A peine commencée, la campagne des législatives entre lundi dans sa dernière semaine: poussé par les sondages mais accusé de reculer sur des mesures, Jordan Bardella dévoilera les grands axes du programme du RN quand Gabriel Attal, en campagne à Dijon, tente de réduire l'écart avec la gauche et l'extrême droite.
Après quelques moments de flottements qui ont donné des munitions à ses adversaires, notamment sur la promesse d'abroger la réforme des retraites, le président du Rassemblement national Jordan Bardella, qui a déjà passé une partie de la semaine dernière à essayer d'éclaircir son programme économique et social, entend profiter d'une grande conférence de presse pour tenter de mettre les points sur les i.
A partir de 11H00 dans le VIIIe arrondissement de Paris, le candidat du RN pour entrer à Matignon présentera "les priorités du gouvernement d'union nationale" que le parti d'extrême droite appelle de ses vœux, en présence de Marine Le Pen, selon le RN qui évoque "une centaine" de journalistes attendus.
"Lorsque nous arrivons, nous déclenchons une session extraordinaire du Parlement (à l'été, NDLR). Nous allons travailler sur des questions qui sont celles de l'immigration, de la sécurité et du pouvoir d'achat", a expliqué dimanche sur Radio J Sébastien Chenu, cadre du RN.
Interrogé sur la question délicate de la Défense en cas de cohabitation avec Emmanuel Macron, le député du Nord, candidat à sa réélection, a tracé des "lignes rouges" : l'envoi de soldats en Ukraine, l'envoi de "matériel de longue portée" permettant d'envoyer des bombes sur le territoire russe".
Toutefois, si le Rassemblement national est toujours donné premier dans des sondages, autour de 35,5/36% des voix, devant le Nouveau Front populaire (entre 27 et 29,5%) et le camp présidentiel (19,5/20% des suffrages), ses adversaires comptent bien lui fermer les portes de Matignon à l'issue de ces législatives anticipées (30 juin/7 juillet).
"Il y a cette peur qui est entrée dans nos familles (...) nous autres les métissés, les racisés", a lancé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon de la tribune d'un meeting à Montpellier, reprochant au RN des stigmatisations pendant les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, tué par un tir policier. "C'est la France que nous ne voulons pas être. Nous sommes le peuple uni et indivisible", a harangué M. Mélenchon.
- "Changer profondément" -
Mais le Nouveau Front populaire a terminé la semaine sur une note discordante. Le lancinant débat sur le choix de la gauche pour Matignon a été relancé après que Jean-Luc Mélenchon a rappelé son "intention de gouverner ce pays", tout en affirmant ne pas s'"impose(r)".
Suffisant pour susciter une levée de boucliers, notamment chez l'ancien président socialiste François Hollande, qui lui a enjoint de garder le silence face au "rejet" qu'il susciterait dans l'opinion. "Je ne renoncerai jamais à l'honneur d'être une cible", a répliqué le chef des Insoumis.
Du côté du camp présidentiel, le Premier ministre Gabriel Attal a saisi la balle au bond, proposant via une déclaration au Figaro à Jean-Luc Mélenchon de venir débattre face à lui et Jordan Bardella mardi sur TF1, "plutôt que d'envoyer son porte-parole, Manuel Bompard", coordinateur de LFI.
Jean-Luc Mélenchon avait écarté mi-juin l'hypothèse, estimant qu'en l'absence de candidat désigné à gauche pour Matignon, il revenait aux chefs de partis d'aller débattre.
Gabriel Attal est lui attendu lundi à Dijon pour continuer la campagne. S'il devrait encore réserver des piques aux "extrêmes", le chef du gouvernement a aussi appelé dimanche à changer de "méthode dans la gouvernance".
Une promesse de "changement" distillée dimanche par de nombreux cadres, à commencer par Emmanuel Macron lui-même, qui a reconnu que "la manière de gouverner doit changer profondément".
Le chef d'Horizons Edouard Philippe va lui se rendre en Gironde pour soutenir des candidats de son parti et de Renaissance.
"Aucune formation politique du bloc central ne peut prétendre à elle seule avoir la majorité", a prédit l'ancien Premier ministre dimanche, en appelant à un arc de "la droite conservatrice à la gauche socio-démocrate"."Je tends la main avant le premier tour pour pouvoir construire ce grand rassemblement après le second", a-t-il argué.
AFP
le début de la fin ....
Depuis quand, la macronie est du centre? C'est à droite et encore plus à droite, juste à côté de Marine.
Actuellement nous sommes dans un système neolibéral, où les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent. L'écart se creuse et bientôt la "classe moyenne" sera de l'histoire ancienne.
Le programme du NFP propose de basculer du neoliberalisme au keynesianisme, qui est un système économique basé sur une meilleure répartition des richesses pour un meilleur service publique.
Cela contrarie donc ceux qui seront amener à contribuer d'avantage, alors qu'à l'heure actuelle le système neoliberal leur permet de s'en mettre plein les poches avec l'aide de l'état.
Comme ces grandes fortunes détiennent également des médias, ils diffusent en masse l'idée qu'un système plus équitable va tous nous ruiner, alors que ce qui risque plutôt de se passer c'est d'avantage de justice fiscale, et une charge moins lourde sur le dos de ceux qui supportent déjà le pays : la classe moyenne.
Si vous en faites partie, renseignez vous sur les différences entre keynesianisme et neoliberalisme.
C'est un élément à prendre en compte dans votre choix.
La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon subissent insultes et diffamations répétées du Pouvoir politique macroniste, Edouard Philippe compris, et de l'extrême-Droite lepeniste et zemmouriste.
Tous les traitent d'antisémites, mais aucun n'a déposé de plainte devant la Justice. La bonne blague ! Vous avez compris pourquoi ?
Simplement parce que le programme du Nouveau Front Populaire est dangereux pour les intérêts des milliardaires, multinationales, grands patrons et banques que ces macronistes servent, avec la complicité des lepenistes.
Pour le prouver, il n'y a qu'à regarder leurs votes à l'Assemblée nationale.
Ensemble, ils ont voté CONTRE :
le rétablissement de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF)
l'augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC)
la revalorisation des petites retraites
le gel des prix des loyers
l'augmentation des moyens pour lutter contre la fraude fiscale
l'augmentation de la TVA sur les produits de luxe
la taxe sur les super profits des grandes entreprises
allouer un milliard pour lutter contre les violences faites aux femmes
le blocage des produits de 1ère nécessité
un taux de TVA à 0% pour les produits de 1ère nécessité en Outre-mer
la gratuité des premiers mètres cubes d'eau
la gratuité des cantines scolaires et des fournitures scolaires
la revalorisation des minimas sociaux au niveau du seuil de pauvreté (1 158 €)
une garantie d'autonomie de 1 163 € pour les étudiants
une revalorisation de 10% des Aides Personnalisées au Logement (APL)
l'augmentation des moyens alloués aux hôpitaux
la revalorisation de 10% des salaires des fonctionnaires
l'alignement des conditions d'accès aux droits sociaux entre l'hexagone et les Outre-mer
la taxation des yachts et des jets privés
etc... etc... etc...
Tout ce que le Nouveau front Populaire veut mettre en place !