Une proposition de loi transpartisane a été adoptée à l’unanimité, ce lundi, par les députés. Le texte devra également aller au Sénat, mais aussi obtenir l’aval de la Commission européenne
Les députés ont adopté à l’unanimité lundi une proposition de loi transpartisane pour interdire la vente de cigarettes électronique jetables, les "puffs", qui rencontrent un grand succès chez les jeunes, y compris parfois chez des mineurs.
Elles sont pointées du doigt pour leurs risques sur la santé et l'environnement.
- La puff bientôt interdite : que lui reproche-t-on ? -
La puff est arrivée ce lundi 4 décembre à l’Assemblée nationale. Les députés se penchent sur un projet de loi visant à interdire ces cigarettes jetables. Le texte, soutenu par le gouvernement, partira ensuite au Sénat pour une interdiction à l’été 2024, s’il est adopté.
La puff, mot anglais qui signifie bouffée, est une cigarette électronique jetable, préremplie et préchargée, vendue dans les bureaux de tabac entre 7 et 12 euros. Elle est proposée aux arômes variés – chocolat, fraise, mangue, barbe à papa … – dans une grande gamme de couleurs vives. Elle peut contenir jusqu’à 20 mg/ml de sels de nicotine, pour celles fabriquées au sein de l’union européenne.
Porté par les députés Francesca Pasquini (écologiste) et Michel Lauzzana (Renaissance), le texte soutenu par le gouvernement a été salué par tous les groupes politiques et adopté par les 104 députés présents. Il devra désormais aller au Sénat mais aussi obtenir l’aval de la Commission européenne, dans une procédure que le gouvernement espère voir aboutir d’ici la fin de l’été prochain.
- Programme de lutte contre le tabac -
La proposition de loi était portée par une députée écologiste et un député de la majorité et est soutenue par le gouvernement. La Première ministre Élisabeth Borne avait expliqué que les puffs donnaient "des mauvaises habitudes aux jeunes".
Hausse du prix, extension des "espaces sans tabac", interdiction des puffs: ce que contient le nouveau plan de lutte contre le tabagisme
"C'est comme ça qu'ils vont vers le tabagisme", avait-elle dénoncé ce dimanche.
La semaine dernière, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté le programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027.
AFP
