Vol à 350.000 euros

Philippe "assume complètement" le recours à un avion privé

  • Publié le 20 décembre 2017 à 11:02
  • Actualisé le 20 décembre 2017 à 11:51
Le Premier ministre Edouard Philippe, le 16 décembre 2017 à Paris

Edouard Philippe "assume complètement" le recours à un vol privé à 350.000 euros entre Tokyo et Paris pour le ramener, lui et sa délégation, de Nouvelle-Calédonie, a-t-il affirmé mercredi matin, reconnaissant qu'il est "compliqué" et "cher" de déplacer un Premier ministre.


"C'est compliqué de déplacer le Premier ministre, et c'est cher. Je comprends parfaitement à la fois la surprise et les interrogations que se posent les Français", a-t-il déclaré sur RTL, justifiant notamment le vol par le besoin d'être de retour en métropole avant le départ d'Emmanuel Macron en Algérie le 6 décembre.

Venu en Nouvelle-Calédonie en vol commercial, le Premier ministre a débuté son voyage retour le 5 décembre dans l'A340 de l'armée de l'air mobilisé pour l'occasion, qui avait emmené une partie de sa délégation à l'aller. Mais lors de l'escale technique à Tokyo, M. Philippe descend de l'appareil avec sa délégation, dont plusieurs ministres, pour embarquer dans un autre gros porteur, un A340 de luxe avec 100 sièges de type première classe, loué à l'entreprise spécialisée Aero Vision.

Au final, cet avion de location, qui s'est posé le 6 décembre à 07H30 à Orly, aura permis au Premier ministre, dans de meilleures conditions de confort, de gagner deux heures: celui de l'armée s'est posé à 09H30 à Roissy, quasiment à vide.

Sollicité par l'AFP, Matignon a confirmé que "la délégation du Premier ministre, composée de 60 personnes, a fait le vol Tokyo-Paris sur un vol loué pour la somme de 350.000 euros, soit 6.000 euros par personne".


AFP

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Aterla
Aterla
7 ans

Assumer ses actes est la moindre des choses. Ce que le peuple attend c'est la sobriété dans la gestion des biens publics.