Son pronostic vital est engagé

Près de Rennes, un enfant de cinq ans grièvement blessé par balle lors d'une course-poursuite

  • Publié le 27 octobre 2024 à 15:19
  • Actualisé le 27 octobre 2024 à 17:06

Un enfant de cinq ans circulant à bord d'une voiture conduite par son père samedi soir près de Rennes a été grièvement blessé par balles à la tête, lors d'une course-poursuite quelques heures après une fusillade sur fond de trafic de drogue dans la capitale bretonne, a annoncé dimanche le parquet.

"Un enfant de 5 ans a été victime d'un tir d'arme à feu (...) et a été touché par deux projectiles à la tête" à Pacé, au nord-ouest de Rennes, a indiqué dimanche le procureur de la République de Rennes adjoint, Jean-Marie Blin.

"Il est actuellement hospitalisé et le pronostic vital est engagé", a-t-il déclaré dans un communiqué, confirmant des informations du quotidien régional Ouest-France.

L'enfant "se trouvait dans la voiture de son père qui venait du quartier de Maurepas (à Rennes, NDLR) où avaient eu lieu (samedi matin) des tirs d'arme à feu en rafale et où avait été vu circuler un groupe d'hommes cagoulés dont l'un était porteur d'une arme à feu de type fusil-mitrailleur", a-t-il ajouté.

Selon une source proche du dossier, le père est bien connu des services de justice pour trafic de drogue.

Le père, qui emmenait l'enfant "chez sa mère qui demeure à Vezin-le-Coquet" près de Rennes, a déclaré "avoir été poursuivi par un véhicule et avoir fait demi-tour à hauteur de Pacé", selon le magistrat. "Il aurait senti une secousse avant de découvrir son enfant blessé", a précisé M. Blin.

Une enquête pour tentative de meurtre sur mineur de 15 ans a été confiée à la gendarmerie, selon le magistrat.

- Fusillade en plein jour -

Samedi, vers 10H00, près de l'arrêt de métro Gros Chêne, "des tirs en rafale ont été entendus dans le quartier de Maurepas", avait indiqué le procureur-adjoint dans un communiqué précédent.

"Un groupe de personnes cagoulées dont l'une était armée d'un fusil se déplaçait dans ce quartier", avait-il affirmé.

Cette situation avait entraîné l'intervention du RAID, avec à la clé "une vingtaine interpellations qui n'ont donné lieu qu'à des contrôles d'identité à l'exception d'une personne placée en garde à vue", a précisé le magistrat.

Des photos diffusées par des médias locaux montraient une dizaine d'hommes habillés de noir fouillés par des membres du Raid, à quelques pas de la sortie du métro.

"Dans le même quartier, un autre homme a été retrouvé blessé, victime de coups portés à mains nues, et est actuellement hospitalisé", a affirmé le procureur-adjoint, sans tracer de lien entre cette agression et la fusillade.

- "Guerre de territoire" -

Depuis plusieurs mois, des fusillades éclatent régulièrement dans certains quartiers de Rennes, à Maurepas dans le nord de la capitale bretonne, où sont implantés plusieurs points de deal.

Deux fusillades ont ainsi eu lieu les 23 et 30 septembre à Maurepas et une autre dans le quartier de Bréquigny (sud) le 24 septembre.
Un homme avait été grièvement blessé par balle dans la nuit du 5 au 6 octobre, dans le centre-ville de Rennes.

La maire de Rennes Nathalie Appéré (PS) avait alors alerté dans un communiqué sur une "guerre de territoire entre narcotrafiquants au Gros-Chêne", évoquant "une escalade de la violence particulièrement inquiétante".

AFP

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2 Commentaires
bibi
bibi
4 mois

legalisation comme allemagne suisse usa etc ou on laisse l argent aux mafias et aux dealers? il est beau le resulat! 50 ans de prohibition c est de pire en pire!

HULK
HULK
4 mois

La " mexicanisation" de la FRANCE est bien engagée. Il suffirait d'une volonté forte de l'état de véritablement régler le problème sinon,à un moment ou à un autre, comme en amérique du sud avec les cartels, il faudra envoyer l'armée. Une sénatrice socialiste l'avait envisagé il y a déjà un moment, depuis çà a évolué. En pire. Jusqu'à quand?