Législatives

Aux Antilles et en Guyane : tous les députés de gauche élus ou réélus

  • Publié le 7 juillet 2024 à 06:30
  • Actualisé le 7 juillet 2024 à 10:39

Les électeurs des Antilles et de la Guyane ont voté ce samedi 6 juillet 2024. Tous les députés de gauche et LIOT sortants de ces territoire ont été réélus. Les candidats du Rassemblement national avaient été éliminés dès le premier tour. Le député sortant LIOT a également été réélu

A Saint-Pierre-et-Miquelon, où les électeurs ont voté les premiers, Stéphane Lenormand, député Liot sortant, a été réélu dans l'unique circonscription en lice. Ces résultats provisoires, qui doivent encore être validés par le ministère de l'Intérieur. Le taux de participation s'élève à 55,45%, un résultat stable par rapport au premier tour" indique La 1ere Saint-Pierre et Miquelon

En Martinique où le vote a également eu lieu ce samedi tous les députés de gauche, ont été élus ou réélus. Jiovanny William (Gauche démocrate et républicaine) a été réélu dans la 1ère circonscription, Marcelli Nadeau (Gauche démocrate et républicaine) a été réélu dans la 2ème circonscription, Béatrce Bellay (PS) a été élue dans la 3ème circonscription et Jean-Philippe Nilor (LFI) a été réélu dans la 4ème circonscription

En Guadeloupe, tous les députés sortants réélus ont été réélus. Oliver Serva (LIOT) a été réélu dans la 1ère circonscription, Christian Baptiste (PS) a été réélu dans la 2ème circonscription, Max Mathiasin (LIOT) a été réélu dans la 3ème circonscription et Elie Califer (PS) a été réélu dans la 4ème circonscription

"Je n'ai pas voté en 2022" mais "cette fois-ci, l'enjeu est gros quand même", a affirmé à l'AFP, Nina, salariée dans les ressources humaines de 31 ans, qui votait dans la commune du Lamentin, dans la 3e circonscription de Guadeloupe.

En Guyane, les deux députés sortants de gauche ont été réélus. Jean-Victor Castor (Gauche démocrate et républicaine) a été réelu dans la1ère circonscription et Davy Rimane (Gauche démocrate et républicaine) a été rélu dans la 2ème circonscription.

A Saint-Martin et Saint-Barthélemy, ️le député sortant Divers Centre Frantz Gumbs a été réélu.

A noter que la Guyane a fait exception avec une participation en baisse par rapport au premier tour et à 2022. Ce désintérêt s'explique par les "faibles enjeux", du scrutin qui s'est joué dès le premier tour selon Louis, un électeur de 39 ans, les deux députés sortants étant arrivés largement en tête.

Dans la 2e circonscription, la seconde candidate s'est même désistée mais les deux régionalistes soutenus par le Nouveau Front populaire n'ont pas remporté assez de voix au premier tour pour être réélus.

Lire aussi - Législatives : toutes et tous aux urnes pour un second tour historique

- "Parti unique" -

A l'échelle du pays, rarement des élections législatives auront déchaîné autant les passions, suscité l'anxiété des uns ou l'espoir de ceux qui, en votant pour le parti de Marine Le Pen, veulent donner à sa famille politique la possibilité de gouverner.

Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Quelques heures avant la fin de la campagne électorale vendredi à minuit et le début d'une période de réserve, plusieurs sondages semblaient montrer un resserrement entre les trois blocs: le RN et ses alliés, l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP) et les macronistes.

Le bloc d'extrême droite obtiendrait ainsi une majorité relative: 200 à 230 sièges selon Elabe, 205 à 230 pour OpinionWay, 175 à 205 pour Ipsos, 170 à 210 pour Ifop, 185 à 215 pour Harris Interactive, une progression spectaculaire par rapport aux 88 députés RN sortants mais insuffisante pour atteindre seul la majorité absolue (289 députés).

Dimanche dernier, après le premier tour remporté avec 33,2%, le parti lepéniste semblait en capacité d'obtenir une forte majorité relative, voire une majorité absolue.

Malgré un léger tassement, il avait réédité sa victoire des élections européennes du 9 juin, qui avait poussé le président Emmanuel Macron à renverser la table en prononçant la dissolution de l'Assemblée nationale.

Pour Marine Le Pen, si les derniers sondages se confirmaient, ce serait le triomphe d'un "parti unique" de "ceux qui veulent conserver le pouvoir contre la volonté du peuple". Le fruit de "magouilles", a renchéri l'un de ses lieutenants Jean-Philippe Tanguy.

Dans les heures qui ont suivi le premier tour, plus de 200 candidats de la gauche et du centre se sont désistés. Et des dizaines de triangulaires, qui semblaient favorables au RN, se sont transformées en duels beaucoup plus incertains.

Partisan de l'union à gauche malgré son opposition à La France insoumise (LFI), l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, ex-tête de liste des socialistes aux européennes, a mis en garde contre une démobilisation des électeurs et affirmé que la possibilité d'une majorité absolue pour le parti lepéniste ne pouvait pas être écartée.

"Contrairement à la petite musique qui s'installe, ce n'est pas du tout garanti au moment où on se parle", a-t-il déclaré vendredi soir.

Si le Rassemblement national franchissait la barre des 289 élus, ou s'en approchait, c'est Jordan Bardella, 28 ans, qui entrerait à Matignon. Il deviendrait le plus jeune Premier ministre de l'histoire et mettrait en place le programme anti-immigration prôné depuis des décennies par son parti.

Mais si la gauche et les macronistes parvenaient, avec leur front républicain, à faire échec au RN, il leur faudrait proposer aux Français une solution pour gouverner le pays.

- "La carpe et le lapin" -

L'idée d'une large coalition rassemblant une partie de la gauche, le bloc central et la droite hostile à un accord avec le RN, a donc émergé. Mais sur quel programme cette alliance décrite par les politologues comme "baroque" ou "de la carpe et du lapin" pourrait-elle s'entendre?

Entre les socialistes qui refusent d'être des "supplétifs" du camp présidentiel, les écologistes qui considèrent qu'une telle coalition doit appliquer le programme du NFP, et des macronistes qui appellent à "faire un pas vers l'autre", l'équation s'annonce complexe et les discussions ardues.

Gabriel Attal a déclaré vendredi que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l'Etat "aussi longtemps que nécessaire", c'est-à-dire expédier les affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau gouvernement. La question se pose d'autant plus que Paris accueillera les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août.

La tradition veut que le gouvernement présente sa démission après des élections législatives. Gabriel Attal a fait savoir qu'il s'exprimerait dimanche soir sur ses intentions.

La fin de campagne, dans un climat de grande tension, a été marquée par des agressions et violences envers des candidats ou militants. Face à d'éventuels débordements dimanche soir, 30.000 policiers seront mobilisés, dont 5.000 à Paris.

www.imazpress.com avec l'AFP

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9 Commentaires
payet
payet
2 mois

bravo! bouhouhou la run on est facho!

Electrice
Electrice
2 mois

Eh bien... Il n'y a aucune colère dans mon propos. De l'étonnement. Peut être devriez vous ouvrir un dictionnaire avant d'écrire (De quoio parlez-vous Electrice ? - Modérateur)

Yen pon
Yen pon
2 mois

Il nous faut ce changement et on verra d'un un an

Zangoun
Zangoun
2 mois

Vous étiez où la semaine dernière? Les résultats du 1er tour ont été publiés sans que cela vous chagrine. On ne vous a pas vu exprimer votre colère Yen Po, Toto et Electrice.

Ignorants
Ignorants
2 mois

C'est marrant les gens qui ne savent pas que les législatives sont des élections "locales" et que par conséquent une fois le scrutin terminé LOCALEMENT les résultats peuvent être publiés.
C'est pas l'élection présidentielle hein, pas la peine de crier au scandale quand on ignore comment ça fonctionne.

Stean
Stean
2 mois

À saint Martin et saint Barthélemy c’est M Gumbs, député Modem qui est réélu (manque cette info Imaz non?) (Effectivement, merci à vous. Bonne journée - modérateur)

Yen pon
Yen pon
2 mois

C'est lamentable, imaz press doit etre sanctionné c abrutis de journalistes sa m'écœure, j'espère que qu'il en sera autrement des résultats (Mais pourquoi cette grosse colère Yen pon, que se passe-t-il ? Peut-on vous aider ? Modérateur)

Toto
Toto
2 mois

ON voit tout de suite qui soutient image press si vous suivez la loi vous n auriez pas dû publier les résultats avant le vote final. Tout sa pour influencer les électeurs. Quel rôle joue le moderateur (Pour la millième fois, nous sommes un média indépendant qui n'avons besoin de personne pour dicter notre ligne éditoriale. Deuxièmement, les différentes préfectures ont publié les résultats, nous pouvons donc les partager. Bonne nuit - modérateur)

Electrice
Electrice
2 mois

On a le droit d'influencer les électeurs en écrivant un article sur les résultats des autres départements ? (Bonjour, les résultats ayant été publiés par les différentes préfectures nous pouvons les partager. Bonne journée à vous - modérateur)