Allemagne

Merkel "optimiste" sur ses chances de former un gouvernement

  • PubliĂ© le 7 janvier 2018 Ă  13:54
  • ActualisĂ© le 7 janvier 2018 Ă  13:57
La chanceliÚre allemande Angela Merkel s'exprime devant la presse avant une réunion politique le 7 janvier 2018, à Berlin

Angela Merkel s'est déclarée dimanche "optimiste" sur les chances de pouvoir trouver un accord de principe pour former un nouveau gouvernement avec les sociaux-démocrates en Allemagne et sortir la premiÚre économie européenne de l'impasse politique.


"J'entre dans les discussions qui s'ouvrent avec optimisme, mĂȘme si je suis consciente de l'Ă©norme travail qui nous attend", a dĂ©clarĂ© la chanceliĂšre Ă  Berlin Ă  l'ouverture d'une session marathon de nĂ©gociations de cinq jours entre sa famille politique conservatrice et les sociaux-dĂ©mocrates du SPD. "Je pense que nous pouvons y arriver", a-t-elle ajoutĂ©, en soulignant avoir pour objectif de "crĂ©er les conditions pour former un gouvernement stable" dans le pays.

Les Ă©lections lĂ©gislatives de septembre, marquĂ©es par une percĂ©e de l'extrĂȘme droite et un repli des partis Ă©tablis, n'ont pas permis de dĂ©gager une majoritĂ© Ă©vidente Ă  la chambre des dĂ©putĂ©s. La chanceliĂšre et son camp dĂ©mocrate-chrĂ©tien ont d'abord essayĂ© de former un gouvernement de coalition avec les LibĂ©raux et les Ă©cologistes, mais sans succĂšs.

Il ne reste plus à Angela Merkel comme formule de coalition majoritaire qu'une alliance avec le SPD, avec lequel elle a déjà gouverné dans le gouvernement sortant (2013-2017), qui actuellement gÚre les affaires courantes du pays. "Nous devons nous mettre d'accord", a du reste déclaré dimanche à son arrivée le président conservateur bavarois CSU, allié à celui de Mme Merkel, Horst Seehofer.

Mais les sujets de discorde avec les sociaux-démocrates sont nombreux, notamment sur la politique migratoire, l'Europe, ou les investissements publics. Entre outre, le SPD est trÚs divisé sur l'opportunité de continuer à gouverner avec les démocrates-chrétiens. AprÚs une sévÚre défaite aux législatives, la base est majoritairement favorable à une cure d'opposition et pourrait au final faire dérailler un éventuel accord des dirigeants des partis. La session de négociations qui s'ouvre dimanche doit durer cinq jours. Les partis décideront ensuite s'ils estiment, ou non, avoir des convergences suffisantes pour négocier une coalition.

Mais les militants du SPD auront le dernier mot lors d'un congrÚs le 21 janvier. En cas d'échec, ne resterait que l'option d'un gouvernement conservateur minoritaire, dont Angela Merkel ne veut pas, ou de nouvelles élections.

 AFP

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