Le ministre démissionnaire des Outre-mer souligne que ce dispositif, "encore jamais utilisé", a pour objectif d'alléger les procédures administratives pour les autorités afin qu'elles aient "une action plus rapide et efficace pour les mahoraises et les mahorais".
Le ministre démissionnaire des Outre-mer François-Noël Buffet a annoncé que "l'état de calamité naturelle exceptionnelle" était décrété à Mayotte quatre jours après le passage du cyclone Chido qui a fait au moins 31 morts.
"Conçu pour répondre aux besoins particuliers des territoires d'Outre-mer, ce dispositif encore jamais utilisé permet une plus grande réactivité aux autorités locales et nationales", explique notamment le ministre démissionnaire.
François-Noël Buffet estime que "ce dispositif a des effets significatifs sur le cadre légal et administratif".
#Mayotte
— François-Noël BUFFET (@fnb_officiel) December 18, 2024
Activation de l'état de calamité naturelle exceptionnelle. Face à cette situation exceptionnelle, des moyens exceptionnels doivent être déployés pour rétablir rapidement les services vitaux et mettre en place un plan de reconstruction durable. #CycloneChido pic.twitter.com/qZJOjjuKHg
- Macron attendu sur place -
D'une durée initiale d'un mois, le dispositif peut être renouvelé par périodes de deux mois, et "permet une plus grande réactivité aux autorités locales et nationales, tout en allégeant certaines procédures administratives", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le cyclone Chido, le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans avec des vents à plus de 220 km/h, a frappé l'archipel le 14 décembre. Selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur, il a fait 31 morts et 1.373 blessés, même si les autorités anticipent un nombre de victimes beaucoup plus important.
Sur l'archipel au paysage défiguré, les habitants des quartiers précaires du chef-lieu Mamoudzou tentent avec les moyens du bord de rafistoler ce qui peut l'être, en martelant la tôle ou en posant des toits de fortune sur leurs habitations soufflées par le vent.
Jeudi, Emmanuel Macron se rendra au chevet des patients mais aussi des soignants du CHM, avant d'aller dans un "quartier détruit", a annoncé l'Élysée. Le chef de l'État emmène dans son avion des secouristes ainsi que quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire.
AFP