Une soixantaine de CRS ont été appelés en renfort à Nice au lendemain d'une fusillade dans le quartier prioritaire des Moulins qui a fait deux morts et cinq blessés, a indiqué samedi la préfecture des Alpes-Maritimes.
"Sur décision du ministre de l'intérieur, la CRS 81 est engagée dans le quartier depuis la nuit dernière et restera le temps nécessaire", précise la préfecture dans un communiqué.
"Avec les effectifs mobilisés en continu tous les jours et toutes les nuits, le dispositif de sécurisation est donc de plus de 100 agents (CRS, BAC…)", ajoute-t-elle en évoquant aussi la mise en place d'une cellule d'urgence médico-psychologique.
Se défendant de toute inaction, la préfecture note également que deux millions d'euros sont consacrés par an à ce quartier au travers de dispositifs d'accompagnement éducatif ou d'accès aux droits et services publics, et que 75 millions d’euros ont été investis au titre du nouveau programme national de renouvellement urbain.
Sur le plan répressif, le préfet avait indiqué vendredi sur les lieux de la fusillade que 300 personnes issues des Moulins et de l'autre grand quartier sensible de Nice, l'Ariane, avaient été incarcérées depuis le début de l'année.
La fusillade est intervenue en début de soirée vendredi, sur la place principale de ce quartier de 8.000 habitants livré au trafic de stupéfiants.
Le véhicule des personnes suspectées d'être les auteurs des tirs a été retrouvé incendié à Mougins, à 25 km de Nice, indique une source policière Selon cette source, le pronostic vital de l'une des cinq personnes blessées lors de la fusillade restait engagé samedi.
Le parquet, qui devait communiquer plus de détails dans l'après-midi, a ouvert une enquête pour "homicides volontaires en bande organisée et tentatives d’homicide volontaire en bande organisée". Elle a été confiée à la police judiciaire des Alpes-Maritimes.
AFP