[DIRECT - PHOTOS/VIDEO] Mobilisation

Réforme des retraites : 400 000 manifestants à Paris selon la CGT

  • Publié le 19 janvier 2023 à 12:09
  • Actualisé le 19 janvier 2023 à 20:41

Des centaines de milliers de personnes attendues dans la rue, des grèves et leur cortège de perturbations à l'école ou dans les transports: les syndicats donnent jeudi le coup d'envoi d'une mobilisation qu'ils espèrent assez "puissante" pour faire reculer le gouvernement sur sa réforme phare des retraites.

  • La CGT annonce 400 000 manifestants à Paris

    400 000 personnes étaient mobilisées contre la réforme des retraites aujourd'hui à Paris. En 2019, la CGT avait décompté 250 000 manifestants. Le chiffre des autorités n'est pas encore disponible.

  • Des violences signalées dans le cortège parisien

    Un reporter indépendant rapporter des violences sur place.

    https://twitter.com/AdrienAdcaZz/status/1616096964608770049

  • Emmanuel Macron défend sa réforme depuis l'Espagne

    « À l'élection présidentielle, les choses ont été dites clairement », affirme Emmanuel Macron depuis l’Espagne, décrivant « une réforme qui a été démocratiquement présentée, validée, juste et responsable ».

    https://twitter.com/LCI/status/1616086014564368385

  • Entre 17 000 (préfecture) et 25 000 (FO) manifestants à Rennes

    https://twitter.com/ouestfrance35/status/1616064217747955716

  • Des tensions signalées à Nantes, Rennes ou encore Paris

    https://twitter.com/SamuelNohra/status/1616068253482352642

    https://twitter.com/ledecaledu25/status/1616070632684265472

  • Près de 3 fonctionnaires sur 10 (28%) étaient en grève en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat

    Elle compte 2,5 millions d'agents, selon des chiffres communiqués par le ministère de la Fonction publique, en baisse de 5 points par rapport à 2019
  • La mobilisation rassemble à Amiens

    Selon le syndicat Force Ouvrière, il y a 12.000 à 15.000 manifestants à Amiens contre la réforme des retraites.

  • La place de la République à Paris est noire de monde

    Le cortège parisien devrait bientôt s'élancer. Le Parisien est en direct, regardez :

  • Des milliers de personnes dans les rues du Mans

    Le cortège de la manifestation au Mans contre la réforme des retraites s'élance depuis la place des Jacobins, une importante mobilisation de plusieurs milliers de personnes avec comme slogan "la retraite avec la mort !"

     

  • Le défilé se met en place à Paris

    Le défilé contre la réforme des retraites se met en place à Paris. Des dizaines de milliers de personnes sont déjà présentes. Regardez

    https://twitter.com/PeupleRevolte/status/1616060639293673474

  • Jean-Luc Mélenchon : "déjà une bataille perdue par le gouvernement"

    "Je crois que déjà il y a une bataille qui est perdue par le gouvernement (...), celle d'avoir convaincu les gens", a estimé Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, au début de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi à Marseille.

    "Cette réforme n'a pas de sens" et Emmanuel Macron "ne tiendra pas", a également assuré le représentant LFI à propos du président. "Il faut qu'il arrête, cela n'a pas de sens, ce bras de fer est inutile (...), cela l'honorerait", a-t-il estimé, au premier jour de la mobilisation contre ce projet.

    "Dans le passé il y avait toujours un doute, est-ce que le système (du régime des retraites) est en danger... (…) mais (les gens) savent qu'on leur ment, que ce n'est pas vrai, on est encore en train de leur prendre un petit bout de vie pour le donner à d'autres, qui sont déjà ceux qui se gavent", a renchéri M. Mélenchon.

    "Il faudrait qu'il y ait une justification et il n'y en a pas. Le régime de retraite n'est pas en déficit et il ne le sera pas", a-t-il insisté: les membres du gouvernement "ne savent déjà pas ce qui va se passer après demain et ils prétendent savoir ce qui va se passer dans 10 ans".

    Selon la tête d'affiche des Insoumis, "le gouvernement a perdu sa première bataille, celle d'avoir convaincu les gens de la nécessité de la réforme, à partir de quoi la mobilisation devient plus facile à mettre en oeuvre" pour s'y opposer.

    "Il est temps qu'il retire sa réforme, parce que pourquoi l'irresponsable aurait il le dernier mot ? L'irresponsable dans cette affaire, c'est celui qui provoque un bazar pareil dans le pays, simplement pour se faire plaisir et pour montrer que son quinquennat a un sens" et ensuite aller "raconter ça (au forum de) Davos" et dire "+vous avez vu moi les Français je les tiens+".

    "Oui, il faut qu'il la retire purement et simplement" cette réforme, a poursuivi le leader Insoumis: "Cela s'est déjà produit dans l'histoire de France", a-t-il assuré en rappelant que "le président Mitterrand avait retiré sa réforme de l'école".

  • La mobilisation s'organise aussi sur Internet

    Un collectif de streamers et streameuses a lancé une chaine Twitch, une plateforme de vidéo en direct, en soutien à la lutte contre la réforme des retraites. Il collecte des dons pour la caisse de solidarité qui soutient les personnes en grève ou qui luttent contre la régression sociale.

    L'émission qui a commencé à 9h ce matin (heure de La Réunion) a déjà récolté plus de 10 000 euros qui seront reversés aux grévistes opposés à la réforme. Les streams se poursuivent jusqu'à 5h du matin (heure de La Réunion).

  • Frédéric Souillot (FO) : "on est partis pour un conflit dur"

    Pour le leader de Force ouvrière, Frédéric Souillot "on est partis pour un conflit dur" et "il faut bloquer l'économie".

    Une réponse à Emmanuel Macron, qui a jugé mercredi qu'il fallait "faire le distinguo entre les syndicats qui appellent à manifester dans un cadre traditionnel et ceux qui sont dans une démarche délibérée de bloquer le pays".

    Les huit principaux syndicats présentent un front uni inédit depuis 12 ans. Les partis de gauche sont aussi vent debout contre une réforme vue comme "un impôt sur la vie", ont accusé les parlementaires socialistes.

     

    Avec la réforme des retraites, l'hiver sera chaud
  • Plus de 200 points de rassemblement prévus

    Plus de 200 points de rassemblement sont prévus en France, les autorités attendant 550.000 à 750.000 manifestants, dont 50 à 80.000 dans la capitale.

    Pour encadrer les rassemblements, plus de 10.000 policiers et gendarmes sont à pied d'oeuvre, dont 3.500 à Paris, où des sources sécuritaires redoutent la formation d'un "pré-cortège" potentiellement violent de 1.000 à 2.000 personnes.

  • 46,3% de grévistes à la SNCF

    Le taux de grévistes atteint 46,3% à la SNCF pour la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui entraîne de nombreuses annulations de trains, notamment de trains régionaux, a appris l'AFP de source syndicale.
  • Déjà des dizaines de milliers de manifestants

    Les premiers chiffres remontés par les autorités attestent d'une mobilisation très importante: au moins 30.000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26.000 à Marseille, 15.000 à Montpellier, 14.000 à Tours, 13.600 à Pau, 12.000 à Perpignan et Orléans, 8.000 à Châteauroux, 9.000 à Angoulême, 6.500 à Mulhouse et Périgueux...

    Des niveaux comparables voire supérieurs à ceux du 5 décembre 2019: au démarrage de la contestation contre le précédent projet de réforme des retraites, la police avait compté 806.000 manifestants en France, la CGT 1,5 million.

    "Je pense que le million va être dépassé", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, dans le carré de tête de la manifestation à Paris, évoquant une mobilisation "réussie".

    "On est clairement sur une forte mobilisation, au-delà ce qu'on pensait", a abondé le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, également avant le départ du défilé parisien.

  • L'affluence est au rendez-vous partout en France

    https://twitter.com/Bismuthback/status/1616047419472445444

    https://twitter.com/realmarcel1/status/1616040759790305284

    https://twitter.com/GlenDissaux/status/1616046949471322114

    https://twitter.com/Neruda57/status/1616047337322811393

  • Du côté de la majorité, certains députés annoncent ne pas vouloir voter pour la réforme en l'état

    https://twitter.com/yfavennec/status/1615982648643538950

  • La CGT a coupé le courant dans une zone industrielle de la région parisienne

    D'après Libération, le syndicat indique "avoir stoppé ce jeudi l’approvisionnement électrique d’une zone industrielle de Massy, en Essonne. L’action a eu lieu au petit matin, pour  ne pas que cela ait un impact trop fort sur les entreprises concernées".

    2 000 clients auraient été concernés, de 6 h 30 à 7 h 45, avant que le courant ne soit rétabli.

  • Forte mobilisation du côté des enseignants, d'après les syndicats

    Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a annoncé que 65% des enseignants de collèges et lycées étaient grévistes. Du côté de l'Education nationale, on annonce plutôt une mobilisation de 34,66%.

    https://twitter.com/afpfr/status/1616037098598940673

  • Des cortèges ont pris le départ un peu partout en France

    La mobilisation semble prendre, dans toutes les grandes villes de France. D'après Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le million de manifestants pourrait être dépassé.

    https://twitter.com/BFMTV/status/1616042676859670529

  • Bonjour à tous

    Bienvenue à tous dans ce direct. Nous suivons les manifestations contre la réforme de retraite dans l'Hexagone. Restez avec nous.

À propos

De Calais à Marseille en passant par Clermont-Ferrand, les premiers manifestants batteront le pavé dès le milieu de la matinée avant que le cortège parisien ne s'ébranle à 14H00 de la place de la République, direction Nation pour dire non au recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.

"Quand on vous dit que vous allez bosser deux ans de plus dans des mauvaises conditions salariales et de travail, ça vient s’ajouter" au climat social, témoigne Benjamin Marol, 45 ans, prof d’histoire-géo à Montreuil (Seine-Saint-Denis) à l'unisson d'une opinion publique majoritairement opposée à la réforme selon les sondages.

Plus de 200 points de rassemblement sont prévus en France, les autorités attendant 550.000 à 750.000 manifestants, dont 50 à 80.000 dans la capitale.

Outre les cortèges, de nombreux services publics font l'objet d'appels à la grève principalement dans l'éducation, l'énergie ou les transports contraignant les usagers à s'adapter.

"Je vais rester en télétravail, avec les grèves je peux pas prendre le risque, je travaille dans le 8e (arrondissement) de Paris et je viens du Val-d’Oise", témoigne Abdou Syll, consultant. "Si ça se répète je resterai en télétravail plus longtemps."

La SNCF prévoit une circulation "très fortement perturbée" avec un TGV sur trois, voire un sur cinq selon les lignes, et à peine un TER sur dix en moyenne. Le métro parisien est également "très perturbé".

-Mouvement très suivi dans l'éducation-

Raffineries et dépôts pétroliers sont appelés à cesser leurs activités pendant 24 heures, mais sans pénurie pour l'heure.

Le mouvement s'annonce aussi très suivi dans les écoles, avec 70% d'enseignants grévistes dans le premier degré. Dans le secondaire, de nombreux professeurs seront absents, et des blocus de lycées sont attendus.

"Il faut que les mobilisations soient suffisamment puissantes pour que ce projet soit revu de fond en comble", a déclaré le N.1 de la CGT Philippe Martinez.

"Il faut faire une première démonstration de force", renchérissait mercredi son homologue de la CFDT, Laurent Berger.

Face au projet gouvernemental, les huit principaux syndicats présentent un front uni inédit depuis 12 ans. Les partis de gauche sont aussi vent debout.

Plus de 10.000 policiers et gendarmes seront à pied d’œuvre, dont 3.500 à Paris, où le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dit redouter l'afflux d'un "petit millier de personnes" susceptibles d'en découdre.

Le 5 décembre 2019, au démarrage de la contestation contre le précédent projet de réforme des retraites, la police avait compté 806.000 manifestants en France. Pour la CGT, ils étaient 1,5 million.

- Une journée test -

Cette première journée a valeur de test pour l'exécutif comme pour les syndicats, qui se retrouveront dans la soirée pour décider d'une nouvelle date - le 26 février est sur la table.

La CGT du pétrole a déjà fait part de son intention de se remettre en grève le 26 janvier pour 48 heures, et le 6 février pour 72 heures.

La CGT Mines-Energie a elle aussi annoncé une grève reconductible à partir de jeudi. Les baisses de production d'électricité se sont ainsi fortement intensifiées jeudi, atteignant au moins l'équivalent de deux fois la consommation de Paris.

Le secrétaire général du syndicat, Sébastien Menesplier, a créé la polémique en affirmant vouloir "s'occuper" des élus qui soutiennent la réforme en coupant l'électricité de leur permanence. Des menaces jugés "inacceptables" par le gouvernement.

Le chef de l'Etat - en déplacement en Espagne jeudi - a jugé mercredi qu'il fallait "faire le distinguo entre les syndicats qui appellent à manifester dans un cadre traditionnel, et ceux qui sont dans une démarche délibérée de bloquer le pays, voire de cibler des parlementaires".

A quelques jours de la présentation du texte en Conseil des ministres, le gouvernement continue de faire oeuvre de "pédagogie" pour son projet contesté.

Invitée surprise mercredi soir d'une réunion publique de Renaissance dans le Val-de-Marne, Elisabeth Borne a défendu un "projet porteur de progrès social pour le pays".

AFP
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