Audition

Paris FC-Lyon : le sort du match tranché par la commission de discipline de la FFF

  • Publié le 27 décembre 2021 à 11:59
  • Actualisé le 27 décembre 2021 à 12:24

Vainqueur sur tapis vert ou match à rejouer ? Dix jours après les incidents en tribunes lors du 32e de Coupe de France Paris FC-Lyon, la commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) auditionne lundi les différentes parties et doit décider du sort de la rencontre et d'éventuelles sanctions.

Les représentants des clubs et des officiels du match vont être entendus en visioconférence par la commission. Après avoir délibéré, elle fera part, probablement en fin d'après-midi, de sa décision sur ce match arrêté à la mi-temps (1-1) et de possibles sanctions envers le ou les clubs jugés fautifs.

La commission de discipline pourrait ainsi décider d'un vainqueur sur tapis vert ou de faire rejouer le 32e de finale, dont le gagnant affrontera Nice en 16e de finale. Pour Lyon, il s'agit de la deuxième rencontre arrêtée définitivement cette saison après celle contre Marseille en Ligue 1, le 21 novembre. Le jet d'une bouteille d'eau pleine sur le Marseillais Dimitri Payet et l'arrêt du match après quelques minutes avaient valu à l'OL le retrait d'un point au classement. La rencontre devra se rejouer à huis clos.

Le vendredi 17 décembre, c'est à la mi-temps du match de Coupe entre le PFC (L2) et l'OL, disputé au stade Charléty, que les débordements ont eu lieu. Des fumigènes avaient été lancés aux abords du parcage des supporters lyonnais et des bagarres avaient éclaté en tribunes, entraînant des mouvements de foule et le déploiement des forces de l'ordre. Deux personnes, un supporter et un policier, avaient été blessées.

- Aulas et Ferracci se renvoient la balle -

Si aucune interpellation n'a eu lieu sur le moment, trois supporters ultras parisiens ont ensuite été interpellés. Deux d'entre eux seront jugés pour violences en réunion, a-t-on appris mercredi dernier auprès du parquet qui avait ouvert une enquête dès le lendemain des faits.

Selon une source proche du dossier, "des ultras du Paris SG ont pu être identifiés sur les vidéos" des incidents, tandis que les ultras lyonnais "voulaient en découdre Gare de Lyon" à leur arrivée dans la capitale.

Comme à l'issue du match OL-OM, les présidents des deux clubs se sont renvoyé la balle. Le Lyonnais Jean-Michel Aulas a estimé que les "torts étaient partagés", son homologue parisien, Pierre Ferracci, accusant lui "le groupe des ultras lyonnais (d'avoir) foutu un bordel sans nom". Le dirigeant du Paris FC s'en est également pris au service de sécurité lyonnais jugé insuffisant dans le parcage.

Selon le rapport officiel que l'AFP a pu consulter, l'OL avait 14 stadiers, deux référents supporters (SLO) et sa directrice de la sécurité pour encadrer les 500 supporters en parcage, soit un stadier pour 35 personnes (le ratio recommandé par la FFF en Coupe de France étant d'un stadier pour 50 personnes).

- "Mesures radicales" -

Après ces incidents, le Paris FC a réclamé "des mesures radicales" contre la violence dans les stades et promis des actions en justice, tandis que l'OL a interdit à ses groupes de supporters de se déplacer pour les matches à l'extérieur. Le club a décidé d'exclure pour 18 mois de son propre stade ceux identifiés au stade Charléty, en portant plainte contre eux.

L'arrêt du match Paris FC-Lyon est le dernier épisode d'une série d'incidents dans les tribunes françaises depuis le début de la saison. Il est survenu au lendemain d'une réunion interministérielle à laquelle avaient pris part des dirigeants du football professionnel. Elle avait débouché sur plusieurs mesures comme l'arrêt définitif d'un match si un joueur ou l'arbitre est agressé et un délai de 30 minutes maximum pour décider ou non de la poursuite d'une rencontre.

Après Paris FC-OL, la ministre des Sports Roxana Maracineanu avait demandé au président de la FFF, Noël Le Graët, d’agir fermement. L'instance avait dans la foulée annoncé que sa commission de discipline se réunirait "en urgence" en ce début de semaine pour trancher cette affaire.

AFP

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