Un clasico trÚs attendu pour lancer dix jours décisifs au Parc des Princes: le PSG dispute dimanche soir (21h00) un duel de choc contre l'OM en Ligue 1, avant une seconde manche mercredi en Coupe de France, puis le 8e de finale retour contre le Real Madrid le 6 mars en Ligue des champions.
L'entraßneur Unai Emery, dans la tourmente depuis la défaite chez les MadrilÚnes (3-1), le sait pertinemment: "C'est un grand moment de la saison, un moment-clé pour beaucoup de choses". Pour pimenter le tout, Monaco a eu le malheur de caler à Toulouse samedi (3-3) et offre ainsi aux Marseillais la possibilité de s'emparer de la deuxiÚme place du championnat en cas d'exploit à Paris.
Toujours solidement en tĂȘte du classement, les Parisiens ne l'entendent pas de cette oreille. AprĂšs la dĂ©ception du Real, l'heure est Ă la mobilisation gĂ©nĂ©rale pour la bande de Neymar et Kylian MbappĂ© avec comme mantra l'invincibilitĂ© du PSG au Parc des Princes cette saison, soit 17 victoires sur les 17 rencontres disputĂ©es Ă domicile et une moyenne de 4,1 buts par match.
Au Parc, le PSG n'a plus perdu depuis le 20 mars 2016 (défaite 2-0 contre Monaco en Ligue 1), signant une série de 49 matches sans défaite. Les joueurs d'Unai Emery se verraient donc bien devenir cinquantenaires face au grand rival marseillais, dont la derniÚre victoire contre Paris remonte à novembre 2011, au Vélodrome...
. Les piques marseillaises
Les Phocéens, qui avaient failli réaliser l'exploit au match aller (2-2) le 22 octobre avant l'égalisation d'Edinson Cavani dans les derniÚres secondes, n'ont pas manqué de lancer les traditionnelles petites piques pour faire monter la pression avant le clasico.
"Jouer en Ă©quipe c'est beaucoup mieux que d'avoir des individualitĂ©s, a lĂąchĂ© malicieusement Dimitri Payet. Le collectif c'est un point oĂč aujourd'hui on est supĂ©rieur au PSG, il faut jouer lĂ -dessus."
Vous avez dit individualités ? La star parisienne est bien sûr Neymar, venu de Barcelone en août dernier contre 222 millions d'euros, une somme record dans l'histoire du football et qui lui confÚre inévitablement de grandes responsabilités.
C'est donc le BrĂ©silien qui sera au centre de toutes les attentions, alors qu'il a déçu dans les grands rendez-vous jusqu'ici, notamment contre Madrid, oĂč il s'est montrĂ© trop individualiste, sans ĂȘtre dĂ©cisif.
Et à Marseille en octobre, il avait marqué mais avait écopé d'un carton rouge en bousculant un adversaire, laissant ses coéquipiers à dix en fin de partie. "Il avait pété un plomb", a rappelé l'attaquant marseillais ValÚre Germain au micro de SFR Sports vendredi, avant d'ajouter un petit tacle à son encontre: "Je n'aime pas trop son esprit chambreur. à un moment donné, c'est normal s'il prend des coups. S'il avait joué dans les années 1990, cela aurait été trÚs compliqué pour lui."
. Un match différent
Certes, sur le plan sportif, Paris et ses investisseurs qataris, qui rĂȘvent de Ligue des champions, ne vivent plus tout Ă fait sur la mĂȘme planĂšte que Marseille. Mais cela n'enlĂšve rien Ă l'enjeu symbolique de cette confrontation et de la rivalitĂ© entre les deux clubs nĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1990. "La prestation de Neymar Ă l'aller, ça m'a Ă©nervĂ©, avait concĂ©dĂ© un supporter historique du club Ă l'AFP. Dans un grand club, il y a une culture club, et si tu n'as pas expliquĂ© des choses comme ça au joueur que tu as payĂ© 222 millions d'euros, ce n'est pas possible..."
Le PSG aurait bien tort de sous-estimer l'OM sur un nuage depuis le mois de janvier à l'image de son fer de lance Florian Thauvin, qui n'en finit plus de distribuer des passes décisives ou de marquer, comme contre Bordeaux lors de la précédente journée (1-0).
Et Paris, avec ce match puis le deuxiĂšme rendez-vous contre l'OM en quart de finale de Coupe de France mercredi, doit engranger un maximum de confiance pour entretenir l'espoir d'une "remontada" contre le Real le 6 mars.
Bref, les Parisiens se lancent dans une piÚce en trois actes cruciale pour leur saison et l'avenir de leur entraßneur. Et ils ne voudraient pas la voir se transformer en mélodrame dÚs dimanche soir.
- © 2018 AFP


