaine pour voir quelles concessions elles attendent et ce qu'elles sont prêtes à faire", dit le Premier ministre démissionnaire. 

    Il annonce par ailleurs la suspension des trois mois d'indemnités des ministres éphémères, qui devaient être rémunéré à hauteur de 28.000 euros. "On ne peut vouloir faire des économies si on ne maintient pas une règle d'examplarité", souligne-t-il.

  • Sébastien Lecornu s'exprime en direct, avant de rencontrer le PS

    "Ce soir, je me rendrai à l'Elysée pour remettre au Président une ligne de solutions.J’ai de bonnes raisons de vous dire que parmi les bonnes nouvelles, l’ensemble des consultations que j’ai pu avoir avec la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Braun-Pivet, et avec le président du Sénat, Gérard Larcher, avec l’ensemble des formations politiques de l’UDI, de LIOT, des Républicains, de Place publique, du MoDem, d’Horizon, de Renaissance et d’autres, qu’il y a une volonté d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année. Ce budget éloigne les perspectives d'une dissolution. Il y a une énorme vigilance des formations politiques pour dire attention aux conséquences économiques, sociales, et en matière d'emploi", déclare-t-il.

    "La réduction de notre déficit est une clé pour la crédibilité de la France à l'étranger", rappelle-t-il. "La cible de déficit public doit être tenu en-dessous de 5%."

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct

    La crise politique s'enlise en France, des tractations sont toujours en cours entre le Premier ministre démissionnaire et les représentants de partis. 

À propos

Une retraite tactique pour éviter la débâcle. Chargé de mener "d'ultimes négociations" aux airs de mission impossible pour sortir de la crise politique, M. Lecornu a fini par abattre sa carte maîtresse mardi soir, au terme d'une intense journée de tractations.

C'est sa prédécesseure Elisabeth Borne, aujourd'hui ministre démissionnaire de l'Education, qui l'a annoncé au Parisien.

Quel meilleur symbole que celle qui avait fait adopter la très décriée réforme de 2023, pour concéder sa suspension "si c'est la condition de la stabilité du pays".

Presque en même temps, Raphaël Glucksmann se félicitait à la sortie de Matignon que cette revendication qui "était impossible il y a quelques jours, aujourd'hui devien(ne) possible".

Mais à l'issue de son entretien avec M. Lecornu, le leader social-démocrate du parti Place publique n'était pas en mesure de dire "si ce qu'on nous a proposé dans ce bureau est de nature à éviter la dissolution".

Tout dépend désormais de la réaction du Parti socialiste, dont les dirigeants seront à leur tour reçus à 10H00.

Cueilli à chaud au 20H de France 2 mardi, Olivier Faure s'est contenté de saluer "un réveil positif" bien que "tardif" sur les retraites, tout en soulignant qu'il entendait également "avancer sur toute une série de sujets".

Il sera donc question de fond, mais aussi de casting: le patron du parti à la rose juge en effet que "le temps est venu de passer à la gauche", après avoir essayé en vain "trois Premiers ministres de droite successifs".

Une exigence partagée avec les Ecologistes, qui suivront à 12H15, et les communistes, également conviés - à un horaire non précisé.

- Quelques heures pour trancher -

Mais l'idée hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera "certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche", ni d'ailleurs "par un macroniste" et réclame un chef d'équipe "qui ne soit pas proche" du chef de l'Etat.

Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans "logique d'entente" entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.

Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l'invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s'affichera loin des tractations parisiennes, au Sommet de l'élevage de Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).

Pas de rendez-vous non plus pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l'Assemblée nationale, où sa motion de destitution d'Emmanuel Macron sera soumise au nouveau bureau de l'institution. Une première étape dite de "recevabilité" qui devrait être franchie grâce à l'abstention du RN.

Manière de faire encore monter la pression sur le chef de l'Etat, lâché par certains de ses alliés comme son ancien Premier ministre Edouard Philippe qui l'appelle carrément à démissionner de manière "ordonnée" et "digne" d'ici quelques mois, "une fois le budget adopté".

Sans aller aussi loin, son successeur Gabriel Attal a critiqué "une forme d'acharnement à vouloir garder la main", de la part de ce président dont il "ne comprend plus les décisions".

Seul à pouvoir dénouer la crise qu'il incarne, M. Macron n'a plus que quelques heures pour trancher. M. Lecornu lui "fera état du résultat de ses consultations", indique-t-on au Palais. Ensuite, le président de la République "prendra ses responsabilités" et "parlera pour annoncer ses décisions". Cette fois, l'échec n'est plus permis.

AFP

 

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4 Commentaires
LUTTE OUVRIERE
LUTTE OUVRIERE
1 mois

LE VRAI POUVOIR N'EST NI À MATIGNON, NI À L'ÉLYSÉE

Lecornu a jeté l’éponge. Macron a-t-il encore une carte à jouer ? Se résoudra-t-il à une nouvelle dissolution ? Dans les deux cas, ce sera un jeu de dupes. 
Car les véritables dirigeants de la société ne sont ni à Matignon ni à l’Élysée. Ils sont dans les conseils d’administration des grands groupes capitalistes. Ce sont les grands actionnaires, ce sont les multimilliardaires, français et autres, qui étendent leurs tentacules pour exploiter les travailleurs du monde entier.
Le vol de deux années de retraite, ce sont eux qui l’ont ordonné. Les licenciements, les fermetures d’entreprises, les salaires de misère qui se généralisent s’expliquent par leur appât du gain, par leur volonté d’ajouter des milliards à leurs milliards. 
L’inflation a été le fruit de leur politique, car tous les capitalistes ont profité des tensions internationales, des difficultés d’approvisionnement ou des changements politiques pour faire flamber les prix. Le prix d’une voiture, par exemple, a augmenté de 24 % entre 2020 et 2024 ! Les constructeurs automobiles se plaignent d’en avoir vendu moins, mais ils les ont vendues plus cher et ont maintenu leurs gigantesques profits. 
Même la dette de l’État que la plupart des politiciens imputent aux malades, aux retraités ou aux chômeurs, est de la responsabilité des capitalistes. Car même si ces Messieurs ont les poches qui débordent, ils sont les premiers à pleurnicher et à demander l’aide de l’État. Ils ont ainsi bénéficié de baisses d’impôts et d’aides en tout genre. Le tout pour une somme qui va de 211 à 270 milliards par an. 
Un des moyens du chantage patronal sur les travailleurs est d’hurler à la concurrence internationale. Mais ils font partie de ceux qui l’organisent ! 
Le groupe Shein, décrié parce qu’il est chinois, produit dans des usines qui travaillent déjà pour toutes les grandes marques européennes, les Pimkie, les Decathlon… Le constructeur Stellantis s’est allié à un constructeur chinois, histoire de manger à tous les râteliers. Les tomates qui arrivent du Maroc sur nos étals sont produites par le groupe Azura, une firme franco-marocaine qui exploite des ouvrières marocaines ou des journaliers africains payés 9 euros par jour. Les agriculteurs français sont donc concurrencés par des capitalistes de l’agriculture bien français ! 
Ces capitalistes sont toujours présentés comme des investisseurs qu’il faudrait remercier. Mais pour qu’ils daignent investir, il faut que l’État leur apporte tout sur un plateau : le site, les financements, des travailleurs formés, de l’aide pour la recherche… Ils ne sont rien d’autres que des mercenaires du profit et des aventuriers de la finance.
Ils sont aussi les responsables de l’évolution de plus en plus nationaliste et guerrière de la société. Car ce sont leurs intérêts, leur volonté de pillage de telle ou telle région et leur désir d’accéder à tel ou tel marché qui alimentent les rivalités entre États. La concurrence et la guerre économique, que les groupes capitalistes se sont toujours menées à l’échelle nationale, font rage à l’échelle de la planète. C’est cela qui plonge de plus en plus de peuples dans des guerres fratricides. 
La famille Dassault n’a pas intérêt à ce que la guerre en Ukraine s’arrête. Que le Moyen-Orient soit une poudrière, c’est tout bénéfice pour elle. Alors, voilà qui a le vrai pouvoir sur nos vies, sur l’économie et sur l’évolution de toute la société ! 
Et cette dictature patronale ne peut être remise en cause par aucune élection, car elle ne se fonde pas sur le résultat des urnes. Elle se fonde sur la propriété privée des capitaux. Une famille bourgeoise comme la famille Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, gère plus d’argent que le ministre de l’Éducation et celui des Armées réunis. Cela lui donne le pouvoir d’exploiter les travailleurs pas seulement en France, pas seulement en Europe, mais à l’échelle du monde.  
Tant que cette classe capitaliste aura le pouvoir et dominera en dirigeant les grands groupes économiques, nous irons vers toujours plus d’inégalités, d’exploitation, de privations, de divisions, de crises et de guerres. 
Mais nous irons, aussi, vers de nouvelles révoltes comme celles qui ont explosé au Népal, à Madagascar et au Maroc. Dans ces pays, la jeunesse des classes populaires refuse la misère, l’exploitation et la corruption, elle a mille fois raison ! 
C’est au travers de telles explosions sociales que les travailleurs peuvent jouer leur rôle moteur et transformer la société en expropriant la grande bourgeoisie et en la chassant du pouvoir politique. Il sera alors possible de refonder la société et de mettre en commun les immenses possibilités qu’elle recèle déjà. 
Alors, n’attendons rien du cirque institutionnel et électoral. Reprenons confiance dans nos propres forces, car il y a un monde à changer !

Nathalie Arthaud, porte-parole nationale de Lutte ouvrière - le 6 octobre 2025

974 oui
974 oui
1 mois

Horizons et LR s'opposent à une suspension de la réforme des retraites

On se rappellera le moment des élections.

On sanctionnera : Melchior, M doihoma, Didier robert Lorion ....

Hugues
Hugues
1 mois

Les syndicats et les députés se sont fait berner avec le conclave, a t-on oublié ? On recommence la même erreur. On verra, pendant que les postes de ministres vous attendent.

Retraite SPL estival
Retraite SPL estival
1 mois

Ceux qui douvent partir a la retraite et ne plus faire de politique : Macron, Lecornu Selly de st benoit.