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Textiles, cosmétiques

Polluants éternels : le gouvernement soutiendra la proposition de loi des écologistes

  • Publié le 18 février 2025 à 11:24
La ministre de la Transition écologique le 12 février à l'Assemblée nationale © AFP - Telmo Pinto/Nurphoto

La ministre de la Transition écologique a annoncé ce lundi que le gouvernement allait soutenir la proposition de loi pour interdire certains PFAS qui revient ce jeudi à l'Assemblée nationale en deuxième lecture. Le texte du député girondin Nicolas Thierry n'inclut plus les ustensiles de cuisine.

La proposition de loi déposée par les députés écologistes pour faire interdire certains PFAS, des polluants dits "éternels", présents dans certains cosmétiques ou textiles, sera soutenue ce jeudi par le gouvernement lors de son retour devant l'Assemblée, a promis la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher ce lundi, dans les colonnes du Parisien. 

"J'assume d'interdire les PFAS pour des usages du quotidien dès lors qu'ils ne sont pas essentiels et qu'il existe des alternatives: pour les textiles, le fart de ski et les cosmétiques, nous allons le faire", a-t-elle déclaré. "Je soutiendrai donc un vote conforme ; nous voterons la proposition de loi des écologistes", a-t-elle ajouté. "C'est une bonne illustration de la manière dont on peut travailler au Parlement en transpartisan, même avec des groupes qui ont voté la censure."

Nous avons réalisé 89 prélèvements pour voir où l’eau était contaminée aux PFAS en France métropolitaine. Nous avons réalisé 89 prélèvements pour voir où l’eau était contaminée aux PFAS en France métropolitaine.

- Les poêles anti-adhésives exclues du texte -

Sept propositions de loi du groupe écologiste reviennent devant l'Assemblée nationale ce jeudi, après avoir été adoptés en première lecture l'an dernier. Le texte du député écologiste de Bordeaux Nicolas Thierry a toutefois été amputé de certaines dispositions, et ne concerne plus les ustensiles de cuisine. Il projetait initialement d'interdire les polluants éternels dans les poêles anti-adhésives. 

"Aujourd'hui, on n'a pas d'évidences scientifiques claires sur la dangerosité du PFAS utilisé dans ces usages (le PTFE)", a estimé Agnès Pannier-Runacher. "On sait qu'il faut se méfier des ustensiles abîmés et que certaines alternatives soulèvent aussi des questions" mais "aucun de nos pays voisins n'a pris d'interdiction dans ce sens-là" et "je reste prudente", a-t-elle justifié.

En septembre dernier, Nicolas Thierry avait dénoncé sur "ici Gironde" un"lobby extrêmement grossier" du groupe électro-ménager Seb."Seb est venu manifester dans l'Assemblée nationale. Il faut avoir conscience que la direction de Seb a payé les salariés sur une journée pour qu'ils se déplacent devant l'Assemblée nationale pour manifester", avait-il souligné. Nicolas Thierry avait à cette occasion rappelé l'existence d'alternatives, de poêles en céramique ou en inox.

Agnès Pannier-Runacher a poursuivi ce lundi au sujet de ces polluants éternels : "On parle de milliers de molécules différentes" et "il faut poursuivre ce travail de caractérisation scientifique" sur l'impact sanitaire et environnemental de chacune avant d'envisager d'autres interdictions. "Dans certaines applications, les PFAS sont très difficiles à remplacer, par exemple, dans les dispositifs médicaux, les équipements des pompiers ou la transition énergétique (...) dès qu'on a besoin de propriété de résistance mécanique, à la chaleur, à l'eau...", a souligné la ministre.

- Une nouvelle campagne exploratoire dans l'eau du robinet -

"Je souhaite que la France se positionne dans les pays européens à l'avant-garde de ce sujet", a-t-elle assuré, annonçant avoir demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) de "lancer une nouvelle campagne exploratoire dans l'eau que nous buvons", qui portera sur la recherche de 34 molécules PFAS.

En septembre dernier, alors que "ici" et la cellule d'investigation de Radio France dévoilaient les résultats d'analyses de 89 échantillons d'eau du robinet, Nicolas Thierry expliquait, sur "ici Gironde", la potentielle dangerosité des PFAS : "Ils ont été développés par les industriels à partir des années 40 qui permettent aux objets d'être imperméabilisés, antitaches, antiadhésifs et progressivement, ils se sont retrouvés un peu partout. Mais évidemment, le revers de la médaille de ces caractéristiques, c'est qu'une fois dans nos corps ou une fois dans l'environnement, on n'arrive pas à s'en débarrasser. Et c'est lié à l'émergence de pathologies comme l'infertilité, le cholestérol ou certains types de cancers",

AFP

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