[PHOTOS/VIDÉOS] Plusieurs centaines de blessés

Nouvelle-Calédonie : quatre personnes tuées dans les émeutes, l'armée déployée dans les ports et à l'aéroport

  • Publié le 15 mai 2024 à 16:49
  • Actualisé le 16 mai 2024 à 05:07

Quatre personnes sont décédées et plusieurs centaines d'autres ont été blessées au cours des émeutes dans la nuit de mardi à mercredi 15 mai 2024 à Nouméa, annonce l’Élysée dans un communiqué publié mercredi après-midi. Un gendarme, grièvement blessé par balle, a succombé à ses blessures en fin de journée. Emmanuel Macron a décrété l'état d'urgence à la suite d'un conseil de sécurité. Ces faits se sont produits alors que l'Assemblée nationale a adopté la révision constitutionnelle réformant le corps électoral tant décriée par les indépendantistes.

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis

  • L'armée déployée dans les ports et à l'aéroport

    Gabriel Attal a annoncé le déploiement de militaires "pour sécuriser" les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, confrontée à une vague de violences, ainsi que l'interdiction du réseau social TikTok

  • Emmanuel Macron rend hommage au gendarme décédé

  • Le décret d'état d'urgence sera effectif à 22 heures (heure de La Réunion)

    "Le Premier ministre a signé un décret d'état d'urgence lors du conseil des ministres, qui sera effectif à partir de 20 heures, heure de Paris" annonce la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.

    "L'État disposera de compétences renforcées" et "pourra prononcer des interdictions de circulation, des assignations à résidence et des perquisitions", explique-t-elle.

     

  • La classe politique réagit suite au décès du jeune gendarme

    "Un homme est mort, qui portait l’uniforme de la République. Un homme est mort, abattu sauvagement, alors même qu’il servait son pays. Un homme est mort, qui avait toute la vie devant lui. Rien ne pourra jamais justifier la violence. Rien n’excusera jamais que l’on s’en prenne à ceux qui protègent notre République" s'est désolé le Premier ministre Gabriel Attal.

     

    "Immense émotion alors qu'un gendarme de 22 ans vient de perdre la vie en Nouvelle-Calédonie. Toutes mes pensées vont à sa famille, ses camarades et ses proches. La Nation tout entière se tient à leurs côtés. Quand on s’attaque à un gendarme, c’est la République qui est visée. Les auteurs seront retrouvés et ils payeront pour ce crime" a réagi Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer depuis La Réunion.

    "Hommage au militaire de la Gendarmerie décédé dans l’exercice de ses fonctions en Nouvelle-Calédonie. Pensées pour sa famille, ses proches et ses camarades gendarmes" a écrit Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

    "Nouvelle-Calédonie : à la douleur de la mort de deux jeunes s'ajoute dorénavant celle d'un gendarme. Assez ! Assez de morts. La paix tout de suite. Pas d'escalade. Président Macron, tendez la main. Faites les gestes simples qui sauveront les vies et notre honneur de Français aux yeux du monde !" a appelé Jean-Luc Mélenchon.

    "Le meurtre d’un gendarme est un drame pour la Nation. À sa famille et à ses proches, j’adresse mes pensées émues. L’État se doit désormais de reprendre la main au plus vite pour rétablir l’ordre et la sécurité, préalables indispensables au dialogue et aux négociations" a réagi Marine Le Pen.

  • Le gendarme blessé par balle a succombé à ses blessures

     

     

  • Des centaines de gendarmes et de policiers en renfort

    Le ministère de l'Intérieur annonce que 500 policiers et gendarmes supplémentaires vont être envoyés en Nouvelle-Calédonie dans les prochaines heures

    Actuellement, 1800 policiers et gendarmes sont présents sur place, selon le ministère

  • Gabriel Attal proposera une date de rencontre des parties prenantes "dans les prochaines heures"

    Gabriel Attal annonce à l'Assemblée nationale qu'il proposera une date de rencontre des parties prenantes "dans les prochaines heures", alors qu'Emmanuel Macron réclame une "reprise du dialogue politique".

     "Le Président de la République a rappelé la nécessité d’une reprise du dialogue politique et a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer d’inviter rapidement les délégations calédoniennes à Paris", indique le communiqué de l'Élysée.

  • La gendarmerie ne "confirme pas" le décès d'un gendarme

    Annoncé mort par plusieurs sources, notamment le Syndicat des Officiers et Commissaires de police et des élus RN, dont Jordan Bardella, le gendarme est en fait actuellement entre la vie et la mort.

  • Emmanuel Macron a demandé mercredi que l'état d'urgence soit déclaré en Nouvelle-Calédonie

    "Le Président de la République a demandé que le décret visant à déclarer l’état d’urgence en Nouvelle Calédonie soit inscrit à l’ordre du jour du conseil des ministres qui se réunira à 16h30", écrit l'Elysée dans un communiqué.

    Le chef de l'Etat "a exprimé sa vive émotion après le décès de trois personnes, alors qu’un gendarme vient d’être très grièvement blessé".

    L'état d'urgence avait été déjà instauré en Nouvelle-Calédonie entre janvier et juin 1985 lors des affrontements entre indépendantistes et loyalistes, sous la présidence de François Mitterrand.

     

  • Un jeune de 19 ans parmis les victimes

    La maire de la commune de Maré, l'une des îles qui composent la province des Îles Loyauté, située à l'est de la Nouvelle-Calédonie, a fait savoir dans un communiqué que l'une des deux victimes des violences qui ont eu lieu ces derniers jours est originaire de l'île de Maré. Il avait 19 ans.

    La maire a également appelé au calme. "La violence ne peut pas tout régler. Le dialogue est plus que nécessaire", fait savoir Maryline Sinewami.

  • Supermarchés en feu à Nouméa

    Selon Nouvelle-Calédonie La 1ere, plusieurs supermarchés sont en feu à Noumé et des habitants organisent des patrouilles "pour surveiller leur quartier"

     

  • L'aéroport de Nouméa est fermé jusqu'à nouvel ordre

    L'aéroport de Nouméa est fermé depuis lundi jusqu'à nouvel ordre. Le Haut-commissaire a indiqué mercredi qu'il avait demandé le renfort de l'armée pour le protéger.

    Dans la crainte d'un enlisement, des éléments du GIGN, du RAID (son équivalent pour la police), quatre escadrons de gendarmes mobiles et deux sections de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, ont été mobilisés.

    D'autres renforts étaient en cours d'acheminement dans l'archipel, selon Gérald Darmanin, dont des membres du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie. Un avion transportant des membres de forces de l'odre devait décoller de la base d'Istres (Bouches-du-Rhône) dans la matinée, selon les autorités.

  • "L’urgence est désormais d’éviter la guerre civile en retirant le projet de réforme constitutionnelle", lance Victorin Lurel

    Dans un communiqué, Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe, s'est exprimé suite à la situation en Nouvelle-Calédonie.

    "40 ans après les "Évènements", les affrontements qui ont cours depuis plusieurs jours donnent le tragique sentiment d’un retour en arrière. Si, en tant qu’ancien ministre, il ne m’appartient  pas de porter un jugement sur le fond de la révision constitutionnelle engagée pour modifier le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, je tiens à dénoncer la méthode gouvernementale qui a présidé à l’élaboration de ce texte et conduit à embraser l’archipel", dit-il.

    "Passant de médiateur à juge et partie, l’État a continuellement cherché à braquer les esprits et se montre aujourd’hui responsable de l’escalade à l’œuvre. D’abord en maintenant à marche forcée la tenue du 3ème référendum boycotté par les indépendantistes ; en nommant ensuite Mme Sonia Backès étendard des Loyalistes secrétaire d’Etat à la Citoyenneté (!) ; en délégant la gestion de ce dossier majeur au Ministre de l’Intérieur qui, désormais, fait à la fois office de président du Comité des signataires et responsable de l’envoi massif de forces de l’ordre pour réprimer les mouvements ; en tentant d’imposer une révision constitutionnelle sans accord politique local préalable ; et enfin en désignant un rapporteur du projet de loi plus que partial à l’Assemblée nationale."

    "En quelques années, le Gouvernement mais aussi le Président de la République ont dangereusement mis à mal le rôle de partenaire neutre et d’arbitre impartial de l’Etat dans ce processus issu des accords de Matignon et de Nouméa. La situation est désormais intenable : le Premier ministre doit reprendre la main et recréer les conditions du lien et de l’apaisement", ajoute Victorin Lurel.

    "Le véritable état d’urgence est désormais d’éviter la guerre civile en faisant du retrait du projet de loi de réforme constitutionnelle - qui prend aujourd’hui la forme d’un ultimatum - un préalable à une nécessaire reprise du dialogue entre les parties et à une reconstruction d’un destin commun", conclut le sénateur.

  • Un gendarme blessé par balle, son pronostic vital engagé

    Un gendarme mobile a été grièvement blessé par balle à la tête, ce mercredi, en Nouvelle-Calédonie et son pronostic vital est engagé, d'après l'AFP, qui cite une source proche du dossier et de la gendarmerie. Les faits ont eu lieu dans le secteur de Plum, dans le Sud du Mont-Dore, a précisé la gendarmerie, le militaire avait été pris en charge pour des premiers soins au Rimap, le Régiment d'infanterie maritime du Pacifique.

     

  • La Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) "prend acte" du vote de l'Assemblée

    La CCAT, un mouvement indépendantiste, publie un communiqué ce mercredi, indiquant avoi "pris acte du vote des 351 députés, qui ont choisi de mettre de l’huile sur le feu en donnant leur aval pour le dégel du corps électoral".

    "Aujourd’hui, l’avant-dernière étape du processus de révision de la Constitution est passée et c’est le Congrès de Versailles convoqué par le président Macron dans les prochaines semaines qui entérinera cette réform. “Il reste une dernière chance pour que l’Etat entende notre cri du cœur et stoppe définitivement son plan au nom de la paix dans notre pays" estime-t-elle.  

    "Les ‘exactions’ commises sur les commerces, les sociétés, les bâtiments et les équipements publics n’étaient pas nécessaires mais ils sont l’expression des invisibles de la société qui subissent le inégalités de plein fouet et sont marginalisés au quotidien" ajoute la CCAT. Elle "réaffirme que les actions doivent être maintenues en phase 2,5 de manière pacifique et appelle à la plus grande vigilance en cas de provocation."

     

  • Cinq partis, indépendantistes et non indépendantistes, appellent au calme

    "Depuis le mois de décembre dernier, l'Union Calédonienne, l'Union Nationale pour l'Indépendance, l'Eveil Océanien, les Loyalistes et le Rassemblement-LR ont tenu de nombreuses réunions d'échange pour travailler à un accord sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.  Les échanges se sont intensifiés ces dernières semaines et après des dizaines d'heures d'échanges, certaines formations politiques ou leur représentants affirment aujourd'hui que équilibres ont été identifiés et qu'un accord est possible" affirment les cinq partis dans un communiqué commun.

    L'objectif est que cet accord calédonien "soit validé le plus rapidement possible pour ensuite être présenté à l'Etat".

    "Malgré la situation insurrectionnelle depuis 48 h et parce que sommes appelés à poursuivre le vivre-ensemble, nous appelons solennellement l'ensemble de la population au calme et à la raison.  Nous sommes convaincus que c'est par le dialogue et la résilience que nous pourrons sortir collectivement de cette situation" concluent-ils.

  • Louis Mapou, président indépendantiste du gouvernement : "le pays est en feu"

    Devant la presse, le président indépendantiste du gouvernement du territoire, Louis Mapou, a "pris acte" mercredi de la réforme votée à Paris mais déploré une "démarche qui impacte lourdement notre capacité à mener les affaires de la Nouvelle-Calédonie".

    "Nous lançons un appel au calme", a poursuivi Louis Mapou. "Depuis deux jours (...) le pays est en feu", a enchaîné le président du sénat coutumier Victor Gogny.

  • Plusieurs politiciens réclament l'instauration de l'état d'urgence dans l'archipel

    Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a estimé sur le plateau de LCI que la sitation sur place "est d'une gravité sans précédent, appelant à instaurer l'état d'urgence et de "mobiliser l'armée".

    Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, a écrit sur X (ex-Twitter) que "la gravité des violences qui se déroulent en Nouvelle-Calédonie nécessite la proclamation de l’état d’urgence". "Il en va de la sécurité des personnes, plusieurs morts étant déjà à déplorer mais aussi des biens, notamment du tissu économique de l’île, lourdement dégradé lors des émeutes" a-t-elle ajouté.

     

  • La nuit tombe en Nouvelle-Calédonie, où l'on craint de nouvelles émeutes

    Sur place, la police appelle la population à la prudence


  • Un conseil de défense et de sécurité nationale organisé

    L'Elysée annonce qu'Emmanuel Macron convoque ce mercredi matin à Paris un conseil de défense et de sécurité nationale, consacré aux violences en Nouvelle-Calédonie.

    Le chef de l'Etat a annulé un déplacement prévu en Seine-Maritime, où il devait inaugurer un parc d'éoliennes en mer.

  • Deux personnes sont décédées

    "Des trois blessés admis aux urgences, il y en a un qui est mort, victime d'un tir par balle. Pas d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre", a déclaré le représentant de l'Etat devant la presse, sans donner d'autres détails.

    Plus tard dans la journée, un second décès a été annoncé, sans plus de précision.

  • Bonjour à tous, nous ouvrons ce direct pour suivre l'évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie

    Après une deuxième nuit d'émeutes, deux personnes ont perdu la vie. Les tensions sont toujours vives dans ce territoire du Pacifique.

    Nous sommes en live, suivez-nous

À propos

"Des trois blessés admis aux urgences, il y en a un qui est mort, victime d'un tir par balle. Pas d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre", a déclaré le représentant de l'Etat devant la presse, sans donner d'autres détails.

Un peu plus tard ce mercredi, le Haut-commissariat a annoncé qu'une deuxième personne avait été tuée, sans précision sur les circonstances de ce décès.

 

La même source a indiqué que plus de 130 interpellations durant ces émeutes. "Plusieurs dizaines d'émeutiers ont été placés en garde à vue et seront présentés à la justice", a précisé le Haut-commissariat dans un nouveau point de situation.

- "Une spirale mortelle" -

"L’heure n’est pas grave, elle est très grave. Si l’appel au calme n’est pas entendu, il va y avoir beaucoup de morts dans l’agglomération de Nouméa aujourd’hui. On est rentré dans une spirale dangereuse, une spirale mortelle", a estimé Louis Le France au cours d'une conférence de presse tenue ce mardi.

Le Haut-commissaire a annoncé qu'il y a eu plusieurs "échanges de tirs de chevrotine entre les émeutiers et les groupes de défense civile à Nouméa et Paita". Une "tentative d'intrusion à la brigade (de gendarmerie) de Saint-Michel" s'est également produite.

"Je vous laisse imaginer ce qui va se passer si des milices se mettaient à tirer sur des gens armés", a poursuivi Louis Le France. Il  a qualifié la situation d'"insurrectionnelle" dans l'archipel.

- L'Assemblée nationale vote le texte -

Alors que ces "graves troubles à l'ordre public sont toujours en cours", selon le communiqué qui fait état de "nombreux incendies et pillages de commerces, d'infrastructures et d'établissements publics, dont plusieurs écoles et collèges", les députés à Paris ont adopté, après les sénateurs, le texte du gouvernement par 351 voix contre 153.

La réforme devra encore réunir les trois cinquièmes des voix des parlementaires réunis en Congrès à Versailles, mais Emmanuel Macron a promis qu'il ne le convoquerait pas "dans la foulée" de ce vote, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties locales.

Ce projet de loi constitutionnelle vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales dans l'archipel. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".

- Ecoles et aéroport fermés -

Au vu des heurts de la nuit, les établissements scolaires "resteront fermés jusqu’à nouvel ordre", a annoncé le Haut commissariat dans la matinée. L'aéroport de La Tontoura quant à lui "reste fermé aux vols commerciaux".

Mardi, le Premier ministre Gabriel Attal avait appelé au dialogue et à l'apaisement durant les questions au gouvernement au Palais Bourbon.

"Les violences ne sont ni justifiables, ni tolérables", a poursuivi le chef du gouvernement, "notre priorité aujourd'hui, c'est le retour au calme".

Dans l'agglomération de Nouméa, le couvre-feu décrété par le Haut-commissaire de la République est entré en vigueur mardi à 18h00 locales (09h00 à Paris).

Sur fond sonore de cris et de détonations, quelques personnes ont osé braver l'interdiction, a constaté un correspondant de l'AFP.

Dans la banlieue de Doumbéa (nord), un groupe de jeunes marchait les bras chargés de cartons issus du pillage de commerces.

Un peu plus loin, des hommes se sont déployés pour protéger leurs habitations. "C'est la merde, que la réforme du corps électoral passe ou pas", a déploré l'un d'entre eux, Thomas, qui n'a pas donné son nom.

A la tombée de la nuit, les actes de vandalisme ont repris de plus belle. Une grande enseigne de sport de la banlieue de Nouméa a été pillée, selon une correspondante de l'AFP.

"Un mouvement collectif impliquant une cinquantaine de détenus", qui avait débuté dans la nuit de mardi à mercredi dans la prison du Camp-Est de Nouméa, a par ailleurs été "maîtrisé" par les forces de l'ordre, a indiqué la Chancellerie.

Le Haut-Commissariat avait parlé de "mutinerie". Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient des détenus cagoulés et brandissant des barres métalliques se déplaçant dans des couloirs de la prison.

Magasins pillés, maisons incendiées, tirs sur les gendarmes: dans la nuit de lundi à mardi, le territoire français du Pacifique Sud a connu ses plus graves violences depuis les années 1980.

- "Détermination" -

"Plus de 70 policiers et gendarmes ont été blessés", a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"80 chefs d'entreprises ont vu leur outil de production brûlé ou détruit", a-t-il précisé.

Le président de l'Union calédonienne (indépendantiste) Daniel Goa a demandé à la jeunesse de "rentrer chez elle" et condamné pillages et exactions. "Les troubles de ces 24 dernières heures révèlent la détermination de nos jeunes de ne plus se laisser faire par la France", a-t-il toutefois commenté.

La principale figure du camp non-indépendantiste, l'ex-secrétaire d'Etat Sonia Backès, a dénoncé le racisme anti-blancs de manifestants qui ont incendié la maison de son père, septuagénaire, exfiltré par le GIGN.

"S'il n'a pas été attaqué parce qu'il était mon père, il a au moins été attaqué parce qu'il était blanc", a-t-elle affirmé sur BFMTV, déplorant des "insultes racistes".

- "Déchaînement" -

Les premières altercations entre manifestants et forces de l'ordre avaient commencé dans la journée de lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle.

Dans la crainte d'un enlisement, des éléments du GIGN, du RAID (son équivalent pour la police), quatre escadrons de gendarmes mobiles et deux sections de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, ont été mobilisés.

Des renforts étaient en cours d'acheminement dans l'archipel, a annoncé Gérald Darmanin.

50 membres du GIGN, unité d'élite de la gendarmerie, vont être envoyés d'ici la fin de la semaine, a précisé une source proche du dossier à l'AFP, en plus des 15 membres déjà arrivés en renfort mardi. Ce qui portera au total à une centaine les effectifs du GIGN présents sur l'île.

www.imazpress.com avec l'AFP

 

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6 Commentaires
Pierrot 974
Pierrot 974
2 mois

C'était calme là-bas depuis des décennies.
Mais il a fallu que le roi de fRance y mette le souc avec sa vue courte et son autoritarisme habituel.

HULK
HULK
2 mois

Trois référendums sur l'indépendance et trois non. Comment faut-il le dire? Maintenant si ils préfèrent être occupés par les chinois et traités comme les Ouighours,pourquoi pas?

Bertel974
Bertel974
2 mois

Tout cela est bien triste! À y regarder de plus près,qu’aura fait de bien Macron en sept ans de règne?

parce que vous Êtes gouvernés par Les Ratés En Mo
parce que vous Êtes gouvernés par Les Ratés En Mo
2 mois

Dire que tous ces faits divers sont pour du FRIC Sale, de pouvoir, entre soi ...

Tout ça pour faire huiler les médias où chacun y va sur son complet

Missouk
Missouk
2 mois

Ouvéa est déjà oublié... Je pense que ce coup là, sans aucun doute calculé à l'approche des européennes, Macron pourrait le payer très cher à ces élections et après. Je ne lui souhaite pas de remettre les pieds en Nouvelle Calédonie, jamais les locaux ne lui pardonneront d'avoir remis le feu aux poudres !

FLR kanalhistorik
FLR kanalhistorik
2 mois

Les kanaks ont bien raison de défendre leur pays. Cest trop facile, ce tour de passe passe institutionnel ! les Corses considérent bien la France, comme un "pays ami", ça fait mal au ventre de personne !!!! ah, oui, ils ont la bonne couleur de peau, et surtout ils sont dangereusement prés du continent !